lundi 9 avril 2007, par
23 Octobre 1766 (Paris) - 29 Mai 1847 (St-Etienne)
Aristocrate, fils d’officier, Grouchy passe par l’école d’artillerie de Strasbourg en 1780, puis dans la cavalerie et dans les gardes du corps du roi avec le rang de lieutenant-colonel. Partisan des idées nouvelles, beau-frère de Cabanis et de Condorcet, il quitte ce corps compromettant pour passer dans des unités de cavalerie. Maréchal de camp en 1792, il prend part à la conquête de la Savoie puis se retire dans sa famille. Rappelé en mai 1793, il défend Nantes contre les vendéens, mais est suspendu parce que noble et exclu de l’armée. On le réintègre en novembre 1794 et le promeut général de division en avril 1795. Chef d’état-major de Hoche à l’armée de l’Ouest, il est à Quiberon. Après un passage à l’armée du Nord, il revient dans l’Ouest et prend part à l’expédition d’Irlande, n’osant pas s’opposer au vice-amiral Bouvet, qui refuse de débarquer ses troupes.
Commandant la citadelle de Turin en novembre 1798, Grouchy provoque l’abdication du roi de Sardaigne, Charles-Emmanuel , reçoit quatorze blessures à Novi ( 15 août 1799) et tombe aux mains des Autrichiens Libéré en 1800 il commande l’armée des Grisons en été 1800 et chasse les Autrichiens de l’Engadine. Affecté ensuite à l’armée du Rhin, il se bat à Hohenlinden. Son amitié avec le général Moreau vaut à Grouchy la suspicion de Bonaparte, qui ne lui ’ donne de commandement important qu en 1805, lors de la campagne d’Autriche. Il investit Ulm avant d’opérer dans le Tyrol. En 1806, il pourchasse les débris de l’armée prussienne après Iéna, contraint Hohenlohen à la capitulation. En 1807, il est à Eylau, à Friedland, où il est blessé. En Espagne en 1808, gouverneur de Madrid, il y réprime l’insurrection de mai 1808. Comte de l’Empire au début de l’année suivante, il décide de la victoire de la Raab (14 juin), couvre l’extrême droite du dispositif avec ses dragons à Wagram. Il commande le 3’ corps de cavalerie lors de la campagne de Russie, est blessé à la Moskova, se bat à Maloiaroslavets, commande l’escadron sacré, qui protège l’Empereur durant la retraite.
Il se fâche avec Napoléon en 1813, ce dernier voulant le maintenir à la tête de la cavalerie alors que Grouchy souhaite un commandement dans l’infanterie. Il reprend du service lorsque la France est envahie et prend la tête de la cavalerie de la Grande Armée, ou de ce qu’il en reste, sert à Briennes, La Rochier , Montmirail, Troyes, Craonne, où il est grièvement blessé. Inspecteur général de la cavalerie à la première Restauration, Grouchy se rallie à Napoléon au retour de l’île d’Elbe. A la tête de l’armée du Midi, il vient aisément à bout des troupes royalistes du duc d’Angoulême, ce qui lui vaut d’être fait maréchal de France, le 15 avril 1815. La réputation de Gracia est ternie par son obéissance trop stricte aux ordres lors de la bataille de Waterloo : il poursuit des Prussiens insaisissables au lieu de marcher au canon à la rescousse de l’Empereur. Il assurera pourtant le repli en bon ordre après la défaite. Proscrit, Grouchy se réfugie aux États-Unis. Il redeviendra maréchal et pair de France en 1831 et 1832. Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Étoile.
Histoire et Dictionnaire du consulat et de l’empire A Fierro A palluel guillard J Tulard ed Bouquins 1995
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
Derniers commentaires
par ZIELINSKI Richard
par Kiyo
par Marc
par Marc
par Marc
par Marc
par vikings76
par Marie
par philou412
par Gueherec