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Les gueules cassées

des victimes de la Grande Guerre

, par

De la Grande Guerre, on retient surtout son absurdité à envoyer tous les soldats au front pour récupérer, au mieux, quelques mètres de terrains, perdus aussitôt le lendemains par de nouveaux combats meurtriers.
Après 1918, des marques de la guerre subsistaient encore.

Des séquelles sur les visages des soldats

On appelait « gueules cassées » les soldats aux visages marqués par les éclats d’obus, qui ont manqué d’achever leur vie…de justesse. La gravité de ces blessures était nouvelle, puisque c’était la première guerre des tranchées, et l’armement était différent de celui des guerres précédentes.
On sortait d’un siècle de progrès, et on avait pour but d’aller encore plus loin. La Belle-Epoque annonçait un avenir radieux, mais les nouveautés de la science furent utilisées pour mieux tuer les hommes. Les gaz, les machines de guerres donnèrent une autre dimension aux combats ; les chars paraissaient indestructibles, et les fantassins si vulnérables.

L’intervention de la médecine

Après avoir agonisé de longues heures, et avoir eu la chance d’être secouru –si nous pouvons encore parler de chance-, les soldats étaient confiés au service de la Croix Rouge. Pour certains, malheureusement, leurs blessures les tuaient quelque temps après les avoir reçues.
Pour ceux qui survivaient, la médecine tentait de leur redonner un visage. Mais les obus étaient si violents que les victimes perdaient parfois toute une partie du visage qu’il était impossible de reconstituer.

Un mauvais souvenir qui persiste

Ces visages défigurés étaient aussi le souvenir de l’Horreur de la guerre aux yeux de ceux qui les voyaient. La société cherchait surtout à les cacher aux citoyens, encore en deuil d’un mari, d’un fils ou d’un père.
La gravité de ces blessures ineffaçables rappelait aussi toute la violence de ce combat. Contrairement à d’autres personnes, blessées pour une cause inconnue ou quotidienne, les gueules cassées représentaient la guerre mondiale qu’on aurait aimé ne jamais avoir vécue.

La vie après Verdun

L’après-guerre fut tout aussi pénible pour ces jeunes hommes que l’avait été la guerre. Comme ils avaient perdu leur identité, il leur était impossible de retrouver la vie qu’ils avaient auparavant. La plupart perdaient leur emploi, leur fiancée et le moral.
Même ceux que la guerre n’avait pas tués avaient comme perdu leur vie.


Source : 15 000 « gueules cassées », les collections de l’Histoire (n°21)

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