mercredi 7 octobre 2015, par
Alors que les Polaris se voyaient remplacés par les Poseidon dans les premières années ’70, un nouveau programme d’engins balistiques SLBM fut lancé, le Trident. Le premier modèle de ce programme (Trident I) dispose d’une portée de 7 200 km à partir d’un énorme sous-marin lanceur de 18 700 tonnes, capable de charger vingt-quatre engins. Dans le courant du programme, dans les années ’80, le Trident II, amélioré, sera mis en service avec plus de 10 000 km de portée, pour remplacer les Trident I déjà déployés. Tandis que les polémiques sur les dépassements de coût de cet énorme programme en retardaient la mise en service, les Soviétiques mettaient au point le SS-N-8, de 7 500 km de portée, à bord des sous-marins de la classe Delta (en 1972) ; le premier SS-N-8 d’une version à portée améliorée (plus de 10 000 km) a été tiré en 1976. La réaction américaine fut d’accélérer le programme Trident et le premier sous-marin lanceur de la classe Ohio, le Ohio (SSBN-726), fut mis sur cale le 10 avril 1976 ; depuis, le Michigan (SSBN-727) a suivi, et huit autres sous-marins du même type sont prévus. L’entrée en service (prévue d’abord en 1979) a été retardée de trois ans. Le nombre total de sous-marins lanceurs de Trident dépend de deux facteurs : d’abord les termes de l’accords SALT-II, toujours en négociation au début de 1979, et de tout futur accord entre l’Union soviétique et les Etats-Unis. Ce type d’accord devra, en effet déterminer le nombre autorisé d’engins balistiques lancés de sous-marins. L’autre facteur est l’éventuel développement d’un engin de croisière, celui-ci pouvant être employé pour des missions stratégiques à partir du tube lance-torpilles d’un sous-marin. Des développements dans ce domaine pourraient réduire l’importance des SLBM. Le grand avantage des SLBM de la nouvelle génération, à très longue portée, est qu’ils peuvent intervenir à partir de zones proches du pays d’origine, ce qui rend extrêmement difficile la destruction de l’engin avant son tir. La faiblesse de la classe Ohio, ses immenses dimensions, qui en font normalement un objectif plus facile à détecter, ne constitue pas de ce fait un handicap insurmontable.
Avec la fin de la Guerre froide et les traités de réduction des armes nucléaires, les quatre premiers sous-marins de cette classe (USS Ohio, USS Michigan, USS Florida et USS Georgia) ont été transformés en 2007 en SSGN comme les sous-marins de la classe Oscar russes, lanceurs de missiles de croisière, capables d’emporter 154 missiles Tomahawk à charge conventionnelle et 66 membres de commandos des forces spéciales. Leur première utilisation au combat a lieu le 20 mars 2011, lorsque le USS Florida (SSGN-728) participe aux frappes lors de la mise en œuvre de la zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
Une patrouille de dissuasion dure en moyenne 90 jours mais peut aller jusqu’à 105 jours.
Il est prévu en 2012 que le plus ancien bâtiment de la classe Ohio, le USS Henry M. Jackson (SSBN-730) soit désarmé en 2027 après 42 ans de service. La marine va ensuite retirer les 13 autres SNLE de la classe Ohio à un rythme d’un par an, le dernier en 2040.
Sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière
USS Ohio (SSGN-726)
USS Michigan (SSGN-727)
USS Florida (SSGN-728)
USS Georgia (SSGN-729)
Sous-marin nucléaire lanceur d’engins
60 % de la capacité nucléaire sous-marine américaine est, en 2009, déployée dans l’océan Pacifique (contre 15 % durant les années 1980) avec 6 SNLE stationnés à Kings Bay, sur la côte Atlantique, et 8 à Bangor, sur la côte Pacifique :
USS Henry M. Jackson (SSBN-730)
USS Alabama (SSBN-731)
USS Alaska (SSBN-732)
USS Nevada (SSBN-733)
USS Tennessee (SSBN-734)
USS Pennsylvania (SSBN-735)
USS West Virginia (SSBN-736)
USS Kentucky (SSBN-737)
USS Maryland (SSBN-738)
USS Nebraska (SSBN-739)
USS Rhode Island (SSBN-740)
USS Maine (SSBN-741)
USS Wyoming (SSBN-742)
USS Louisiana (SSBN-743)
Le 19 mars 1998, le USS Kentucky (SSBN-737) naviguant en surface heurte le SNA USS San Juan (SSN-751) de classe Los Angeles, qui est en plongée, au large de Long Island. L’accident, qui ne fait aucune victime, est attribué à des erreurs humaines
L’un des sous-marin de classe Ohio, USS Alabama apparaît dans le film du même nom dans lequel les ultranationalistes russes s’emparent d’une base d’ICBM et menacent de les lancer sur les États-Unis, qui répliquent en envoyant l’Alabama détruire le silo.
Dans la serie Last Resort, le sous-marin est aussi de classe Ohio.
Déplacement : 16 000 tonnes en surface (18 700 en immersion).
Dimensions :
longueur hors tout 170,7 m ;
bau 12,80 ;
tirant d’eau 10,8 m.
Armement : vingt-quatre tubes lanceurs verticaux d’engins balistiques (SLBM) Trident I, en deux rangs de douze derrière le kiosque ; quatre tubes lance-torpilles de 533 mm dans la coque.
Propulsion : un réacteur General Electric S8G, un ensemble de turbines à gaz GE. Puissance totale et vitesse en immersion gardées secrètes.
sources Connaissance de l’histoire Hachette 1981 completé Wikipedia
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