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Illustre auteur du Docteur Jivago, Boris Pasternak naît en 1890 dans une famille d’artistes avec un père peintre et une mère musicienne. Boris Pasternak se tourne rapidement vers la poésie. Son premier poème est publié en 1913 par des partisans du courant futuriste. Il se détachera cependant très vite de ce mouvement.

Ils m’ont traqué et pris au piège,
Chez moi, ils m’ont fait prisonnier.
La meute hargneuse m’assiège.
Pourtant, je sais la liberté. [1]

Boris Pasternak est marqué par la révolution, et oriente essentiellement sa poésie vers la place de l’individu dans une période révolutionnaire. Il s’interroge également sur la place du poète dans le monde, et en vient à conclure qu’il est et restera maudit. Il publie plusieurs recueils de poésie. La grande Terreur le freine jusqu’à le stopper dans sa production poétique.

Vous, par exemple, vous vous demandez avec inquiétude si vous allez ressusciter, alors que vous êtes déjà ressuscitée lorsque vous êtes née, sans même vous en apercevoir. [2]

Une fois la fin de la guerre, en 1945, alors qu’on croit à une certaine libération de l’expression avec la victoire, Boris Pasternak entreprend la rédaction du fameux grand roman qui lui permettra d’obtenir, en 1958, le Prix Nobel de littérature. Le Docteur Jivago retrace la période soviétique. Son héros sensible va à l’encontre de l’idéal du héros soviétique. Il termine le roman en 1955, soit deux ans avant sa parution.

Et terre et ciel, forêt et plaine
Guettaient ce bruit intermittent
Ces fragments cadencée de peine,
De joie, d’ivresse et de tourment. [3]

Boris Pasternak meurt le 31 mai 1960. Il représente, aux yeux du pays, le poète sacrifié.