J’avais à peine vingt ans et je me verrai toujours devant la fameuse allée triomphale conduisant au temple d’Angkor Vat : une allée large de douze mètres et longue de cent cinquante mètres conduisant à l’immense bas-relief des Ramayana, large d’un kilomètre. Une image qui faisait battre mon coeur à grands coups. Soudain, je vis devant moi le jeune empereur d’Annam accompagné par le gouverneur général Pierre Pasquier. Ils attendaient... Une salve de cent coups de canon commença, les trompettes des spahis retentirent et, assis dans sa voiture, ayant près de lui le maréchal Lyautey, le président de la République, Gaston Doumergue, s’arrêta devant le temple. Le président de la République, ce 6 mai 1931, inaugurait l’Exposition coloniale de Vincennes, aux portes de Paris.
LE cortège passe maintenant devant les masses ocre rouge des pavillons pittoresques de l’A.-O.F., du Tonkin, de la Tunisie, de l’Afrique du Nord, de l’Algérie. Puis le président de la République, accueilli par les ambassadeurs étrangers, s’arrête quelques instants devant les palais élevés par la Belgique, l’Italie, la Hollande, les Etats-Unis, l’Hindoustan, le Danemark, le Portugal, qui font admirer leur contribution à ce magnifique effort de tous les pays d’outre-mer.
Les personnalités sont réunies dans la grande salle des fêtes du Musée permanent des colonies, autour de Pierre Laval, président du Conseil ; le maréchal Lyautey prend la parole, Jean de Castellane lui succède, puis le prince di Scalea, au nom des délégués étrangers, enfin Paul Reynaud clôt les discours en sa qualité de ministre des Colonies.
A.Castelot
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