jeudi 14 juin 2007
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Le plus talentueux de tous les pilotes français qui participèrent à la campagne de France naquit à Valenciennes, le 5 février 1912. Après les grandes écoles, il étudia à l’école de pilotage Morane et obtint son brevet de pilote le 1 er août 1931. Devançant l’appel, il se porta volontaire pour l’école des Officiers de Réserve, en novembre de la même année. il passa sous-lieutenant le 20 septembre 1932. La Meslée fut alors affecté au 2nd Régiment de Chasse à Strasbourg et à la fin de son service militaire, il s’engagea pour deux ans avec le grade de sergent. En septembre 1936, il décida de faire carrière dans l’armée de l’air et fut affecté en octobre 1937 à la Spa 67, appartenant alors au GC 115, en tant que sous-lieutenant. Il pilotait des H-75 sous le commandement de Jean Accart lorsque la guerre éclata. Le 27 juillet 1939, le GC 115 s’était transféré à sa base opérationnelle de Suippes et c’est de là que Marin La Meslée espérait faire réellement le travail qu’il avait choisi et pour lequel il s’était entraîné. À ce moment-là, les contacts avec l’ennemi étaient rares, et il dut attendre le 11 janvier 1940 pour surprendre un Do 1 7P de la 3.(F)/ 11 au-dessus de Verdun et le descendre avec l’aide du Slt Rey, à Longwy, près de la frontière allemande. Il écrivit une lettre, qu décrit un des affrontements, elle est datée de janvier 1940 et publiée dans Icare n’ 53 " La Drôle de guerre " page 88. Puis, cette lettre fut remise à Jean Accart.
Ses suivantes victoires furent obtenues le 12 mai, deux jours après le déclenchement de l’assaut allemand, quand sa patrouille attaqua 20 Ju 87 qui bombardaient en piqué l’infanterie française dans les Ardennes. Surprenant les Stuka sans couverture de chasse, les Français allèrent à la curée. Le (iC 115 revendiqua une douzaine de victoires, trois furent confirmées et quatre jugées possibles pour le seul Marin La Meslée. Le lendemain, il abattit un Bf 109. Du 15 au 26 mai, il était constamment au combat quand tout était tenté pour stopper l’invasion. Le 15 mai, il partagea un Hs 126, le lendemain un Do 218, le 18 mai, trois He 111 d’une formation de 21 et le 19 mai, un autre bombardier Heinkel. Il y eut une petite pause jusqu’au 24 mai, où il abattit un Hs 126 près de Saint-Loup et en partagea un autre le lendemain. Un He 111 suivit le 26 mai, que Marin La Meslée partagea avec huit autres membres de son escadrille. Souvent en infériorité numérique, il revenait avec son avion plein de trous et, en reconnaissance de son esprit très combatif, ses supérieurs le nommèrent commandant du groupe en remplacement d’Accart, qui fut hospitalisé le ler juin.
Le 3 juin, il partagea la destruction d’un Hs 126, avec un Do 17 possible et quatre jours plus tard, au-dessus de Soissons, il revendiqua deux nouvelles victoires possibles (un Ju 88 et un autre Hs 126). Sa dernière victoire fut obtenue conjointement le 10 juin contre un nouveau Ju 88 qui s’écrasa près de Châtillon-sur-Bar. Titulaire de 16 victoires sûres et quatre possibles, le 25 juin 1940, il s’était replié en Algérie avec son groupe.
Pendant les deux ans et demi qui suivirent, Marin La Meslée attendit l’occasion pour pouvoir reprendre le combat. Après les débarquements de Torch, son groupe fut doté de P-39 Airacobra et remplit des missions d’escorte de convois et de patrouille côtière. Pendant l’hiver 1944-1945, son unité put enfin reprendre part aux opérations pour libérer la patrie et, le 4 février 1945, le Cdt Marin La Meslée était à la tête de son unité, baptisée " Champagne ", et équipée de P-47 Thunderbolt pour une attaque contre un convoi de véhicules allemands dans la forêt de Hart. Pendant son premier passage, un véhicule s’embrasa en formant un épais nuage de fumée qui obscurcit intensément son champ de vision.
Quand il essaya de monter, il fut atteint de plein fouet par un obus de 40 mm et son avion tomba lentement. Sorti de son cockpit par les troupes allemandes, il fut trouvé mortellement blessé d’un éclat d’obus dans la tête. Aujourd’hui, une gigantesque étoile de pierre représentant l’étoile du brevet de pilote français marque l’emplacement où il tomba. Il est enterré dans une des branches de cette étoile.
sources : les as français de la seconde guerre mondiale coll cmbats du ciel ed Osprey/Delprado
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