mercredi 18 avril 2007, par
Le peuple zoulou (son nom vient de l’expression "ama zoulou" le peuple du ciel) fut unifié par le roi Chaka, qui fit de son clan de 1 500 personnes une nation redoutable par la conquête et l’assimilation. L’unification zouloue est en partie responsable du mfecane, la vague chaotique d’émigration de clans au-delà des rivières Tugela et Pongola, nouvelles limites du KwaZulu.
Reconnus pour leur armée formidable (le impi), les Zoulous se heurtent aux colons boers et à l’armée britannique au XIXe siècle (noter la victoire zouloue à la bataille d’Isandhlwana pendant la Guerre Anglo-Zouloue de 1879). La majeure partie des Zoulous aujourd’hui sont cultivateurs, mais l’urbanisation en a attiré un grand nombre au cours du XXe siècle. Les Zoulous urbains se trouvent principalement au Witwatersrand, zone minière dans la province de Gauteng comprenant Johannesburg ; et à Durban (dont le nom zoulou est eThekwini), port important du KwaZulu-Natal. La vannerie, la garniture de perles, et le chant zoulous sont célèbres.
Sur le plan politique, les Zoulous sont actuellement profondément divisés entre partisans du Congrès Africain National (ANC) et ceux du Parti de la Liberté Inkatha (IFP). De violentes émeutes éclataient entre ces partis en attendant la première élection de l’après-apartheid. L’IFP l’a emportée au KwaZulu-Natal, mais son vote est légèrement en recul aux élections récentes. Depuis quelques années l’IFP s’est joint à une coalition d’unité avec l’ANC.
Les zoulous étaient à l’origine un clan mineur, fondé en 1709 par kaNtombhela Zoulou, dans ce qui est aujourd’hui le KwaZulu-Natal. Ils appartenaient au groupe des Nguni qui occupait la région. Les Nguni ont migrés de la côte est de l’Afrique et se sont installés en Afrique du sud aux alentours de 800 après J-C.
Chaka (ou Shaka) était le fils illégitime de Senzangakona, alors chef des zoulous. Il est né en 1787. Sa mère, Nandi, a été bannie par Senzangakona et trouva refuge dans une autre tribu : les Mthethwas. Chaka servit sous Dingiswayo, chef des Mthethwa, en tant que guerrier. Il réforma l’art de la guerre dans la région et devint un startège redoutable.
Quand Senzangakona mourrut, Dinswayo aida Chaka à prendre la tête de la tribu zouloue. À la mort du roi des Mthethwas, Chaka pris sa succession et intégra le royaume au sien.
Chaka fut tué en 1828, par ses deux demi-frères, Dingane et Mhlangana. Après l’assassinat, Dingane tua Mhlangana et s’empara du trône. L’une de ses premières mesures fut d’exécuter l’ensemble de la famille royale. La seule exception fut un autre demi-frère, Mpande qu’il considérait trop faible pour être une menace. Durant plusieurs années, il condamna à mort la plupart des anciens partisans de Chaka dans le but d’assurer sa suprématie.
En octobre 1837, le chef des Voortrekkers, Piet Retief rendit visite à Dingane dans son kraal royal pour négocier une terre pour les Voortrekkers. En novembre, environs 1000 chariots voortrekkers descendirent des montagnes Drakensberg dans ce qui est aujourd’hui le KwaZulu-Natal .
Dingane demanda que Retief et ses hommes rendent le bétail volé par les voortrekkers à un chef local. Retief obtempéra le 3 février 1838. Le jour suivant, fut signé un traité dans lequel Dingane céda les terres au sud de la rivière Tugela jusqu’à la rivière Mzimyubu aux voortrekkers. Le 6 février, lors de festivitéchez les zoulous, Retief fut invité à danser et à laisser ses armes derrière lui. Au milieu de la danse, Dingane s’écria : « Bambani aba thakathi ! » (« Tuez ces sorciers » ). Retief et ses hommes furent submergés, ils furent menés près de la colline kwaMatiwane et exécutés. L’armée de Dingane attaqua et massacra un groupe de 500 femmes et enfants voortrekkers qui campait non loin. Le site du massacre est appelé Weenen (du néerlandais : pleurer)
Le reste des voortrekkers choisirent un nouveau chef, Andries Pretorius et Dingane subis une cuisante défaite à la Bataille de Blood River le 16 décembre 1838, quand il attaqua un groupe de 470 colons voortrekkers menés par Pretorius.
