dimanche 9 décembre 2007, par
Localisation
Héliopolis
Coordonnées géographiques : 31°05’N, 31°20’E
Héliopolis (la ville du Soleil) est le nom donné par les Grecs à la ville antique de Onou (ou Onou-Iounou).
Elle était la capitale du treizième nome de Basse-Égypte.
Les premières constructions datent du XXVIIe siècle av. J.-C..
Le site porte aujourd’hui le nom arabe de Aîn-ech-Chams (l’Œil du Soleil).
Ville solaire, on y adorait des divinités liées au Soleil :
* Le dieu Khépri, représentant le Soleil renaissant ;
* Le dieu Rê, le Soleil à son zénith ;
* Le dieu Atoum, le Soleil couchant ;
* Le Bénou (ancêtre du Phénix) ;
* Le dieu taureau Mnévis, hypostase vivante de Rê.
C’est ici qu’était vénérée la sainte ennéade, ou assemblée des neuf dieux qui, issus de Rê, symbolisaient la création du monde :
* Rê - le soleil - le feu divin,
* Shou - l’air - le souffle divin,
* Tefnout - l’humidité - la semence divine,
* Geb - la terre,
* Nout - la voûte céleste,
* Ausare (Osiris),
* Aset (Isis),
* Seth,
* Nephtys.
De nombreuses mythologies découlèrent de cette cosmogonie dont celle d’Aset (Isis) et Ausare (Osiris), de Seth et Hor (Horus), de Sekhmet, l’Œil de Rê, etc.
La ville était également le siège d’un culte d’Hathor, Dame du Sycomore, et c’est à Onou qu’au milieu d’un bois sacré se trouvait le légendaire perséa sacré sur les fruits duquel Djehouty (Thot) inscrivait les noms de chaque souverain, héritier du trône d’Horus.
À l’Ancien Empire, le culte de Rê entra probablement en concurrence avec celui du dieu Ptah adoré dans la ville voisine de Memphis et dont le culte est attesté dès la période thinite. En effet les premières dynasties royales qui suivaient selon le mythe les ancêtres divins sur le trône d’Horus, choisirent pour nécropole le site de Saqqarah voisin de la cité du dieu Ptah et ce jusqu’à la IIIe dynastie, définissant du même coup l’emplacement de la résidence royale des premiers temps.
La IVe dynastie marque alors un tournant non seulement dans le choix des nécropoles royales (Gizeh est géographiquement en face d’Héliopolis) mais également dans l’aspect résolument solaire de l’architecture pyramidale. On a découvert récemment tout un quartier de la ville qui s’était édifiée à Gizeh, à partir de Khoufou - le Khéops des grecs - ainsi qu’un ensemble palatial attestant d’un mouvement de la cour plus au nord, à proximité de la ville du soleil. Une théorie confirmerait même que depuis le temple du dieu soleil on pouvait voir l’ensemble des pyramides de la IVe dynastie, celui-ci devenant du même coup un repère inévitable depuis les sites funéraires royaux.
La Ve dynastie serait issue selon la légende de l’union de Rê et d’une des prêtresses du temple d’Onou. De fait les pharaons de la Ve dynastie édifièrent, en plus de leurs complexes funéraires de Per-Ausar (Abousir) au nord de Saqqarah, des temples solaires dont l’élément principal était le Benben, obélisque massif édifié sur une plateforme. Le plan général du grand temple de Rê serait à rapprocher de ceux des temples solaires des pharaons de cette dynastie retrouvés à Abou Ghorab et Per-Ausar dont ils se seraient inspirés. Une chaussée montante reliant deux temples dont le principal comportait un massif obélisque en maçonnerie qui domine une cour à ciel ouvert au centre de laquelle se trouvait un autel solaire formé d’un disque encadré de signes « hotep », destiné à recevoir des offrandes quotidiennes. Cette hypothèse n’a jamais été vérifiée sur le site de l’ancienne Onou.
