vendredi 8 mai 2015, par
Cependant, ce serait une erreur de croire que les troupes allemandes n’avaient pas rencontré de résistance et avaient progressé sans combat. Bien au contraire, les troupes soviétiques résistaient farouchement, mais elles n’avaient pu créer un front de défense continu et solide.
Les défenseurs de Libava (Liepaïa), ville industrielle et port militaire de Lettonie, ont par exemple écrit une page glorieuse dans l’histoire de la guerre. Des unités et des détachements d’ouvriers armés à la hâte résistèrent dix jours dans la ville. Ils arrêtèrent la 291e division d’infanterie allemande, soutenue par des unités d’infanterie de marine, des chars, de •l’artillerie et de l’aviation, et firent échouer le plan allemand qui prévoyait une offensive le long du rivage de la Baltique.
La défense de la forteresse de Brest (Brest Litovsk), qui commandait la route de l’offensive principale des Allemands sur Minsk, est finalement entrée dans la légende. Dès le deuxième jour de la guerre, le haut commandement de la Wehrmacht (O.K.W.) avait annoncé la prise de Brest ; mais la garnison, composée de quelques unités disparates et d’un détachement de gardes-frontière, encerclée dans la vieille citadelle, repoussa pendant tout un mois les fortes attaques de la 45e division d’infanterie allemande, lui infligeant de lourdes pertes. Une lutte à mort se livra sur terre et sous terre — dans les caves et les galeries souterraines de la citadelle. La bataille ne se termina que lorsqu’il ne resta plus qu’un petit groupe d’officiers et de soldats blessés qui n’avaient plus d’eau, de ravitaillement ni de munitions.
Les défenseurs de la ville de Peremychl (Przemysl), située sur le flanc sud du front, à l’ouest de Lvov, combattirent aussi héroïquement. L’ennemi avait pénétré dans la ville le 22 juin, mais il en fut chassé le lendemain par des unités soviétiques, qui l’évacuèrent le 29 juin seulement, sur ordre du haut commandement, du fait de la situafion défavorable qui s’était créée sur les secteurs voisins du front.
Les gardes-frontière soviétiques ne déméritèrent pas. Les Allemands durent combattre plusieurs jours pour prendre certains postes. Vladimir Volynski, par exemple, résista onze jours et ne tomba aux mains de l’ennemi que lorsque tous ses défenseurs eurent succombé.
Ne se contentant pas de rester sur la défensive, les troupes russes contre-attaquèrent puissamment. Ainsi, une grande bataille de chars se déroula dans la région LoutskBrody-Rovno, où le commandement de ce secteur avait monté une contre-offensive en groupant les forces de quatre corps mécanisés. Ces unités étaient encore équipées de vieux chars T-26 et BT-5 et, bien que ne disposant que du tiers de leur matériel réglementaire, retardèrent pendant plusieurs jours l’offensive de l’ennemi.
Néanmoins, la Wehrmacht continuait d’avancer et put conquérir assez rapidement un immense territoire composé de la Lettonie, de la Lituanie, de la Biélorussie, d’une grande partie de l’Ukraine et de la Moldavie. Surestimant ses succès et sous-estimant les forces de l’armée Rouge, le commandement allemand était sûr que la victoire était proche. Le 3 juillet, Halder, chef d’état-major général, écrivait dans son journal : « ... Je n’exagérerai pas en disant que la campagne de Russie a été gagnée en quatorze jours. »
Sources : Article du Général Evguenyi Boltine Historia magazine 1986
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