mercredi 8 août 2007, par
La IIIe Légion Auguste était l’unique légion romaine en Africa. Elle est mentionnée dans les sources sous différents noms : exercitus Africae, exercitus provinciae Africae, legio III Augusta et exercitus africanis. L’épigraphie et l’archéologie fournissent la plupart des renseignements sur cette légion.
Après le licenciement des armées des guerres civiles, Auguste laissa deux légions pour le contrôle des provinces africaines, mais dès l’an 6, la III Legio Augusta y demeura seule. Elle est alors installée à Ammaedara (Haïdra). L’histoire de la III Legio Augusta est mouvementée, son quartier général a changé de place à plusieurs reprises et sa composition est marquée par une grande diversité. Dissoute en 238, après la “ l’insurrection des Gordiens” , elle est reconstituée sous Valérien en 253. Elle est encore mentionnée dans une loi de 321 ap. J.-C. et demeure en Africa, puisqu’elle figure dans la Notitia Dignitatum.
Sommaire
Composition
À sa tête se trouvait initialement un légat impérial propréteur, ancien préteur qui devenait souvent consul suffect pendant son temps de commandement dirigée, puis par un légat indépendant de fait du gouverneur, qui au moins depuis le règne d’Hadrien, assumait les fonctions de gouverneur provincial.
Comme toutes les autres légions, la IIIe Auguste regroupait 5 000 fantassins d’élite et 120 cavaliers. Ils étaient encadrés par un tribun laticlave (de rang sénatorial), un préfet du camp (chevalier), cinq tribuns angusticlaves (de rang équestre), un ou plusieurs tribuns sexmenstres, 59 centurions et quelques centaines de gradés, soldats dispersés de corvées (immunes), percevant la solde de base (à la fois immunes et simplices).
En Afrique, les troupes auxiliaires étaient soumises à un service plus long, bénéficiaient d’un équipement moins luxueux. On remarque que les cavaliers de ces troupes auxiliaires occupaient une place importante sous Hadrien : ce choix s’explique sans doute par la nécessité de contrôler des populations semi-nomades très mobiles. Il explique peut-être également la présence d’archers dans ces unités. On peut citer deux cohortes auxiliaires : la IIe cohorte flavienne d’Afri (cohors Iia Flavia Afrorum) et la IIe cohorte Hamiorum.
En Proconsulaire, même pacifiée, une force de police est attestées jusqu’en 65, l’aile Siliana. Plus tard, cette fonction devait être assumé par la première cohorte urbaine, un corps d’élite.
A partir des Flaviens, le système défensif se développe vers l’Aurès. On remarque une nette spécialisation de certains corps, ainsi les archers syriens ou la cohorte Ier Auguste Nervana Velox. Les cohortes appelées equitatae ont été souvent maltraitées ; elles n’étaient pas des unités « montés », comme on l’a écrit, mais des unités mixtes.
Les cinq ou six cohortes mixtes qui ont été présentes en Afrique sont connues sous les noms de :
* Ier cohorte de Chalcidéniens
* Ire flavienne
* IIe de Thraces
* VIe de Commagéniens
* VIIe de Lusitaniens.
À l’époque d’Auguste, le quartier général se trouvait sans doute dans le nord de la Tunisie, dans la région déjà romanisée du Kef (Sicca Veneria). L’armée avait sans doute pour mission de surveiller, depuis le Tell pacifié, la Dorsale encore peu ou mal contrôlé. En 81, un de ses détachements est attesté à Lambèse, son futur quartier général au pied de l’Aurès. Après Ammaedara, la légion s’est ensuite installée à Tébessa (Théveste), à la limite des Hautes-Plaines, vers 75 - 76 (sous Vespasien). Elle est y sans doute restée jusque vers 115 - 120 (sous Hadrien). Le camp n’a pas été retrouvé et c’est surtout par le biais d’épitaphes de légionnaires découvertes sur ce site que se fonde cette hypothèse.
Cet établissement permit de mener à son terme l’occupation militaire de la Numidie méridionale. La Legio III Augusta, arrivée à Lambèse y resta stationnée jusque sous la Tétrarchie. On ignore ce qu’il advint ensuite du camp : les inscriptions disparaissent complètement, ce qui fait supposer qu’il avait été abandonné.
La légion occupait un assez grand nombre de postes, mais nous ne connaissons pas de manière assurée. À Carthage et le-Casbah, on peut ajouter divers sites, cependant ils ne sont pas tous susceptibles d’avoir reçu une garnison légionnaire :
* le camp d’ Ad Maires
* la statio de Zoui (Vazaiui) à 110 km à l’est de Lambèse
* présence de légionnaire à Henchir el-Hammam (Aquae Flauianae), toujours à l’est de Lambèse.
* Bu Njem
L’armée d’Afrique apparaît comme un vecteur majeur de la romanisation et de la fidélité à l’empereur en Africa. À partir du IIIe siècle, elle est composée de plus en plus d’Africains, 92% des légionnaires étaient originaires d’une colonie ou d’une municipe et à la fin du IIe siècle, elle est constituée de 60% d’Africains romanisés. On peut ainsi parler d’une véritable "machine à citoyens" (Y. Le Bohec).
sources wikipedia
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