Et le parti fasciste
dimanche 25 juin 2017, par
C’est une Italie accablée par les dégâts de la Première Guerre mondiale qui hissa Benito Mussolini au pouvoir. L’entre-deux-guerres connut la montée du fascisme, une doctrine nationaliste qui donna naissance au totalitarisme. En l’occurrence, Mussolini remplit le rôle du dictateur dès 1922.
Admiratif et fier de ce qu’avait été la Rome antique, Mussolini était persuadé que l’Italie n’était pas reconnue à sa juste valeur. Il souhaitait retrouver la « Grande Italie » et le pouvoir qui l’élèverait ainsi. Mussolini fut le premier dictateur fasciste de l’Histoire.
Benito Mussolini est né le 29 juillet 1883. Socialiste comme son père, il est très influencé par Gabriele d’Annunzio, poète de gauche. Mussolini fait partie des bourgeois et a pour métier celui d’instituteur. Fasciné par le passé de son pays, comprenant notamment la Rome antique, il voit son pays avec la même grandeur que durant l’empire romain, et a soif de pouvoir. Il deviendra journaliste, s’engagera volontairement en 1915 et aura un immense succès aux élections. Au pouvoir, il cherchera à réduire le chômage en trouvant du travail principalement dans l’industrie. Mais ses plans n’ont pas prévu le krach de 1929, et le chômage resurgit très rapidement.
Mussolini parviendra à conduire son pays à partir de 1922 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, période durant laquelle Mussolini sera le maître du fascisme. Il mourra le 28 avril 1945, deux jours avant le suicide d’Hitler, dix jours avant la capitulation de l’Allemagne nazie.
Le fascisme italien de l’entre-deux-guerres n’aurait pu accéder au pouvoir si le pays n’avait pas été affaibli par les trois années passées dans les tranchées. La solidarité et le sacrifice des soldats durant la Grande Guerre, ce qu’on appelle le patriotisme, seront utilisés par le parti fasciste pour devenir du nationalisme.
Mussolini crée les faisceaux de combat en 1919. C’est un programme politique, qui exige de nouvelles règles, comme ne pas dépasser les huit heures de travail, la création des syndicats, un salaire minimum, un abaissement de l’âge de la retraite, etc. Le 31 décembre 1919, 31 villes italiennes ont officiellement adhéré au nouveau pouvoir.
Dès 1920 commencent les grèves ouvrières, que les Fascistes soutiendront d’abord avant de les considérer comme un acte d’opposition. Il en est de même pour les révoltes agraires. Les faisceaux de combat deviennent un parti politique en 1921. Il s’agit maintenant de retrouver l’Empire romain, et on se concentre sur la colonisation. Les Fascistes profitent du fait que l’Etat est affaibli par la guerre, et qu’il ne peut se battre contre la force qu’use le parti naissant, lui aussi marqué par la violence de la guerre. C’est une idéologie presque liberticide, avec répression. Le parti ne tombera qu’en 1943.
Le 28 octobre 1922 a lieu la marche sur Rome, un déplacement énorme de Fascistes. C’est ce jour-la que le roi Victor-Emmanuel III refuse l’affrontement et cède le gouvernement à Mussolini. La glorification de la violence l’emporte, et les Italiens voient la concrétisation du retour de la Rome antique. En 1924, il n’y a officiellement plus de socialisme en Italie. Divisés entre interventionnistes et non interventionniste déjà avant la guerre, les Socialistes ne s’unissent pas et il n’y a aucun mouvement de révolte. La gauche est affaiblie. Mussolini remporte les élections, et le Pape laisse faire.
Le succès du parti fut celui d’être le rival des Communistes, allant même jusqu’à leur assassinat. Les Fascistes se battent avec l’idée que la force est le seul moyen de s’imposer, ils battent à mort tous ceux qui s’opposent à leur doctrine. Les squadristes représentent tout à fait le nationalisme italien que dirige Benito Mussolini.
L’organisme qu’est la nation doit constituer une force. C’est un esprit de communauté qui unifie les italiens. On enseigne le fascisme à l’école, on fait porter des uniformes, et les jeunes Italiens pratiquent la gymnastique d’un mouvement commun. Le fascisme renforce sa discipline : les jeunes adultes obéissent aux règles et écoutent le Duce sans l’esprit critique qu’on n’enseigne plus à l’école. Ils sont surtout là pour assurer la descendance.
La révolution russe de 1917 se présente aussi comme un modèle de changement, mais surtout comme un danger pour l’Europe occidentale. L’Italie n’approuve pas l’Internationale socialiste, c’est-à-dire l’expansion que cherche à connaître la Russie bolchevique, et le nationalisme devient une protection, à laquelle la plupart des Italiens adhèrent. La politique nataliste qu’instaurera Mussolini sera un moyen de défense par l’attaque démographique. Mussolini passe de socialiste à nationaliste. C’est sur son parti initial que Mussolini rejette la faute de la défaite en 18, car la classe ouvrière était opposée à la Grande Guerre. Ses anciens camarades deviennent ses ennemis, une guerre est déclarée.
La forte présence du nationalisme de l’après-guerre incite à mêler le fascisme à l’éducation. De là surgissent les chemises noires, la haine contre les Socialistes et surtout contre les Communistes. Ceux-ci souhaitent l’étendue de leur philosophie dans un maximum de pays qui l’adopteraient. C’est l’Internationale socialiste. Mais l’Italie souhaite surtout imposer sa doctrine et en rester maître.
Giovani Amendola fut un des seuls à réagir contre Mussolini qu’il aperçut comme un « cas pathologique ». Il fut pourchassé et tabassé. Ses blessures l’achevèrent, et il mourut le 7 avril 1926.
SOURCES :Documentaire : Le fascisme italien n couleurs (1 et 2), ARTE
Bernard Crochet, Livre d’or de la Seconde Guerre mondiale : éditions de LODI
Les collections de l’Histoire n°3, Italie : Fascisme et antisémitisme d’Etat, Marie-Anne Matard-Bonucci
L’Histoire n°264, avril 2002
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