vendredi 9 mars 2007, par
André Masséna 6 Mai 1758 (Nice) - 4 Avril 1817 (Paris)
duc de Rivoli, prince d’Essling, maréchal d’Empire.
Ancien Régime
Né à Nice au Piémont, il passe son enfance à Levens dans ses maisons familiales de la Siga et du Serret. Jeune orphelin d’un commerçant, il s’engage comme mousse sur un navire marchand, puis dans le régiment Royal-Italien où il reste quatorze années avec son oncle qui lui apprend notamment à comprendre les cartes, atteignant le rang d’adjudant, le plus haut possible pour un roturier.
Guerres de la Révolution française
Après un bref épisode comme contrebandier, il rejoint la Garde Nationale et est élu officier.
Il est colonel en 1792, il fit la première campagne du Piémont dans les armées de la République. Lorsque le général d’Anselme pénètre dans la ville de Nice le 29 septembre 1792 à la tête des troupes françaises d’occupation du comté de Nice, Masséna participe aux exactions et à la répression du mouvement barbet contre-révolutionnaire...
Il parvint rapidement au grade de général de brigade qui lui fut conféré le 22 août 1793, puis général de division le 20 décembre.
Il est ensuite affecté à l’armée d’Italie. Il y remporte en 1794 la victoire de Saorgio en août 1794.
Général de division en 1795, il commanda l’aile droite de l’armée d’Italie. On lui doit le gain de la bataille de Loano.
Campagne d’Italie
Il reçoit le commandement de l’avant-garde de l’armée d’Italie. À Rivoli, du 25 au 27 Nivôse an V (14 à 16 janvier 1797), son action est décisive. Bonaparte le surnomme « l’Enfant chéri de la victoire » grâce aux 170 km parcouru en deux jours, surnom que certains transforment en « Enfant pourri de la victoire » à cause de ses pillages systématiques, notamment des monts-de-piété.
Nommé commandant des troupes d’occupation des États pontificaux par le Directoire, il réprime très durement une insurrection de soldats mécontents de ne pas être payés, mais doit quitter devant l’hostilité des officiers.
Après les journées des 18 et 19 fructidor an V, Masséna fut un des candidats portés sur les listes pour remplacer Lazare Carnot et François de Barthélemy au Directoire.
Deuxième coalition
Il est général en chef de l’armée d’Italie en février 1798 et de l’armée d’Helvétie en 1799. Ses forces subissent une défaite le 16 prairial (4 juin) à Zurich mais sa victoire lors de la bataille de Zurich sur l’armée russe d’Alexandre Souvorov et Alexandre Korsakov des 3 et 4 Vendémiaire an VIII (25 et 26 septembre) est décisive. Il arrêta les flots de la deuxième coalition prête à déborder sur la France.
Seconde campagne d’Italie
Enfermé à Gênes depuis trois mois, il capitule le 15 prairial an VIII (4 juin 1800). Il commande pendant la bataille de Marengo dix jours plus tard mais est démis pour pillage.
Consulat et Empire
Devenu député au Corps législatif en Messidor an XI (juillet 1803), il y fit de l’opposition et ne vota contre le consulat à vie. Il reçoit néanmoins le bâton de maréchal de France en 1804.
Grand aigle de la Légion-d’Honneur en 1805 et appelé de nouveau au commandement en chef de l’armée d’Italie, conquérant du royaume de Naples et pacificateur des Calabres. Il est à la tête des forces qui capturent Vérone et installe Joseph sur le trône de Naples. Mais il est à nouveau suspendu pour s’être accaparé les biens des vaincus[4]. Il obtient le titre de duc en 1808.
Commandant de l’aile droite de la grande armée en 1807, nommé pour ses éclatants services duc de Rivoli avec une dotation considérable, il fut privé d’un œil par un coup de fusil que lui tira par mégarde Berthier dans une chasse près de Paris.
En 1809, pendant la bataille d’Aspen-Essling, alors qu’il est tombé de son cheval qui a mis la patte dans un terrier de lapin et qu’il commande depuis une berline, l’avant-garde, le IVe corps, est isolée, et ne se dégage qu’après un combat sanglant. Il foudroie d’un coup de pistolet à la tête un hussard qui le menace. Il reçoit le titre de prince d’Essling. Il contribua encore puissamment au gain de la bataille de Wagram, où, blessé, il parcourut les rangs traîné dans une calèche.
En 1810, dans la guerre d’Espagne, il mène l’invasion du Portugal avec la bataille de Buçacao, forcant les alliés à se replier sur la ligne de Torres Vedras. Après que les alliés eurent reçu des renforts l’année suivante, il doit se replier après les batailles de Barrosa et de Fuentes de Oñoro où il est remplacé par Auguste de Marmont.[5]
Rentré en France, il fut mal accueilli par Napoléon Ier qui ne l’employa pas dans les fameuses campagnes de 1812 et de 1813 ; mais, après la bataille de Leipzig, l’Empereur lui confia la 8e division militaire (Marseille).
Il fut maintenu par Louis XVIII qui le fit pair et commandeur de Saint-Louis. Louis XVIII lui octroya aussi des lettres de naturalisation.
En 1815, il resta fidèle aux Bourbons aussi longtemps qu’il le put, n’accepta aucun service pendant les Cent-Jours. Il maintient le calme dans la région de Marseille pendant les Cent-Jours mais refuse ensuite les exigences de serment des ultra-royalistes.
Il commanda la garde nationale sous le gouvernement provisoire, refusa de faire partie du conseil de guerre appelé à juger le maréchal Ney, fut dénoncé aux Chambres comme coupable de félonie au 20 mars, se justifia de cette calomnie. Il meurt le 4 avril 1817, âgé de 58 ans.
Il a amassé une fortune immense, bien gérée par son épouse.
wikipedia
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