jeudi 16 août 2007
16 + 1 probable
A Londres, au milieu de l’année 1942, le Général de Gaulle, en accord ’avec le Gouvernement de l’U.R.S.S., décidait d’envoyer une escadrille de chasse française combattre avec l’armée Rouge sur le front oriental.
Sans doute était-ce une unité aux effectifs bien minces qui allait ainsi se ranger aux côtés de l’immense armée soviétique ; mais ce geste avait pourtant son importance. Il symbolisait en fait la volonté de la France Libre d’être représentée sur tous les fronts par des combattants chargés de défendre le prestige et l’honneur de nos armes. A ceux qui étaient choisis de justifier la confiance que l’on avait en eux.
Cette escadrille, formée uniquement de volontaires, prit le nom de NORMANDIE. Arrivée en U.R.S.S. en décembre 1942, elle fut engagée au printemps suivant sur le front central germano-soviétique et commença à opérer dans la région comprise entre SMOLENSK et OREL.-
Le 5 avril 1943, deux de ses pilotes inscrivaient à leur actif les deux premières victoires du Livre d’or de l’escadrille. Le 13 avril, trois d’entre eux disparaissaient en combat aérien. C’était le dur et magnifique début d’une longue suite de combats, de victoires et de sacrifices qui ne devait s’achever qu’avec la guerre et placer NORMANDIE en tête de toutes les unités de l’aviation de chasse française, par ses résultats comme, hélas, aussi par ses pertes
Pourtant NORMANDIE avait bien failli disparaître 1943 avait été très dur et trop meurtrier pour cette poignée d’hommes. L’escadrille en sortait épuisée, exsangue, réduite à quelques pilotes exténués.
Allait-elle mourir avant d’avoir complètement rempli sa mission ? Par bonheur, le commandement aéronautique français en Afrique du Nord : comprit à temps l’intérêt non seulement de la maintenir, mais encore d’en accroître sensiblement l’importance ; il recruta du personnel et l’achemina vers l’Est.
Ce fort contingent de nouveaux pilotes arriva d’Alger, au cours de l’hiver 1943-44. Tous étaient volontaires et avides de reprendre la lutte. Grâce à eux, NORMANDIE put être portée à quatre escadrilles et devenir une formation solide, bien étoffée, animée du splendide moral devant nous permettre de mener à bien l’oeuvre déjà commencée. Parmi eux, que je connaissais en partie, je retrouvais un camarade de combat de la campagne de France ; un grand garçon, mince et rieur, métis antillais au teint basané et à l’accent parisien, pilote de classe qui avait déjà. prouvé sa valeur en abattant deux avions ennemis sur le front français en dépit d’une manifeste infériorité de matériel.
En ce mois de janvier 1944, à son arrivée sur l’aérodrome de Tula, il contemplait d’un oeil à la fois étonné, inquiet et ravi l’immensité blanche qui l’entourait, cadre encore inconnu de sa nouvelle vie, et, il l’espérait, de ses futurs exploits.
Ce grand garçon, merveilleux combattant que ses quinze victoires officielles classent parmi les tout premiers as de l’aviation française, est l’auteur de ce récit objectif et simple sur les’ campagnes 1944 et 1945 du régiment NORMANDIE-NIÊMEN.
La sincérité et la sobriété avec laquelle il nous raconte sa vie monotone ou dangereuse dans l’une des escadrilles, font de son livre un document à la fois intéressant et vrai.
C’est l’existence même, avec ses joies et ses peines, avec ses privations et ses désirs, avec ses périodes de violents combats ou d’inaction morose que menèrent tous les pilotes français pendant leur présence sur le front russe.
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