jeudi 2 décembre 2021, par
Depuis la guerre de Crimée, la Russie se retrouve isolée. Alors que la France soutient la Pologne, la Prusse, bien que répressive, se montre favorable à la Russie.
Entre 1872 et 1873 se renouvelle l’entente des Trois Empereurs avec l’Autriche : c’est l’incompréhension, car la Russie se montre moins guerrière contre la France. C’est dès lors une atmosphère germanophobe qui règne en Europe. L’opinion russe est surchauffée : Dostoïevski, entre autres, appelle à la solidarité slave, le panslavisme, après la crise balkanique de 1875-1878. Car un soulèvement survient dans les Balkans ; en Bosnie, on se révolte contre le pouvoir ottoman.
C’est surtout une nouvelle guerre russo-turque en avril 1877. La Russie déclare la guerre à l’Empire ottoman : c’est une victoire pour les Russes, qui remporte la bataille de Plevna. Cette dernière capitule en décembre après avoir longuement résisté. Mais c’est surtout la prise d’Andrinople, en janvier 1878, qui fait perdre la guerre à la Turquie.
A l’issue de la guerre russo-turque, l’Empire russe signe le traité de San Stefano en mars 1878. Mais ce traité est bientôt révisé au Congrès de Berlin pour devenir celui de Berlin. Les Russes paniquent : ces nouvelles décisions révoltent l’opinion publique russe et engendrent un sentiment antiallemand, dont Bismarck serait responsable. Ainsi commence le rapprochement entre la France et la Russie, qui débouchera sur une alliance franco-russe. [1]
La Russie a annexé l’émirat de Boukhara et le khanat de Kokand entre 1869 et 1876. Le khanat de Khiva, lui, a été annexé en 1873, et la ville de Merv est prise onze ans plus tard. L’expansion dans l’Asie centrale progresse, et s’accélère après la guerre du Caucase en 1864. [2] Cette expansion représente un intérêt à la fois stratégique et économique. Le Caucase ressemble davantage à une guerre coloniale : en effet, un sentiment de supériorité des Russes, qui se sentent proches de l’Europe, naît envers les habitants d’Asie centrale ainsi que les montagnards du Caucase. La Russie ne veut surtout pas être assimilée à l’Asie centrale.
Sources : RIAZANOVSKY, Nicholas, Histoire de la Russie des origines à 1996, Paris, Laffont, 1999.
AMACHER, Korine, La Russie, 1598-1917 : révoltes et mouvements révolutionnaires, Infolio, 2011
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