La décision d’organiser une Exposition universelle pour fêter la fin du siècle avait été votée en 1892. Huit années avaient été nécessaires pour mettre au point cette réalisation. La réussite fut totale. En 210 jours. l’Exposition reçut 51 millions de visiteurs et rapporta six millions de bénéfices nets.
L’Europe s’est déplacée pour voir des marchandises. disait Renan avec mépris de l’Exposition de 1855. Je n’eus pas à me déplacer pour voir celle de 1900, puisqu’elle vint s’installer à ma porte. Je garde d’elle un souvenir sûr : c’était une ville nouvelle et éphémère, cachée à l’intérieur de l’autre ; c’était tout un quartier de Paris qui se déguisait : c’était un bal où les édifices se costumaient.
Nos yeux d’enfants feuilletèrent, émers cillés. cet album en couleurs, cette caverne que l’étranger avait remplie de ses trésors. Les marchandises étaient dissimulées sous des spectacles exotiques, féeriques, lumineux : la danse du ventre faisait oublier la statistique. La production en grande série, qui naissait, mêlait d’ailleurs sa poésie aux prestiges de l’art : le labeur de la mine se transformait en une promenade en wagonnets ; de tant d’expéditions coloniales, si souvent désastreuses, il ne restait que l’enchantement des mosquées, des minarets, le bariolage de toutes les races de la terre, conquises, assujetties à la loi du Blanc.
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