Le Dégel
samedi 12 novembre 2022, par
Staline meurt en mars 1953. Si la période précédant sa mort fut très difficile avec les répressions et les violences, son décès suscite deux sentiments intenses : à la fois de la crainte et un soulagement. La figure despotique de Staline était perçue comme très puissante et également protectrice ; on lui attribuait même le statut de père de la patrie. Il y a alors la crainte de savoir comment le pays va continuer sans lui, mais c’est aussi un soulagement car Staline est autant vénéré que haï. Une partie de la population sait que sa sécurité n’est pas assurée, qu’il est tout à fait possible d’être arrêté puis envoyé au goulag très rapidement.
Lorsque Staline l’ordonnait, même ses proches pouvaient être envoyés au goulag, fusillés ou emportés par les purges. Ces derniers le craignaient également, bien qu’ils gouvernent eux aussi, étant le cercle du pouvoir de Staline. La femme de Molotov, par exemple, fut accusée de trahison et termina au goulag ; elle sera réhabilitée après la mort de Staline. Ainsi, lorsqu’il s’agit de travailler avec l’homme qui fait déporter votre femme, l’atmosphère se tend considérablement dans le cercle du pouvoir… avec une menace constante qui plane. Sans oublier que Staline était de plus en plus paranoïaque et percevait des complots partout.
Lors de sa mort, le premier acte réalisé par les héritiers de Staline est celui de rassurer la population soviétique encore inquiète des purges qui ont bouleversé le pays. Très peu de temps après la mort de Staline, il est impératif de dénoncer les méthodes d’extorsion : il s’agit d’aveux concernant les tortures réalisées afin d’extorquer des aveux aux accusés et, en mars 1953, le même mois de la mort de Staline, se met en place une amnistie.
Très peu de temps après la mort de Staline, en mars 1953, a lieu l’amnistie importante de détenus purgeant une peine de moins de cinq ans, ainsi que de personnes condamnées pour des délits économiques ou administratifs. La raison : il est impératif de vider partiellement les goulags qui sont surpeuplés. Il s’agit en tout de plus d’un million de prisonniers amnistiés, pour la plupart des prisonniers politiques.
Après la libération d’un million de personnes sortant des camps, qui sont tout à fait démunies et totalement livrées à elles-mêmes, ces dernières rentrent chez elles. Comme elles viennent des camps, cela provoque des rapports sociaux violents, et ces libérations engendrent une importante vague de criminalité. Par conséquent, cette vague de banditisme suscite le mécontentement et la panique dans le pays. La population pense même à regretter le régime stalinien, qu’il n’était pas la peine de s’en séparer si c’est pour le remplacer par autant de meurtres et de violence.
Pendant ce temps, à l’intérieur des camps, il reste les prisonniers à n’avoir pas bénéficié de cette amnistie. Exclus et mécontents de cette situation, ils le manifestent en se révoltant. Deux grandes révoltes voient le jour très rapidement après la mort de Staline.
Les prisonniers révoltés car exclus de l’amnistie se soulèvent d’abord en août 1953 dans le camp de Vorkouta. Ces prisonniers des camps sont habitués à se battre : ils reviennent de la guerre durant laquelle ils ont combattu ; il ne s’agit plus des koulaks des années 1930, même dès la fin des années 1920, envoyés au goulag et qui n’avaient que peu de moyens pour se défendre. [1] En 1953, ce sont d’anciens combattants de la guerre qui s’insurgent et seront réprimés avec difficulté. Une seconde révolte a lieu en 1954 au sud du Kazakhstan à Kenguir.
Le second acte entrepris par les héritiers de Staline, dont fait partie par exemple Malenkov, est de rétablir une atmosphère plus respirable au sommet de l’Etat. Ainsi, les héritiers se partagent les postes et les fonctions en tentant de veiller à ce que les rapports de force soient répartis équitablement. La population est soulagée de ne plus être à la période stalinienne, bien que certains actes la rappellent néanmoins.
