mercredi 22 juillet 2015, par
Les jeunes se tourneront alors, de plus en plus nombreux, vers le vol à voile, surtout en Allemagne. Les records sont de 6 687 m pour l’altitude, quarante et une heures pour la durée, 652 km pour la distance. Là encore, les militaires s’intéressent aux planeurs. Ils envisagent de les utiliser pour le transport des troupes, en des sortes de trains aériens tirés par des bimoteurs. Toujours l’obsession de la guerre...
Voici du moins une image plus souriante : celle d’une vingtaine de jeunes femmes alignées sur le « tarmac » d’un aéroport. Ce sont les « filles du ciel », destinées à prendre soin des passagers des lignes aériennes des Etats-Unis.
On sourit. Les usagers des avions de transport européens ne connaissent pas encore les « hôtesses de l’air ». Pour eux, un voyage, pour les longs parcours du moins, est encore un peu une aventure, réservée d’ailleurs aux personnes fortunées. Aux Etats-Unis, prendre l’avion est un acte banal. Les aéroports sont spacieux, bien décorés. Derrière les guichets, les employés, le sourire aux lèvres, renseignent les clients. Sur la piste d’envol, les Lockheed Vega ou les Lockheed Orion, peints en bleu, rouge ou blanc, propres et rutilants, pourvus de sièges confortables, vous inspirent confiance.
Une confiance justifiée. Dès la fin de 1931, 30 000 kilomètres de routes sont balisés. La nuit, les pinceaux lumineux de 2 000 phares balaient le ciel. Le radiophare — une nouveauté ! — permet aux pilotes de se diriger par temps de brume. Avant le décollage, on remet au navigateur les renseignements météorologiques communiqués par télétypes. Confort, régularité, sécurité : cette organisation stupéfie le grand aviateur Michel Détroyat lors d’un séjour aux Etats-Unis en 1935. Et il est vrai que, dans ce pays, le futur a déjà commencé.
En Europe, on n’a pas encore atteint ce stade. A cela, plusieurs causes : concurrence des réseaux ferroviaires et manque d’unité dans la politique d’exploitation entre les différentes nations. Ces dernières, pour des raisons de prestige, se concurrencent entre les principales villes. La ligne Paris-Londres est la plus fréquentée. Elle évite le fastidieux transbordement train-bateau — les ferry-boats ne sont pas encore en service. Mais il semble que la vocation de l’Europe soit dans les liaisons maritimes et intercontinentales. Le 25 septembre 1930, un Fokker F-VII, de la compagnie hollandaise K.L.M., décolle d’Amsterdam. Il inaugure la ligne la plus longue du monde en joignant cette dernière ville à Batavia. Il met douze jours pour franchir 13 740 km.
Les Britanniques concentrent leurs efforts sur leurs relations avec l’empire. Vers l’Égypte d’abord, puis de l’Egypte vers l’Afrique et l’Asie. En 1938, les grands hydravions Short relient cinq fois par semaine Londres à Calcutta, en trois jours et demi et avec trois tonnes de marchandises. Ils mettent quatre jours et demi pour atteindre Durban et dix pour gagner l’Australie. Le courrier est distribué sans surtaxe aux colons britanniques.
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