mardi 7 juillet 2015, par
Il n’en reste pas moins que l’Empire français, entièrement pacifié, constitue, malgré ses lacunes et ses imperfections, une magnifique réussite dont nous pouvons nous enorgueillir à juste titre, et nous ne nous en privons pas. Nous nous félicitons, notamment, de la loyauté des territoires d’outremer au cours de la guerre 1914-1918, si longue, si difficile, si meurtrière ; nous louons l’aide importante qu’ils apportèrent alors à la métropole en danger ; nous exaltons la valeur guerrière de leurs enfants qui, en cette grande épreuve, mêlèrent leur sang au sang des nôtres ; bref, nous donnons libre cours e l’éloquence latine.
En 1930, on célèbre ainsi en grande pompe, en présence du président de la République, le centième anniversaire du débarquement à Sidi-Ferruch et de la prise d’Alger.. On rappelle les fastes de la première Eglise chrétienne d’Afrique du Nord, dont saint Augustin, berbère de la région de Souk-Ahras, aux portes de la Tunisie, est le plus éminent représentant.
A la même époque, un Congrès eucharistique mondial se tient solennellement à Carthage, au grand agacement de nombreux Tunisiens. M. Habib Bourguiba, actuel président de la République de Tunisie, devait dire, à ce propos, quelques années plus tard : « Le Congrès eucharistique de Carthage a été en partie à l’origine de mon combat pour l’indépendance. J’y ai vu des Européens, déguisés en Croisés, dans les rues de notre ville musulmane. »
Puis c’est la magnifique Exposition coloniale de 1931, à Vincennes, organisée main de maître par le maréchal Lyautey, lequel, ne pouvant plus créer un monde nouveau, satisfait sa passion de l’action en édifiant de prestigieux, mais éphémères palais en stuc et matériaux légers.
Au même moment, la renaissance du péril allemand se précise une fois de plus Nous voyons alors de nombreuses unités nord-africaines tenir garnison dans l’est
la France, au total 8 régiments de tirailleurs algériens, 4 de tirailleurs marocains, 2 de tirailleurs tunisiens, 3 régiments de spahis algériens et 1 régiment de spahis marocains soit quatre divisions complètes d’infanterie avec leur artillerie et leurs services, et deux brigades de spahis à cheval. Quant à l’armée coloniale, elle est présente en force sur notre sol, comme avant 1914. Ainsi, l’Empire apparaît comme une entité bien vivante, comme un ensemble cohérent et puissant, de nature à décourager toute agression, d’où qu’elle vienne, à condition que l’outil ainsi forgé soit judicieusement employé.
Général Georges Spillmann Historia 20e siecle 1970
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
Derniers commentaires
par ZIELINSKI Richard
par Kiyo
par Marc
par Marc
par Marc
par Marc
par vikings76
par Marie
par philou412
par Gueherec