dimanche 8 avril 2007, par
Charles Pierre François Augereau[1], 1757 à Paris- 12 juin 1816 à La Houssaye-en-Brie, Maréchal d’Empire, duc de Castiglione.
Issu d’une famille modeste, son père est domestique et sa mère, marchande de fruits au faubourg Saint-Marceau, est sans éducation
Il s’engage à l’age de dix-sept ans dans les armées du Roi, au régiment de Bourgogne-Cavalerie puis dans celui des Carabiniers, qu’il quitte à la suite de quelques fredaines : Ayant tiré l’épée contre un officier qui l’a insulté, il fuit la France, passe à Naples, où il vit jusqu’en 1787, comme maître d’armes. Il voyage en Grèce.
Cas unique parmi les maréchaux de Napoléon, Augereau sert dans l’armée prussienne où il combat contre l’Empire ottoman et l’Autriche. Devenu sergent, il déserte et réussit à rejoindre les frontières de la Saxe, entrainant son peloton avec lui. Pendant les années 1788 - 1791, on le retrouve au service de l’armée de Naples puis au Portugal. Les événements de la Révolution française le font rentrer en France vers la fin de 1792.
Farouche jacobin, il s’engage dans la Garde nationale et devient sergent.
Nommé capitaine puis lieutenant-colonel, il participe à la répression de la révolte des Chouans en Bretagne puis rejoint l’Armée des Pyrénées où il est rapidement promu général de division le 23 décembre 1793. Sa division se distingue encore plus lorsqu’elle est transférée à l’Armée d’Italie en 1795 où elle participe à la bataille de Loano.
En 1796, sous les ordres de Bonaparte, il s’illustre à la bataille de Montenotte et à la bataille de Millesimo puis lors de la prise du château de Cosseria, le 14 avril.
Pendant la bataille du pont de Lodi, le 10 mai 1796, le mouvement tournant de ses troupes contribuent à la victoire. Mais ce fut à Castiglione, le 5 août 1796, qu’il rend le service le plus éclatant en renversant le sort de la bataille. Il est aussi présent, le 15 novembre, à Arcole, où il s’élance sur le pont à la tête de ses troupes.
Bonaparte apprécie Augereau au point de le désigner pour apporter les drapeaux pris à l’ennemi au Directoire.
Éloigné de l’armée, Augereau se livre à toutes les intrigues politiques dont Paris est le théâtre. Il participe ainsi au coup d’État du 18 fructidor (4 septembre 1797) qui écarte les conseillers suspectés de sympathies monarchistes.
En remerciement, il est nommé commandant de l’armée de Sambre-et-Meuse, puis de l’armée du Rhin. Il se fait élire député de la Haute-Garonne au Conseil des Cinq-Cents où il siège à gauche. Jacobin, il manifeste son hostilité au coup d’État du 18 brumaire mais finit cependant par se rallier à Bonaparte qui lui confie le commandement de l’armée française en Batavie.
L’année suivante il est remplacé par Victor, et reste sans emploi pendant assez longtemps. Il recommençe alors ses attaques contre le gouvernement consulaire. Son ardeur républicaine finit par se calmer, lorsque Napoléon Ier, empereur, le nomme maréchal d’Empire, le 19 mai 1804, grand officier de la Légion d’honneur, duc de Castiglione et Grand-croix de l’ordre de Charles II d’Espagne.
Commandant du VIIe corps de la Grande Armée l’année suivante, il est affecté en Autriche et en Allemagne mais ne prend pas part à la bataille d’Austerlitz.
En 1806, il participe à la campagne d’Allemagne, il se distingue le 14 octobre 1806 à Iéna, où il bat les Saxons et écrase le corps de Rüchel venu au secours de l’armée prussienne, puis à Golymin. Au début de l’année 1807, il tombe malade et doit se faire attacher sur son cheval lors de la bataille d’Eylau, le 8 février 1807. Alors qu’il doit attaquer le centre russe, son corps d’armée se perd dans une tempête de neige. Les soldats français sont décimés par les canons ennemis. Blessé au bras, Augereau rentre en France. Le 19 mars 1808, il reçoit le titre de duc de Castiglione.
Il sert ensuite en Espagne où il fait preuve de cruauté lors de la campagne de Catalogne en 1809. Ses premières victoires à la tête de l’armée de Catalogne sont bientôt suivies de défaites.
L’Empereur renvoie Augereau dans ses terres mais le rappelle pour la campagne de Russie de 1812 où il lui confie le XIe corps de la Grande Armée en Allemagne (corps de réserve). Le maréchal est présent lors de la défaite française à Leipzig, du 16 au 19 octobre 1813. Sa défense acharnée lui fait regagner la faveur de Napoléon.
En 1814, pendant la campagne de France, Augereau commande le corps d’armée posté à Lyon. Il a pour mission de couper les lignes de communications de l’armée de Bohême mais transige et refuse le combat. Sa conduite est qualifiée de défection par son entourage.
Le 16 avril 1814, il lance une proclamation où il enjoint à ses soldats d’adopter la cocarde blanche des Bourbons et dénonce Napoléon comme un tyran.
Louis XVIII le fait pair de France et chevalier de Saint-Louis. Au retour de Napoléon, Augereau publie (le 22 mars) un ordre du jour pompeux en sa faveur. Mais l’Empereur biffe son nom de la liste des maréchaux, le qualifiant de « traître à la France » et le laissant sans emploi.
Revenu sur le trône, Louis XVIII l’écarte également. Il se retire dans sa propriété de La Houssaye. Il meurt peu après et sans décendance, d’une hydropisie. Son corps est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise à Paris
sources : wikipedia
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
Derniers commentaires
par ZIELINSKI Richard
par Kiyo
par Marc
par Marc
par Marc
par Marc
par vikings76
par Marie
par philou412
par Gueherec