Site collaboratif, dédié à l'histoire. Les mythes, les personnages, les batailles, les équipements militaires. De l'antiquité à l'époque moderne, découvrez l'histoire, commentez et posez vos questions, participez à la vie du site !

L’invasion de l’Afghanistan : 1979

A la fin de l’année 1979, l’URSS envahit l’Afghanistan afin d’empêcher la chute du régime ami de l’union soviétique, l’Afghanistan étant effectivement devenue procommuniste deux ans auparavant. Des luttes intenses suivent l’invasion soviétique et a pour conséquence le Congrès américain. Ce dernier refuse l’accord SALT-2 auquel l’URSS tient beaucoup.

Le shah d’Iran

Si les Etats-Unis réagissent aussi fortement, c’est parce que le shah d’Iran est renversé en 1979. Les Américains perdent ainsi leur allié le plus important dans cette région, car ils y ont des intérêts pétroliers et pensent que l’URSS cherche à contrôler le pétrole en Moyen-Orient en maîtrisant cette région.

Les USA ont perdu l’Afghanistan et Cuba… et le Cambodge

L’Afghanistan non plus ne peut plus être compté parmi les Alliés des Américains, tout comme Cuba. Mais concernant l’Afghanistan, l’URSS elle-même a envahi le territoire. Dans ce contexte d’invasion en Afghanistan, vient ensuite l’aide soviéto-cubaine en Angola et en Ethiopie, mais l’invasion du Cambodge par le Vietnam communiste bénéficie elle aussi de l’appui soviétique. Ces événements sont vécus comme une nouvelle étape de l’expansionnisme soviétique

Le traité sino-japonais

La priorité de la Chine est indéniablement le développement économique : elle accepte les crédits et les investissements étrangers afin de briser l’encerclement. Elle se rapproche ainsi du Japon jusqu’à ce qu’en 1978 soit signé un traité sino-japonais.
Bien que l’URSS rencontre des problèmes territoriaux avec le Japon concernant les îles Kouriles, ce traité entre la Chine et le Japon signifie que les deux plus grands états de l’extrême orient se réconcilient. Puisque la Chine se rapproche des Etats-Unis, Pékin est reconnu par ces derniers comme l’unique gouvernement chinois, impliquant pour l’URSS une rupture des liens diplomatiques avec Taiwan.

L’URSS n’a plus la cote… ni de ressources

Depuis que les troupes soviétiques s’enlisent en Afghanistan, l’image de l’URSS se dégrade dans le monde entier dès la fin des années 1970. C’est depuis l’Europe centrale que commence la désintégration du bloc de l’Est, en particulier en Pologne où des grèves ouvrières débutent durant l’été 1980. La décision soviétique de ne pas intervenir marque un véritable tournant. Cette décision est demandée par les communistes polonais dès 1980. Le pouvoir soviétique estime que l’URSS ne peut plus sacrifier ses propres intérêts pour les pays frères.

La Pologne : un danger ?

La Pologne représente un gros morceau pour l’Union soviétique. Avec l’arrivée d’un pape polonais, l’impact est international. De plus, l’intervention soviétique péjore l’URSS dans le cadre de l’accord Helsinki. En effet, celui-ci a décidé qu’il n’était plus permis d’intervenir par la force afin de changer un régime dans un autre pays, le but étant de privilégier le pacifisme. Des représailles internationales auraient effectivement été trop importantes.
La désintégration commence en Europe centrale, notamment avec l’apparition de Solidarność, une fédération de syndicats polonais, et des grèves ouvrières qui commencent durant l’été 1980. Si en apparence l’URSS soutient la Pologne, il y a tout de même une répression interne. Notons que cette fois, les soviétiques n’y sont pas intervenus militairement

Les dernières années de l’URSS

En 1981, Reagan est élu président des Etats-Unis, lui pour qui l’URSS est l’Empire du Mal. Les relations se détériorent entre les deux puissances, qui avaient déjà refusé de se rencontrer aux Jeux Olympiques à Moscou en 1980, ainsi qu’à Los Angeles trois ans plus tard.
En novembre 1982, Brejnev décède. Andropov lui succède jusqu’en 1984, puis c’est au tour de Tchernenko avant l’arrivée de Gorbatchev, secrétaire général du Comité central du parti communiste de l’Union soviétique. En mars 1985 commence alors la période de la perestroïka, une grande réforme qui se termine par la disparition de l’URSS en décembre 1991. Elle est précédée de la chute du mur de Berlin en 1989. La désintégration commence alors par celle du bloc de l’Est et se finit par l’Etat soviétique.