En plus de Malenkov et Khrouchtchev, Beria est également un homme important : c’est le ministre de l’intérieur et chef tout puissant de la police politique. Après avoir remplacé Iejov, Beria est perçu comme trop dangereux car trop influent. Il est arrêté en juin 1953 et fusillé. Cette fusillade très rapide est considérée comme le dernier acte de type stalinien, tout à fait hors de légalité et de tout droit. On arrête et on fusille les personnes illégalement.
Après une rivalité entre ces deux hommes, c’est finalement Khrouchtchev qui devient le premier secrétaire du Parti. C’est un changement, symbolique du moins : il ne s’agit plus d’un secrétaire général comme c’était le cas auparavant. Khrouchtchev est le premier secrétaire du Parti et c’est une façon de s’éloigner du stalinisme entre 1953 et 1966, les années suivant la mort de Staline.
Les héritiers de Staline s’éloignent également de Khrouchtchev : ils critiquent surtout son action d’amnistier plus d’un million de personnes. Cette amnistie était une façon de dire que dès lors, la situation change. Mais il ne faut pas oublier que, malgré la déstalinisation réalisée par Khrouchtchev, on pousse ces hommes à être de fidèles staliniens, des vrais. Khrouchtchev lui-même fut stalinien : il a participé aux purges des années 1930, mais critique Staline après sa mort. C’est évidemment une manière de se déresponsabiliser en remettant toute la faute sur lui ; cela permet ainsi d’éviter de parler des siennes.
Le vingtième Congrès se déroule en février 1956 : il s’agit d’un tournant dans l’histoire soviétique. Ce congrès est composé de délégués du parti communiste de l’Union soviétique, mais y assistent également des délégués de partis communistes étrangers, invités pour l’occasion. Ce congrès a pour but d’entériner les changements et accélérer ceux qu’on commençait à sentir dès la mort de Staline.
Le premier point est celui de noter le retour à ce qu’on appelle la « légalité » léniniste : une direction collective, la participation politique du parti et le refus du culte de la personnalité instauré par ou avec Staline. En outre, le principe de coexistence pacifique est mis en avant, ainsi que le droit à un pluralisme au sein du camp socialiste.
Les pays soviétisés après la Seconde Guerre mondiale, à savoir la Pologne, la Hongrie et le bloc de l’Est en général, auront une plus grande marge de manœuvre qu’à l’époque de Staline.
Lors du vingtième congrès a lieu un événement important : Khrouchtchev en personne lit un rapport « secret », qui définit la liste très sélective des crimes de Staline ; cela vise essentiellement à déculpabiliser les autres dirigeants communistes qui ont suivi et réalisé fidèlement la politique de Staline. La liste concerne notamment les répressions comme les purges. La faute est mise sur la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme dès 1934. Mais le rapport ne remet pas en cause la collectivisation [2], ni le système politique. D’ailleurs, personne ne mentionne la famine de 1932 et 1933.
Dès 1934, depuis la date du meurtre de Kirov, le dirigeant du parti communiste à Leningrad, est le prétexte de Staline pour arrêter et réprimer en lançant les grandes purges. On accuse le système d’avoir dérapé vers une dictature sanglante : mais dans la liste de crimes, pourtant, Trotski et les vieux bolcheviks opposants ne seront pas réhabilités ; en effet, une partie de la lutte contre les opposants n’est pas remise en cause.
Finalement, on ne condamne que la répression et les purges contre ceux qu’on appelle désormais les « authentiques communistes », par exemple les personnes arrêtées et jugées lors des procès des membres du parti, des dirigeants, des cadres, qui furent accusés et disparurent dans les purges durant la terreur, et ce dès 1934. Mais les purges ont aussi touché un nombre important de personnes après la Seconde Guerre mondiale ; celles-ci sont moins connues, mais tout aussi violentes. Bien que la liste sélective mentionne ces personnes arrêtées et réprimées injustement, il n’y a qu’une certaine partie d’entre elles qui sont réhabilitées.
Afin d’accuser au mieux Staline, on s’appuie sur ce qui fut appelé erronément le Testament de Lénine. Il s’agit de notes écrites entre 1922 et 1923, dans lesquelles il portait un jugement sur les dirigeants bolcheviks qui l’entouraient. Il relevait les mauvais ainsi que les bons points pour chacun d’entre eux. Staline était évidemment mentionné. Dans ses notes, Lénine portait les critiques les importantes sur lui le qualifiant avant tout de brutal, et qu’il fallait à tout prix éviter qu’il se retrouve seul au pouvoir.
