mardi 7 juillet 2015, par
Car les rapports économiques entre la France et ses possessions extérieures sont toujours conformes, en 1934, aux principes de l’ancien Pacte colonial, avec l’assimilation douanière, le monopole du pavillon pour la navigation commerciale, le développement systématique des produits et matières nécessaires à la métropole, avec aussi, pour corollaire, le refus déclaré ou tacite de créer une véritable industrie coloniale capable, à plus ou moins long terme, de concurrencer un jour l’industrie métropolitaine. Dans son ensemble, le système tend à un étroit protectionnisme, ce qui n’est jamais un facteur de progrès.
Le régime politique enfin est très diversifié puisque nous trouvons de vieilles colonies assimilées à la métropole ou en voie d’assimilation (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion) et trois départements français formant un gouvernement général (Algérie), à côté de colonies du type ordinaire, de protectorats (Maroc - Tunisie Annam - Cambodge - Laos), de territoires sous mandat (Syrie - Liban - Togo - Cameroun), relevant, tantôt du ministère de l’Intérieur (vieilles colonies - Algérie), tantôt de celui des Affaires étrangères (Maroc -Tunisie - Syrie - Liban), tantôt de celui de la France d’outre-mer, ancien ministère des Colonies.
Une dernière remarque enfin : l’Empire français est beaucoup moins peuplé et moins riche que l’Empire britannique. Le Français, essentiellement terrien, au tempérament paysan accusé, s’est médiocrement intéressé aux ressources du sous-sol. Il n’a que peu poussé les prospections minières, se contentant de ce qui était apparent et à haute teneur en minerai, alors que les Belges ont trouvé, par des investigations plus approfondies, un véritable Eldorado au Katanga. De ce fait, l’économie des territoires français d’outre-mer est typiquement une économie du xix° siècle — lequel finit seulement en 1914 — et non du xxe siècle. Elle relève déjà du passé. Notons aussi que les Français placent peu d’argent dans les opérations de crédit visant à la mise en valeur de leurs territoires extérieurs, alors qu’ils souscrivaient d’enthousiasme, avant 1914, aux emprunts russes ou sud-américains.
Général Georges Spillmann Historia 20e siecle 1970
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