C’est de la fin de cette époque également qu’apparaissent les premiers textes des pyramides qui connurent un grand développement dans les caveaux royaux de la VIe dynastie. Ces textes sacrés forment le premier corpus théologique dont nous ayons une trace aussi antique et sont certainement le fruit d’une longue étude et de patients travaux théologiques. Ils associent clairement la résurrection du roi avec la renaissance de l’astre solaire, liant encore davantage le personnage royal à son devenir divin y compris dans l’au-delà.
De cette cité sacrée, la troisième ville du pays après Waset, (Thèbes) et Men-Nefer (Memphis), décrite par Hérodote comme des plus savantes, avec son grand temple dédié au Soleil Rê et ses quartiers pour les prêtres, il ne reste plus rien sauf une partie du tracé de l’enceinte du principal sanctuaire et un obélisque de Senusert Ier (Sésostris Ier) de la XIIe dynastie du Moyen Empire qui marquait sans doute avec d’autres l’entrée d’un des principaux temples.
La moitié de l’aire repérée et décrite au XIXe siècle par les différents premiers explorateurs, de la Campagne d’Égypte aux sondages effectués par Hékékyan, est actuellement sous la ville moderne et le reste est aujourd’hui ceinturé de clôtures et de murs délimitant un espace plus considérable que celui de Karnak à Thèbes, et désormais protégé contre l’avancée inexorable de la ville du Caire.
Il s’agissait ainsi de la plus vaste enceinte cultuelle d’Égypte avec près d’un kilomètre de longueur sur une largeur de plus de 500 mètres. Divisée par son milieu par un mur la séparant en deux parties d’inégale grandeur, elle s’ouvrait à l’Est par une grande porte dont les traces seraient à chercher sous les immeubles du quartier de Mataharya et dont il nous est bien difficile de restituer l’aspect, et à l’Ouest par un vaste "portail".
La partie sud de l’enceinte, celle qui est actuellement visible depuis le musée en plein air installé autour de l’obélisque de Senusert Ier et qui rassemble les différents vestiges découverts dans les environs, devait certainement être l’enceinte contenant les temples dédiés aux trois formes du dieu soleil.
La stèle des victoires de Piânkhy, pharaon kouchite de la XXVe dynastie, relate le passage du roi à Héliopolis lors de sa conquête de l’Égypte et nous en donne un aperçu. Entré par l’est dans la "Maison du matin", il fit offrande à Khépri après avoir été purifié, puis pénétra dans le Château du Benben le "Hout Benben" pour voir son "Père" et enfin passa au temple d’Atoum.
Cet ensemble de temples sans doute reliés entre eux et formant le plus grand temple d’Égypte, rythmé par des paires ou des groupes d’obélisques érigés par les générations de rois qui embellirent le sanctuaire, remonteraient au début de l’histoire du pays. Des vestiges datant de Djéser de la IIIe dynastie y ont été en effet découverts représentant les dieux Geb et Seth, deux des neuf dieux de la Grande Ennéade qui était adorée à Héliopolis.
Un autre document au nom d’un pharaon du nom de Néferkarê (VIe dynastie ?) donne une liste de statues et d’objets relatifs à la liturgie d’un temple consacré à Hathor dont une partie du plan est sur le revers du bloc, vestige d’un relief décrivant probablement les dons de Pharaon à la ville solaire. Un papyrus cette fois, datant d’Amenhotep II de la XVIIIe dynastie, nous décrit un temple avec ses obélisques et ses trois pylônes successifs qui donnaient accès à de grandes cours bordées de portiques.
De nombreux obélisques ornaient donc ces monuments, mais ils furent systématiquement arrachés du sol pour orner les grandes villes grecques et romaines. On les a retrouvés et à nouveau érigés à Alexandrie, Rome, Constantinople, etc. En tout ce sont au moins six obélisques de grandes tailles qui ornent actuellement les places et parcs de l’Europe et d’ailleurs et qui viennent des temples solaires.
