mardi 18 août 2015, par
Le colonialisme belge. en partie à cause de ses débuts assez inhabituels. présente des caractéristiques uniques. La politique de Léopold II. qui avait été d’accorder d’immenses concessions de terres à de grandes compagnies commerciales belges ou étrangéres est poursuivie et même renforcée. A ces compagnies le gouvernement belge donne des responsabilités importantes pour maintenir la loi et l’ordre dans leurs comptoirs et développer I infrastructure sociale et économique. Elles deviennent ainsi extraordinairement puissantes. I’union minière Katanga — à qui l’on a pratiquement cédé la totalité de cette région. riche en cuivre jusqu’en 1990 — est une véritable puissance. Au début des année. 40. ces compagnies adoptent à l’égard de leurs employés africains une politique paternaliste mais un contrôle strict est toujours maintenu
le paternalisme des grandes compagnies commerciales n’a d’égal que celui de l’Administration belge, convaincue que la Belgique pourra gouverner le Congo pratiquement a perpétuité. De ce fait. tout le systeme d’éducation est orienté pour former les Africains à des emplois seulement subalternes : les Congolais se voient refuser l’accès aux professions libérales et à toute forme d’éducation supérieure. En même temps. l’activité politique est interdite et les régions sont maintenues strictement séparées.
Ies conséquences structurales de cette politique sont considérables. Du fait de l’abondance des ressources naturelles et des pouvoirs immenses accordés aux compagnies, le secteur moderne de l’économie est entièrement contrôle par les Européens et orienté vers le marche extérieur. La participation africaine est minime, sauf en ce qui concerne la main-d’œuvre ouvrière.
Le marché intérieur est à peine développé et l’agriculture indigène demeure inchangée. Cependant, le haut degré de développement atteint. qu’il s’agisse de mines. d’industrie ou de plantations. a eu un certain retentissement sur la mentalité du prolétariat africain et amené une désagrégation du cadre tribal. Des villages entiers meurent alors que les villes voient leur population enfler dans des proportions inquiétantes.
Les Belges ne permettent pas la formation d’une élite noire, la niasse des travailleurs est exceptionnellement homogène. Néanmoins, en dépit de ces anomalies. le Congo, au milieu des années 50. est souvent considéré comme une colonie modèle. Le paternalisme. combiné à un contrôle strict, lui donne une apparence trompeuse de calme.
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