Ces notes de la main de Lénine permettent de dénoncer l’incompétence de Staline au début de la guerre, notamment la catastrophe des premières semaines lors de l’invasion d’Hitler. On dénonce sa mauvaise préparation qui permit à la Wehrmacht d’avancer rapidement. Dès le début des années 1960, des chefs militaires qui furent éliminé pendant les purges de Staline, sont réhabilités.
Au fond, le parti communiste est présenté comme une victime. A l’origine, le système était bon mais s’il a dérapé, c’est à cause de Staline. Celui-ci, en 1961, est retiré du mausolée sur la Place rouge. La même année, Stalingrad reprend le nom de Volgograd.
Mais comment faire passer ce rapport secret devant les délégués de l’ère stalinienne ? Pour une partie d’entre eux, Staline reste une figure très puissante et encore vénérée. Si le rapport « secret » est beaucoup diffusé sur ordre de Khrouchtchev, cela implique des cercles très larges du Parti et de la société. Le rapport secret avait beau être destiné uniquement aux membres du parti, il est distribué dès mars 1956 dans de multiples organisations sociales de l’URSS.
Ce rapport secret suscite des débats jusque dans les écoles, et il devient tout sauf secret. De plus, il coïncide avec le retour des condamnés politiques revenant des camps. Dès le vingtième congrès, on révise les dossiers des condamnés politiques qui furent arrêtés après 1934.
En 1956, environ 70 pourcents des condamnés politiques du goulag ont été libérés. A ce moment, on réalise le caractère improductif du système du goulag : en effet, les camps posent des problèmes économiques et disciplinaires. Le goulag a évolué après la mort de Staline dès 1953, mais il serait faux d’affirmer que le système des camps a disparu avec Khrouchtchev, bien qu’il y ait indéniablement une diminution radicale importante du nombre de prisonniers ; dès 1956, on tourne autour d’un million.
En réalité, les détenus politiques ne sont qu’une minorité, car on appelle les camps des « colonies de redressement », ce qui au moins améliore quelque peu les conditions des prisonniers s’améliorent.
Dès le vingtième congrès, les peuples punis sont en partie amnistiés : cela concerne ceux déportés avant la guerre ou avant la fin de la guerre. Certaines républiques seront réinstaurées en 1967, comme la Tchétchénie-Ingouchie. Néanmoins, ce n’est pas le cas des Tatars de Crimée, ni des Allemands de la Volga. Mais le retour de ces populations chez elles pose des problèmes : elle engendre des affrontements sanglants comme à Grozny en Tchétchénie.
Le problème suscité par le retour de ces populations est le sentiment d’insécurité qui s’empare du pays. Des populations pauvres qui reviennent, cela augmente la mendicité. De plus, la mémoire du passé refoulée resurgit, la population soviétique ayant en effet oublié ces peuples déportés et pris leur place dès 1944.
Le Dégel a quelque chose de positif, dans le sens où il opère pour une ouverture vers l’extérieur, une libéralisation, ainsi qu’une diminution de l’interdiction de tout contact avec l’extérieur. Le meilleur exemple est celui du festival mondial de la jeunesse et des étudiants en 1957 à Moscou. C’est le début du tourisme en Union soviétique, mais également le tourisme soviétique en Europe de l’Est ; ce festival témoigne de l’esprit d’ouverture vers l’extérieur, qui se répétera en 1985 au moment de la Perestroïka. Bien que cela reste un événement modéré, les publications de cette époque eurent un impact fort à cette période du Dégel.
Le dégel est également culturel : avec Le Dégel d’Ehrenbourg, L’homme ne vit pas que de pain de Doudintsev et Une journée d’Ivan Denissovitch de Soljenitsyne publié en 1962, la littérature s’affirme. Il ne s’agit pas de textes anti-soviétiques, ce sont plutôt des récits modérés dans leur critique. L’œuvre de Soljenitsyne, par exemple, critique le système du goulag. Une journée d’Ivan Denissovitch est même soutenu par le régime lors de sa sortie, car il sert ses intérêts, à savoir : décrédibiliser la politique stalinienne.