Ainsi à Alexandrie, "les aiguilles de Cléopâtre" qui marquait à l’époque romaine l’entrée du Cæsarium, étaient deux obélisques de Thoutmôsis III provenant d’Héliopolis. Ils sont aujourd’hui à Londres et à New York. Un autre d’une hauteur de plus de 23 mètres datant de Séthi Ier est à Rome et se trouve actuellement sur la Piazza del Popolo.
Ramsès II acheva la décoration de l’obélisque et fit ériger de nombreux monuments dans l’enceinte de Rê avec leurs obélisques dont au moins trois furent ramenés à Rome. L’un d’eux se trouve maintenant en face du Palazzo Pitti à Florence tandis que les deux autres sont encore à Rome (un premier sur la Piazza della Rotunda et le second sur la viale delle Terme) comme celui de Néferibrê Psammétique II de la XXVIe dynastie que l’on peut admirer sur la place du Palazzo Montecitorio.
Une maquette a été trouvée au nord de la région à Tell el-Yahoudieh et date précisément de l’époque de Séthi Ier. Il s’agit d’une sorte de stèle ou base en pierre taillée, qui porte sur ses côtés et sa face principale un motif dédicatoire du roi le représentant agenouillé faisant différentes offrandes à Atoum, tandis que le dessus formant un plateau présente un dénivelé franchi par un escalier à double rampe et accédant à une terrasse dans laquelle sont dessinés et creusés des espaces pouvant recevoir des pièces rapportées. Au vu de la taille et du positionnement des espaces une restitution convaincante a été réalisée. L’ensemble nous présenterait le plan de l’entrée du temple d’Atoum, avec son pylône monumental, plus raide que les exemples thébains et a rapprocher de ceux amarniens, précédé de colosses, de sphinx et d’obélisques, auquel on accédait par un escalier non moins monumental.
Si on la compare proportionnellement à l’obélisque actuellement à Rome, en admettant qu’il faisait partie de la paire d’obélisques indiquée sur la maquette, on peut alors se rendre compte des dimensions du pylône qui ouvrait à l’Ouest du Grand Temple de Rê. Placé sur une haute terrasse il devait dominer la ville et son port et accueillait le visiteur par l’éclat des pyramidions dorés de ses obélisques.
Du même règne datent également les fragments d’obélisques découverts récemment au large de l’île de Pharos à Alexandrie et visibles aujourd’hui au musée en plein air installé à proximité de l’odéon romain de Kom el-Dik, et qui provenaient vraisemblablement des temples héliopolitains que le Roi fit édifier et consacrer aux divinités de la cité du soleil.
Enfin, quelques vestiges d’un naos en grès, érigé lui aussi par Séthi à Atoum, sont conservés au musée du Caire.
Nous aurions ainsi des indications assez précises de ce que fut le temple d’Atoum à partir de la XIXe dynastie à l’Ouest d’Héliopolis tout au moins pour la partie visible par tous mais également celle plus intime du sanctuaire.
C’est de ce côté de l’enceinte que fut retrouvée la "colonne des victoires" de Mérenptah, vestige probable d’un temple consacré par le successeur de Ramsès II qui donnait sur le Nord de l’enceinte. Dans cette partie Nord celle qui n’est plus accessible se trouvait une vaste aire qui abritait sans doute une série de temples et de sanctuaires consacrés par les rois au dieu soleil, à l’image des temples dits funéraires consacrés à Amon sur la rive ouest de Louxor.
Récemment une équipe de fouille de la Deutsches Archäeologisches Institut, à découvert les vestiges d’un temple consacré par Ramsès II, dans cette partie recouverte par la ville du Caire. L’équipe y a mis au jour notamment des débris de toutes sortes, dont une tête colossale ainsi qu’une statue aux noms de Ramsès conservée sur sa moitié inférieure et le représentant en habit de prêtre. Comme beaucoup de monuments de cette époque des remplois dont certains datent de l’époque amarnienne et du Moyen Empire y ont été également découverts.