Après cette défaite, Dingane brûla son kraal royal et s’enfuit au nord. Mpande, le demi-frère épargné de Dingane, fit défection et s’allia à Pretorius. Ensemble, ils entrèrent en guerre contre Dingane. Le roi zoulou, fut assassiné près de l’actuelle frontière du Swaziland. Mpande pris alors la tête de la nation zouloue.
Après la campagne contre Dinagne, les Voortrekkers formèrent la république boer de Natalia, au sud de Thukela et à l’ouest de la colonie britannique de port Natal (aujourd’hui Durban). Mpande et Pretorius maintinrent des relations amicales. Cependant en 1842, la guerre éclata entre les britanniques et les boers, ce qui se solda par l’annexion de Natalia par les britanniques. Mpande fit allégeance aux anglais et garda de bonnes relations avec eux.
En 1843, Mpande ordona la chasse aux zoulous accusés de dissidence. Il en résulta un nombre très important de morts et la fuite de milliers de réfugiés dans les pays voisins (y compris dans la colonie du natal). La plupart des réfugiés s’enfuirent avec le bétail. Mpande fit des raids dans les terres alentours, en résulta l’annexion du Swaziland en 1852. Cependant, les britanniques exigèrent qu’il se retire, ce qu’il fit aussitôt.
A cette époque, une guerre de succession faisait rage entre les deux fils de Mpande, Cetshwayo et Mbuyazi. Elle se termina en 1856 avec la bataille qui laissa Mbuyazi pour mort. Dès lors, Cetshwayo se mit à usurper l’autorité de son père. En 1872, Mpande mourut de vieillesse et Cetshwayo s’empara du trône.
Le 11 décembre 1878, les britanniques délivrèrent un ultimatum aux 14 chef représentant Cetshwayo. Les clauses de l’ultimatum étaient inacceptable du point de vue du roi zoulou. Les forces britanniques traversèrent la rivière Thukela à la fin de décembre 1878. Le 22 janvier 1879, les zoulous défirent les britanniques à la bataille d’Isandhlwana mais ils furent a leur tour sévèrement défaits le lendemain à Rorke’s Drift. La guerre se termina par la défaite zouloue le 4 juillet 1878.
Cetshwayo fut capturé un moi après sa défaite et exilé à la Ville du Cap. Les britanniques léguèrent les pouvoirs à treize sous-rois, chacun ayant son propre royaume. Rapidement, des conflits apparurent entre ces royaumes. En 1882, Cetshwayo fut autorisé à visiter l’Angleterre, il eut audience avec la Reine Victoria et avec d’autres personnes importantes, avant d’être autorisé à retourner dans le Zululand, pour y être réinvestit.
En 1883, on fit Cetshwayo roi d’un territoire tampon, bien moindre que le royaume original. Fin 1883, Cetshwayo fut attaqué à Ulundi par Zibhebhu, un des 13 sous-rois, soutenu par des mercenaires Boer. Cetshwayo fut blessé et s’enfuit. Il mourut en février 1884, probablement empoisonné. Son fils Dinuzulu, alors âgé de 15 ans, fut intronisé.
