mercredi 6 janvier 2021, par
La société moscovite repose sur des institutions politiques traditionnelles qui font partie du règne du tsar. Avec le temps, la Moscovie évolue et s’agrandit tout en acquérant du prestige : les expansions vers la Sibérie, notamment, font de la Moscovie un état toujours plus puissant.
Il existe depuis longtemps la douma, institution qui rassemble des boyards et qui a pour fonction de s’occuper de toutes les affaires de l’Etat. Les boyards faisant partie de la douma donnent leur accord ou non sur les décisions du souverain. Le zemski sobor, créé en 1613 sous Ivan le Terrible, est une assemblée qui se réunit en cas de nécessité sur ordre du tsar lorsqu’il s’agit de problèmes importants à régler, ou autres sujets à discuter. L’assemblée compte entre deux cent et cinq cent personnes, dont certaines du clergé, des boyards, des gens des villes, et il est même arrivé que des paysans en fassent partie.
C’est Michel Romanov, notamment, qui eut le plus souvent recours au zemski sobor, comme par exemple lors de la prise d’Azov ou de la question de l’Ukraine, quand les Cosaques demandaient à être protégés par la Moscovie. Malgré son importance capitale au sein du pouvoir, le zemski sobor n’a jamais remis en question le pouvoir monarchique. Cependant, avec l’instauration de l’autocratie, cette institution perd peu à peu de son importance et de sa nécessité auprès du tsar. D’autant plus que l’absolutisme engendre une unification et une centralisation du pays : les petites villes qui forment la Moscovie, ainsi que les villes voisines sur lesquelles elle s’étend, perdent leurs cultures et leurs traditions pour se rattacher à celles de Moscou. En effet, au dix-septième siècle, la Russie s’ouvre et s’agrandit considérablement. Sa plus grande expansion reste celle de la Sibérie, entre 1610 et 1640.
Le zemski sobor, très important durant l’époque moscovite, disparaîtra sous l’Empire russe au XVIIIe siècle.
Les Moscovites voient un intérêt commercial en la Sibérie. En effet, il y existe beaucoup d’animaux à fourrure, comme la zibeline, et les populations indigènes aident à la mise en place de ce commerce. Car sous l’autorité de Moscou, elles paient un impôt en fourrure appelé le yassak.
Après la correspondance entre André Kourbski et Ivan IV fuyant en Lituanie, ainsi que l’autobiographie d’Avvakoum lors de sa captivité entre 1672 et 1675, le XVIIe siècle insère la langue russe dans la littérature et développe également une forte occidentalisation de la Moscovie via l’art.
Chez les peintres, on voit apparaître des portraits, tandis que la cour assiste à l’essor du théâtre sous Alexis Ier. Ce dernier en fait même construire un pour sa femme, Natalia Narychkina, future mère de Pierre le Grand. C’est ce souverain qui, séduit par l’art, l’importe en Russie. Dès lors, de nombreux étrangers traversent l’Europe pour venir en Moscovie.
Du côté de la littérature, divers récits, contes ou chansons enrichissent la culture littéraire, que ce soit oral ou écrit, comme par exemple Le Jugement de Chemiaka. Pouchkine en est un des précurseurs.
Sources : RIAZANOVSKY, Nicholas, Histoire de la Russie des origines à 1996, Paris, Laffont, 1999.
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