Mais la liberté de parution qui règne pendant ces années reste relative, car le contrôle du pouvoir reste très présent. En 1958, Pasternak renonce au prix Nobel de littérature.
Que fait l’intelligentsia ? Elle se soumet. Elle se soumet mais développe tout de même des réseaux autonomes. C’est là qu’apparaît le samizdat, l’autoédition, qui s’assimile à de la littérature clandestine. C’est une forme d’opposition au pouvoir qui se met en place ; cette opposition a la possibilité d’émerger car l’URSS n’est plus dans l’ère stalinienne, le système n’est plus aussi autoritaire : on ne fusille plus pour un oui ou pour un non.
A la fin de l’année 1959, les répressions qui s’étaient calmées pendant la guerre contre l’Elise et la religion reprennent. C’est le paradoxe de la libéralisation de certains pans de la société : en pleine époque de la déstalinisation, c’est la reprise des répressions contre l’orthodoxie. En 1959, il y avait près de vingt mille églises en URSS ; en 1963, il n’en a plus que huit mille.
Il est difficile d’évaluer l’impact du rapport secret sur la population. Pour les anciens combattants qui se sont sacrifiés durant la guerre, ceux et celles qui ont travaillé sans ménagement, qui ont été enthousiastes pour cette construction du socialisme, c’est l’incompréhension. Le rapport secret n’a pas convaincu tout le monde. Une partie de la population a mal vécu le retour des prisonniers du goulag, en proie à l’insécurité. En Géorgie, par exemple, qui est une république soviétique, on manifeste en l’honneur de Staline en 1956, le jour d’anniversaire de sa mort ; cette célébration prend un caractère nationaliste, car Staline était d’origine géorgienne. Par conséquent, la population soviétique est partagée entre ceux et celles qui soutiennent cette déstalinisation, et ceux qui s’en réjouissent car ils en ont souffert : les peuples punis.
Au niveau de l’économie, la logique est la même qu’à l’époque stalinienne : on accorde une grande importance à l’industrie lourde, à savoir l’acier, le charbon et le pétrole, dont l’extraction a fortement augmenté, puisque de nouveaux gisements ont depuis été découverts.
On observe une amélioration de la vie quotidienne dès 1953 : on voit les biens de consommation se diversifier et les heures de travail diminuer, passant de 48 h à 46, bien que cela reste relativement élevé. Les citoyens soviétiques se nourrissent mieux : ils mangent davantage de fruits et de légumes, sans oublier que le nombre de logements augmente dès 1965. Dans les années 1960, près de deux millions de personnes en attendent un. Avec l’amélioration de la productivité des kolkhozes [3], on leur relève le prix d’achat. Néanmoins, les méthodes de Khrouchtchev restent peu réalistes : les crises et les difficultés reprennent rapidement le dessus. Il lancera de vastes campagnes de mobilisation
L’opération des terres vierges consiste à mettre en culture les steppes du Kazakhstan dans le but d’augmenter la production agricole de l’URSS. N’oublions pas que l’agriculture est invariablement le point faible de l’économie soviétique…
Des milliers de « volontaires » en URSS, qui ne l’étaient pas réellement, se rendent dans ces terres vierges entre 1954 et 1957. Il s’agit notamment d’étudiants et de soldats, mais en tout, environ trois cents mille personnes concernées deviennent le cauchemar de la population locale. Dans la région de l’Oural, on redoute l’immigration slave. Malgré beaucoup de brutalité, le résultat est l’augmentation de la surface cultivée en URSS. En 1956, cinquante pourcents de la récolte céréalière proviennent de ces terres jadis vierges. Mais le problème là-dedans, c’est que le succès est éphémère. En effet, la monoculture du blé dans les sovkhozes entraîne une érosion des sols, ainsi qu’une baisse de rendement à coté des premières récoltes. En 1963, une sécheresse importante a lieu, engendrant des récoltes catastrophiques.
