jeudi 23 septembre 2021, par
L’Empire russe débute avec le règne de Pierre le Grand entre 1682 et 1725. S’ensuit celui de Catherine I jusqu’en 1727, marqué par la création du Conseil suprême secret en 1726. Puis, les deux années suivantes, c’est Pierre II, le fils d’Alexis, qui accède au pouvoir.
Jusqu’au règne de Catherine la Grande, le pouvoir est sujet de luttes et de révolutions tandis que la noblesse s’affirme au fil du siècle au détriment des paysans.
Anna Ivanovna est la fille d’Ivan V et la nièce de Pierre le Grand. Comme Ivan VI est trop jeune pour régner, elle accède au trône en 1730.
Lors de son règne, certaines lois au sein du service militaire ont été modifiées : il est désormais limité à vingt-cinq ans plutôt que à vie en 1736. C’est également dans cette dizaine d’années que sont mises en place les « conditions de Mitau », à savoir la perspective d’un pouvoir constitutionnel. En même temps, le Conseil suprême, créé sous Catherine Ière, est aboli afin de restaurer le Sénat. Une année après le début de son règne, elle crée l’Ecole des cadets destinée à la noblesse. En 1732, Vitus Béring découvre l’Alaska et donne son nom au détroit de Béring. Ce dernier était Danois : à cette époque, la Russie faisait venir sur son territoire des personnes spécialistes dans divers domaines.
Malgré ses innovations, Anna Ivanovna reste une tsarine peu appréciée. En effet, il lui était reproché de se débarrasser des infidèles, bien qu’il s’agisse d’une pratique courante chez les possesseurs du pouvoir. [1]
Le règne d’Anna Ivanovna se termine en 1740. C’est au tour d’Ivan VI d’endosser le rôle de tsar pendant une année. En effet, c’est peu de temps après qu’a lieu un coup d’Etat dans le palais qui mène à son arrestation, ainsi qu’à celle de sa mère.
En 1741, Elisabeth Petrovna prend immédiatement le pouvoir. Elle est une des deux filles de Pierre le Grand. Très vite, elle propose un retour à un pouvoir russe et met fin à la domination étrangère. Elle publie alors un manifeste, dans le même élan que Pierre le Grand avec une réforme concernant le recrutement : désormais, il s’étend sur l’Ukraine, les Cosaques ainsi que les provinces baltes, plutôt que de se limiter aux gouvernements de la Russie.
En 1755, elle crée une université à Moscou, l’actuelle MGU, en même temps qu’émerge la littérature moderne avec notamment Alexandre Soumarokov et Mikhail Lomonossov. C’est également durant le règne d’Elisabeth Petrovna que la Russie entre dans la guerre de Sept Ans, entre 1756 et 1763. C’est la première fois que la Russie intervient dans un conflit européen en envoyant des troupes en direction de Berlin. A sa mort, elle est succédée par Pierre III, un autre admirateur de la Prusse, qui deviendra un Etat puissant après la guerre et surtout une alliée de la Russie jusqu’en 1890.
Pierre III connaît le règne le plus court dans l’histoire de la Russie impériale. Petit-fils de Pierre le Grand, il revient à une organisation germanique, presque pro-allemande en s’appuyant sur le modèle de Frédérique II, roi de Prusse.
Malgré sa durée de règne extrêmement courte, il a laissé en Russie de très mauvais souvenirs : on lui a reproché de préférer la Prusse à la Russie et de la privilégier. De plus, avec son éducation militaire très stricte, il s’attire les foudres de son entourage. Pourtant, lors de son court règne, il abolit l’obligation de servir pour la noblesse. Ces derniers peuvent choisir, tandis que les serfs doivent servir. Une fois au courant, ils ont le sentiment qu’il est injuste de privilégier ainsi la noblesse, et estiment qu’ils pourraient eux aussi être exemptés de ce devoir. En effet, cette action aggrave le servage en Russie, tout en accordant son indépendance à la noblesse vis-à-vis de l’Etat. A cette époque, la moitié sont des paysans d’état et l’autre des serfs. Ainsi naissent les premières critiques de l’autocratie.
Pierre III et son admiration pour Frédéric II stoppent la guerre contre la Prusse, avec qui une alliance militaire est signée. Après la révolte au palais dirigée par l’épouse de Pierre, Catherine, celle-ci devient impératrice en 1762.
Sources : RIAZANOVSKY, Nicholas, Histoire de la Russie des origines à 1996, Paris, Laffont, 1999.
AMACHER, Korine, La Russie, 1598-1917 : révoltes et mouvements révolutionnaires, Infolio, 2011
[1] voir l’article Anna Ivanovna
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