dimanche 16 octobre 2005, par
Il s’agit de la statue qui se dresse devant les grandes pyramides du plateau de Gizeh, plateau qui se trouve juste en amont du delta du Nil, dans la basse Égypte.
Le terme sphinx dérive du mot grec de l’ancien égyptien « Shesepankh » ce qui veut dire « statue vivante ». Le sphinx est aussi surnommé par les arabes Abou-El-Hôl (père de la terreur).
D’une longeur de 73 mètres, d’une hauteur de 20 mètres et d’une largeur de 14 mètres, le sphinx a la tête tournée vers le levant. C’est une sculpture monumentale taillée dans un promontoire naturel dans le roc. Le sphinx se trouve en effet au milieu d’une grande carrière qui fournissait une partie des blocs destinés à la construction de la pyramide. Le corps est celui d’un lion couché et la tête celle d’un souverain (Khéphren) portant la coiffure royale. Il était chargé de veiller sur le site.
Si le corps et la tête sont taillés à même le roc. Les pattes tendues, elles, ont été ajoutées en maçonnerie. À l’origine, le sphynx devait être entièrement recouverte de plâtre peint dont il ne reste que quelques traces. On a trouvé aussi les restes d’une statue en pied d’un roi devant son poitrail. Il s’agit sans doute là d’un ajout tardif. Devant le sphinx, l’on constate les fondations d’un temple qui fut sans doute construit à la même époque.
Une stèle de granit rose a été placée entre les pattes du Sphinx par Thoutmosis IV. Taillée directement dans le roc, elle raconte le songe de Thoutmosis IV. Le futur pharaon de la XVIIIème dynastie qui se reposait à l’ombre d’une pierre, lors d’une partie de chasse, aurait entendu dans un songe une divinité lui promettre la couronne d’Égypte s’il débarrassait le Sphinx du sable qui menaçait de le recouvrir. Thoutmosis, qui obéira, utilisera cet événement pour justifier sa légitimité.
Le texte de la stèle serait celui-ci : « Un jour il advint que le fils royal Thoutmosis, qui allait se promener à l’heure de midi, se reposa à l’ombre de ce grand dieu ; la torpeur du sommeil le saisit, au moment où le soleil était à son zénith. Il s’aperçut alors que la Majesté de ce dieu auguste lui parlait, de sa bouche même, comme un père parle à son fils, disant : regarde-moi, contemple-moi, ô mon fils Thoutmosis ; je suis ton père, Horakhety-Khepri-Râ-Atoum ; je te donnerai la royauté sur terre, à la tête des vivants, tu porteras la couronne blanche et la couronne rouge sur le trône de Geb, le prince (des dieux). La terre t’appartiendra en sa longueur et sa largeur, et tout ce qu’illumine l’œil brillant du maître de l’Univers. (...) Voilà que maintenant le sable du désert me tourmente, le sable au-dessus duquel j’étais autrefois ; aussi hâte-toi vers moi, afin que tu puisses accomplir tout ce que je désire. »
Il représente le pharaon Khéphren qui monte la garde à l’entrée de sa nécropole funéraire pour en interdire l’accès aux profanes.
Le temps a, bien entendu, gravement abimé le grand Sphinx, en particulier a cause de l’érosion provoquée par le sable qui s’amoncelle constamment et qui a provoqué les « vagues » qui recouvrent maintenant tout le corps. L’homme est également responsable de mutilations.
Son sourire énigmatique fut abîmé par des coup de canon ordonnés par un cheikh du XIVe siècle. Ces tirs au cannon cassèrent la barbe postiche et le nez. La barbe est au British Museum qui ne veut pas la rendre à l’Égypte, et on n’a pas retrouvé le nez. Actuellement, les pattes sont en cours de restauration.
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