L’essor des sovkhozes [4] connaît des résultats mitigés. En misant sur la modernisation agricole, Khrouchtchev souhaite passer au communisme rural et souhaite ainsi l’essor des sovkhozes. Ces derniers sont fondés sur l’élevage collectif et modernisé. En 1959, le gouvernement interdit alors aux non kolkhoziens d’élever du bétail privé.
Si les paysans avaient le droit d’avoir des petits lopins de terre individuels qu’ils pouvaient cultiver librement, on s’aperçoit rapidement qu’ils le sont bien mieux que les terres de l’Etat. C’est pourtant totalement contraire à l’idéologie de privilégier les propriétés privées. Il s’agit là de millions de lopins soigneusement travaillés contrairement aux sovkhozes et aux kolkhozes.
Ces deux phénomènes - l’essor des sovkhozes et la baisse de la productivité – amènent à un retour de la pénurie, et il faut dès lors augmenter les prix de la viande et du lait. Khrouchtchev décide alors d’importe des millions de tonnes de céréales afin d’éviter une disette. Le niveau de vie se dégrade immanquablement malgré cette précaution. Des émeutes ouvrières surgissent dans le pays ; la plus célèbre est celle de Novoserkas, lors de laquelle vingt-six personnes sont tuées et quatre-vingt blessées. Les répressions suivent rapidement.
Un autre échec est celui de la « campagne de la viande » qui, en 1959, illustre les conséquences désastreuses d’une politique fondée sur des méthodes collectivistes. En 1957 est prononcé un discours qui ordonne de tripler en trois ans la production de viande. Deux ans plus tard, on demande aux comités régionaux du parti de prendre des mesures décisives. La ville de Riazan s’engage alors à tripler la livraison de viande à l’état. Des vaches à lait sont ainsi abattues et on ordonne le rachat contre un reçu des vaches élevées par les paysans sur leurs lopins privés. Mais tout cela ne suffit pas à tripler les livraisons. C’est pourquoi on décide d’acheter du bétail dans les régions voisines destinées à la construction d’écoles. La production de viande, pourtant, descend de quatre-vingt pourcents. De surcroît, la même méthode absurde est appliquée dans d’autres régions, avec les mêmes résultats désastreux. En 1964, l’URSS connaît une baisse de la production générale quant à la productivité de viande en 1958.
La culture du maïs est aussi un élément typique de l’époque de Khrouchtchev. Dès 1955, ce dernier estime que la culture du maïs résout le problème du fourrage et qu’elle doit occuper beaucoup d’hectares en Union soviétique. Cela va jusque dans les régions peu favorables à la culture du maïs, comme en Sibérie ; les récoltes furent catastrophiques en Biélorussie ainsi que dans les pays Baltes. Dans les mémoires, Khrouchtchev restera le « monsieur maïs », comme on l’appelait en russe.
Malgré une croissance économique entre 1953 et 1959, la Russie connaît une crise jusqu’en 1965 à la fin de l’ère Khrouchtchev. Cette crise se manifeste par une chute de consommation, une productivité en baisse et une diminution de biens de croissance, sans oublier l’agriculture.
A cause de ses nombreuses difficultés et catastrophes dues à des décisions absurdes, comme la campagne de la viande et son mot d’ordre : « rattraper et dépasser les Etats-Unis », Khrouchtchev devient le sujet de moqueries dans la société soviétique.
Néanmoins, il est important de souligner la différence entre Khrouchtchev et Staline : si Khrouchtchev a pris des décisions qui se sont révélées désastreuses, ce qu’il a fait était dans le but d’améliorer les conditions de vie des citoyens soviétiques. Contrairement à Staline qui a industrialisé le pays au détriment des paysans, Khrouchtchev cherche des solutions. De plus, entre 1932 et 1933, en pleine famine, Staline continuait à exporter des céréales tandis que Khrouchtchev en a importée afin d’éviter la disette.
[1] voir l’article La dékoulakisation
[2] voir l’article L’industrialisation et la collectivisation de l’URSS
[3] Kolkhoze : collectivité agricole soviétique apparue dans la politique de collectivisation de Staline.
[4] Sovkhoze : collectivité agricole soviétique apparue dans la politique de collectivisation de Staline.
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