vendredi 7 janvier 2011, par
10 Mai 1770 (Annoux) - Juin 1823 (Paris)
De souche noble, fils de militaire, d’Avout ou Davout entre comme cadet-gentilhomme à l’école militaire de Paris en 1785. Ardent adepte de la Révolution, il est mis deux fois aux arrêts à cause de son comportement, donne sa démission (1791) et se fait élire lieutenant-colonel des volontaires de l’Yonne, une semaine plus tard, le 22 septembre. Envoyé dans le nord, Davout est à Neerwinden (18 mars 1793), tente en vain d’arrêter Dumouriez lorsqu’il passe à l’ennemi. Envoyé en Vendée, il est fait général de brigade puis général de division en juillet 1793, mais refuse cette promotion et démissionne pour se conformer au décret excluant de l’armée les ci-devant nobles. Il ne reprend du service qu’après l’élimination de Robespierre, à l’automne 1794, et se bat sur le Rhin en tant que général de brigade. Il s’empare de Mannheim (1795), mais est fait prisonnier à la capitulation de cette ville (18 septembre 1795).
Échangé peu après, il revient sur le Rhin, attaque Kehl, est à Haslach (14 juillet 1796), s’empare de la correspondance de Pichegru dans le fourgon de Klinglin (21 avril 1797), ce qui permet de découvrir les tractations de celui-ci avec les émigrés. Présenté par Desaix à Bonaparte, Davout suit celui-ci en Égypte, où il commande une brigade de cavalerie. Il y participe à la plupart des batailles, aux Pyramides, à Louqsor, à Aboukir. Il repart avec Desaix pour la France, le 3 mars 1800. Retenu un mois par les Anglais à Livoume, il arrive à Toulon le 6 mai. Promu général de division, le 3 juillet, Davout est mis à la tête de la cavalerie de l’armée d’Italie. Maréchal d’Empire le 19 mai 1804, un des quatre colonels généraux de la garde impériale, Davout joue un rôle décisif à Austerlitz, où il commande l’aile droite.
C’est encore lui qui décide de la campagne de Prusse de 1806 en soutenant le choc du gros de l’armée ennemie à Auerstedt et en gagnant la bataille, facilitant ainsi la tâche de l’Empereur à Iéna. En récompense, Davout entre le premier dans Berlin (25 octobre 1806). Il livre encore Plusieurs batailles victorieuses en Pologne, commande l’aile droite à Eylau. Duc d’Auerstedt (28 mars 1808), gouverneur général du grand-duché de Varsovie, Davout s’illustre à nouveau durant la campagne de 1809. Vainqueur à Eckmühl, il entraine la victoire à Wagram en refoulant l’ennemi avec l’aile droite de l’armée. Napoléon le fait prince de Wagram le 15 août 1809. Commandant en chef l’armée d’Allemagne depuis le début de 1810, Davout prépare l’invasion de la Russie et déclenche l’offensive.
Préférant les solutions de Murat à celles proposées par Davout, Napoléon livre une bataille sang1ante et non décisive à la Moskova et emprunte au retour la même route qu’à l’aller, transformée en désert par la guerre. En 1813, Davout défend Dresde puis s’enferme dans Hambourg, qu’il ne livrera que le 27 mai 1814, sur ordre de Louis XVIII. Ministre de la Guerre aux Cent-Jours, du 20 mars au 8 juillet 1815, Davout est en résidence surveillée à Louviers, mai, le roi finit par lui rendre son bâton de maréchal (1817) et par le faire pair de France (1819). Seul maréchal invaincu de Napoléon, Davout figure, bien entendu, sur l’arc de triomphe de l’Étoile.
sources : Histoire et Dictionnaire du consulat et de l’empire A Fierro A palluel guillard J Tulard ed Bouquins 1995
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