C’est également au Nord de l’enceinte du Temple de Rê, qu’il faut rechercher les tombes de Mnévis, le taureau sacré d’Héliopolis, le "héraut de Rê", qui à l’instar du dieu Apis à Memphis y recevait un culte dans un enclos sacré et à sa mort était momifié et enterré en grande pompe dans sa nécropole.
Cette tradition fut interrompue sous le règne d’Akhénaton qui transféra son culte et sa nécropole dans sa nouvelle cité dédiée à Aton, forme visible du dieu Rê, qui finira par effacer les anciens cultes au profit d’un culte exclusif de l’astre solaire. On connaît la brièveté de l’expérience liée quasiment à la durée du règne d’Akhénaton et dès la fin de la XVIIIe dynastie ses successeurs rétablirent les cultes des dieux restaurant alors ce qui avait été changé.
Il n’est donc pas étonnant que l’on retrouve autant de vestiges datant de la période ramesside qui consacra des efforts particuliers à rétablir la grandeur du sanctuaire et le rayonnement de son culte. Onou et ses temples influencèrent de tout temps la royauté et les cultes. Ne parlait-on pas de Ouaset (Thèbes) comme de « l’Héliopolis du Sud » ? Son culte d’Amon fut associé à celui de Rê dès le Moyen Empire, et le développement oriental de son temple à partir du Nouvel Empire marquait un nouvel axe solaire par un obélisque unique d’une hauteur de 32 mètres, datant de Thoutmôsis III mis en place par son petit fils Thoutmôsis IV et autour duquel Ramsès II édifia un petit temple. Cela nous donne un idée de ce que furent les temples dédiés au dieu soleil sous sa forme d’obélisque, que l’on nommait alors Benben. Héliopolis en contenait certainement aussi et l’évocation des temples solaires de l’Ancien Empire reprend du sens.
C’est dans cet axe toujours solaire mais en dehors de l’enceinte d’Amon-Rê de Karnak, encore plus à l’est, que se trouve par ailleurs le Gem Paaton, premier temple consacré à Aton par le jeune roi Amenhotep IV avant qu’il ne transfère la capitale à Akhetaton. Le plan caractéristique de ce temple constitué de pylônes et de cours à ciel ouvert garnies d’autels pour les offrandes semble ainsi confirmer un trait particulier des temples solaires égyptiens ou les offrandes étaient offertes directement aux ardeurs du soleil. Il est plus que probable qu’Akhénaton fit édifier à Héliopolis même un temple dédié au disque solaire Aton.
Ramsès III quant à lui, porte dans son nom de couronnement le qualificatif de Héka Iounou c’est-à-dire "Prince d’Héliopolis", affirmant ainsi son lien étroit avec la cité du soleil. Il fit édifier un peu plus au nord de la ville un complexe palatial à Tell el-Yaoudieh précisément, qui est en quelque sorte à cette époque l’un des faubourgs d’Héliopolis. Ainsi on a retrouvé les vestiges d’un grand édifice construit sous Ramsès III, et un peu plus au nord de ce site un petit temple bâti par son fils et successeur Ramsès IV a été mis au jour dans les années 1950.
De même nous savons que Ramsès IX concentra son activité de bâtisseur à Héliopolis, s’inscrivant davantage encore dans le choix de ses prédécesseurs de développer les sites et le rôle de la Basse-Égypte, choix qui préfigure le déplacement définitif du pouvoir royal dans cette partie de l’Égypte à compter de la Troisième période intermédiaire.