Pour contre-attaquer Zibhebhu, Dinuzulu recruta des mercenaires Boer, leur promettant des terres en échange de leur aide. Ces mercenaires s’appelèrent eux-mêmes les volontaires de Dinuzulu, et étaient commandés par Louis Botha. Les volontaires de Dinuzulu défirent Zibhebhu en 1884 et demandèrent légitimement leur dû. Ils reçurent environ la moitié du Zululand et formèrent une république indépendante. Cela alarma les britanniques qui annexèrent le Zululand en 1887. Dinuzulu fut impliqué dans divers conflits avec ses rivales. En 1906, Dinuzulu fut accusé par les anglais d’être à l’origine de la révolte de Bambatha. Il fut arrêté et fut condamné à dix ans d’emprisonnement à l’Île Sainte-Hélène. Quand l’Union Sud-africaine fut formée, Louis Botha en devint le premier ministre, et il s’arrangea pour que son vieil allié puisse vivre en exile dans une ferme dans le Transvaal, où Dinuzulu mourut en 1913.
Son fils, Solomon ne fut jamais reconnu comme roi zoulou par les autorités Sud-africaines, mais seulement comme chef local. Cependant, il fut de plus en plus considéré comme roi par les chef, le peuple zoulou et des intellectuels politiques comme John Langalibalele Dube. En 1923, Solomon créa l’organisation Inkatha YaKwaZulu pour promouvoir ses aspirations royales, qui tomba dans l’oubli avant d’être ravivé dans les années 1970 par Mangosuthu Buthelezi. En décembre 1951, le fils de Solomon, Cyprian Bhekuzulu fut officelement reconnu comme le suprême roi des zoulous, mais le réel pouvoir sur le peuple zoulou était détenu par des fonctionnaires blancs sud-africain qui travaillaient avec des chefs locaux qui pouvait être destitués s’ils refusaient de coopérer.
Sous l’Apartheid, le bantoustan du KwaZulu(Kwa signifiant terre de) fut créé en 1970 sous le nom de Zululand (il prit son nom actuel en 1977). On prévoyait que tous les zoulous deviendraient citoyens du KwaZulu, perdant ainsi leur citoyenneté Sud-africaine. La patrie ainsi crée était composée d’une multitude de terres éparses. Des centaines de milliers de zoulous vivant en dehors du KwaZulu furent dépossédés et furent déplacés par la force dans de moins bonnes terres. En 1993, environs 5,2 millions de zoulous vivaient dans le KwaZulu et environ 2 millions dans le reste de l’Afrique du Sud.[réf. nécessaire] Le ministre en chef du KwaZulu fut, de sa création en 1970 jusqu’en 1994, Mangosuthu Buthelezi. En 1994, la province du Natal fut rattachée au KwaZulu, le tout formant désormais, le KwaZulu-Natal.
En 1975, Buthelezi recréa le Inkatha YaKwaZulu, prédécesseur du Inkatha Freedom Party (ou IFP). Cette organisation était théoriquement un mouvement de protestation contre l’apartheid, mais plus conservatrice que l’ANC. Par exemple, Inkatha était opposé à la lutte armée et aux sanctions contre l’Afrique de Sud. Inkatha était à l’origine en bons termes avec l’ANC, mais les deux organisations entrèrent en opposition en 1979 suite aux Émeutes de Soweto.
A cause de ses positions de plus en plus en faveur du gouvernement de l’apartheid, Inkatha fut la seule grande organisation reconnue comme représentative des opinions des noirs sud-africains par le gouvernement de l’apartheid : l’ANC et les autres mouvements furent bannis. À la différence des leaders du Transkei, du Ciskei, du Bophuthatswana et du Venda, Buthelezi n’a jamais accepté la pseudo-indépendence offert lors de la politique du Separate Development, en dépit de fortes pressions de la part du gouvernement blanc.[réf. nécessaire]
Dès 1985, des membres de mouvements d’opposition s’engagèrent dans des luttes sanglantes. La violence politique apparut d’abord entre les membres du Inkatha et de l’ANC, ce qui donna lieu à des atrocités commises des deux côtés. On suppose qu’elles furent alimentées par le gouvernement de l’apartheid a travers une aide plus ou moins direct à l’Inkatha.[réf. nécessaire] Les violences continuèrent tout au long des années 80 et s’accentuèrent dans les années 90 lors des premières élections nationales de 1994.
sources wikipedia
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