Dont les plans quinquennaux
dimanche 4 septembre 2022, par
Le premier plan quinquennal marque le début du triomphe de Staline et de son système d’industrialisation et de collectivisation. Néanmoins, les premières années ne sont pas aussi roses pour la population, qui pâtit du système stalinien.
Le second plan quinquennal entre en vigueur en 1933 et s’étend jusqu’en 1937. Le troisième plan, quant à lui, débute en 1938 mais est interrompu par l’invasion allemande en juin 1941. Les deuxième et troisième plans reprennent les objectifs du premier, à savoir la concentration de l’industrie lourde et la fin de la collectivisation [1]. De plus, les considérations militaires occupent toute l’attention, malgré les gaspillages industriels auxquels fait face l’URSS. Ses efforts sont alors comparables à ceux d’un pays en guerre impactant toute la société. Si le deuxième plan accorde de l’importance au bien de la consommation, le système militaire prime malgré tout.
Dès 1934-1935, la guerre commence à être envisagée ; l’industrie s’accélère à l’Est de la Volga, loin des frontières exposées. La vie quotidienne devient désormais une lutte pour la population, qui connaît les pénuries de nourriture ou de logement. Ainsi, le marché noir progresse. 1933 est l’année qui connaît le niveau de vie le plus bas. Entre 1929 et 1935, les villes fonctionnent avec un système de rationnement ; de plus, l’URSS utilise le travail forcé fait au goulag. Mais le coût humain reste conséquent. L’URSS a beau avoir créé une industrie lourde sans aide extérieure, sa population a été sacrifiée.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le travail à la pièce devient la norme et les journées de travail n’en finissent plus. Staline clame qu’il faut dépasser la norme de production, ce qui engendre le mouvement stakhanoviste. [2] Les conséquences sont terribles pour les ouvriers et les ouvrières : ce mouvement contribue à relever les normes journalières, déjà élevées, qui leur sont imposées.
De nombreux accidents de travail se produisent, les machines sont endommagées, les ouvriers mal formés et peu disciplinés : la plupart sont d’anciens paysans et cela contribue à un système qui fonctionne avec des pertes de travail très importantes.
Afin de surveiller la population, le passeport intérieur est réintroduit en 1932, après avoir été aboli en 1917 ; il concerne les citadins de plus de quinze ans, les travailleurs, les cheminots, etc. On établit alors le système de la propiska, dans le but de limiter la croissance humaine de paysans venus en ville : le passeport doit être tamponné pour certifier la domiciliation. Des personnes sont ainsi expulsées des villes.
Ce système militaire est brutal et coûte énormément en vies humaines. Néanmoins, il provoque l’enthousiasme d’une partie de la population. Le système est certes répressif, mais toute la population n’était pas contre le pouvoir. Une partie croyait en cette lutte et s’est donnée pour cette industrialisation de l’URSS.
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