Jusqu’à l’époque romaine, les rois et reines de la basse époque puis de la période ptolémaïque ornèrent le sanctuaire alimentant et répondant au lien séculaire de la royauté avec le dieu Rê. Le nom royal lui même n’était-il pas précédé depuis les origines du titre officiel de Fils de Rê en égyptien antique : Sa Rê. Les monuments et sculptures de la XXVIe dynastie et de la XXXe dynastie attestent de ce lien étroit qui sera réaffirmé par les derniers Pharaons de souche locale, restaurant et reconstruisant là où les envahisseurs assyriens puis perses passèrent, pillant et détruisant ces lieux saints.
Avec l’arrivée d’Alexandre le Grand puis par la suite la montée au pouvoir de la dynastie lagide, Héliopolis vit encore pour un temps au cœur de la royauté, même si l’activité de ces derniers souverains se concentra davantage sur leur nouvelle capitale au bord de la Méditerranée. C’est à Héliopolis que Manéthon, prêtre du culte de Rê, consulta les archives du temple afin de rédiger l’histoire du pays répondant ainsi à une commande de Ptolémée qui régnait alors sur le pays après la conquête d’Alexandre. De nombreuses statues, sphinx, stèles commémoratives, colosses, et bien sûr les obélisques attestent donc de la ferveur du culte solaire jusqu’à la prise de pouvoir d’Auguste.
À dater de ce dernier en effet, la nature du pouvoir changea et la titulature même du roi se transforma signant l’éloignement définitif du lien entre le monarque et la terre des Pharaons.
Strabon au Ier siècle av. J.-C., qui visita la cité au début de la période romaine, nous décrit "son temple ancien et bâti à la manière égyptienne" comme précédé d’un dromos monumental, d’obélisques - citant ceux qui ont déjà été transféré à Rome pour l’Empereur - et constitué d’au moins trois pylônes successifs, de cours successives, précisant qu’il n’y a vu "aucune statue à forme humaine, sinon celle de quelque animal privé de la parole" .
La ville était alors à l’abandon, éclipsée depuis près de 300 ans par l’autre ville lumière, Alexandrie devenue le nouveau Phare de la civilisation.
Davantage livrée au pillage les monuments et statues de la pieuse cité d’Héliopolis, servirent à l’instar d’autres sites comme carrières aux différentes époques postérieures pour ne former plus qu’un vaste espace vide, négatif paradoxal de ce qui fut pendant trois millénaires le siège d’une activité spirituelle et intellectuelle intense.
Lors de l’expédition de Bonaparte à la fin du XVIIIe siècle, les savants qui l’accompagnaient, firent le relevé de l’enceinte gigantesque, encore conservée sur une bonne hauteur, avec son mur transversal ainsi que son obélisque unique témoin de ce temple et de ses prêtres qui attirèrent tant d’intellectuels et de savants de l’antiquité.
Strabon bien sûr, mais également Diodore de Sicile, Hérodote d’Halicarnasse et selon la tradition, Hécatée de Milet, Eudoxe de Cnide, Platon, Pythagore, etc. y auraient séjourné de longues périodes venant puiser les bases de leurs travaux dans le vieux fond de connaissances accumulées par les prêtres du dieu Rê.
Ils sont pour nous des témoins irremplaçables et nous transmettent un peu de cette lumière qui rayonnait autrefois depuis Héliopolis sur les civilisations naissantes de l’occident et de l’orient gréco-romain.
La ville de Miṣr al-ǧidīdah, l’Héliopolis moderne, fut créée par la Heliopolis Oasis Company du baron Empain, industriel belge, à partir de 1905. La compagnie acheta une grande parcelle de désert au nord-ouest du Caire à bas prix au gouvernement colonial. Une ligne de chemin de fer fut construite, et des routes, des plantations et de l’eau y furent installées. La ville fut au départ peuplée d’étrangers et de coptes (égyptiens chrétiens). Avec le temps, elle fut peuplée par les classes moyennes du Caire. Avec la croissance de la ville du Caire, celle-ci a désormais comblé la distance avec Héliopolis qui en est désormais un quartier. La surpopulation a conduit à la disparition des nombreux jardins.
sources wikipedia
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