dimanche 8 avril 2007, par
Ce régiment avait été formé en grande partie par les guides de Bonaparte, dont il avait gardé le brillant costume à la hussarde. Il avait une composition identique à celle du régiment des grenadiers à cheval, exception faite pour la taille des vélites, qui était légèrement inférieure : 1,73 m. C’est par décret du 29 juillet 1804 que le régiment des guides de la Garde consulaire devint celui des chasseurs de la Garde, à quatre escadrons de deux compagnies chacun..
Casernés à l’École militaire de Paris, les chasseurs avaient le privilège envié de fournir un escadron pour le service de la résidence impériale où se trouvait l’Empereur. En campagne, les chasseurs à cheval de cet escadron étaient en quelque sorte les gardes du corps de Napoléon..
Les Souvenirs du capitaine Parquin (1803-1814) donnent de précieux renseignements à ce sujet « L’escadron des chasseurs à cheval avait un service spécial auprès de l’Empereur. Un lieutenant, un maréchal des logis, deux brigadiers, vingt-deux chasseurs et un trompette marchaient devant et derrière lui. Un brigadier et quatre chasseurs, dont l’un portait le portefeuille et l’autre la lorgnette de Sa Majesté, galopaient en avant de l’Empereur et lui faisaient faire place. S’arrêtait-il, mettait-il pied à terre, les chasseurs l’imitaient à l’instant, plaçaient la baïonnette au bout du mousqueton et marchaient ainsi en carré, l’Empereur au milieu d’eux. L’officier commandant le peloton d’escorte suivait constamment Sa Majesté ; il n’y avait que le roi Murat et le prince de Neuchâtel (le maréchal Berthier lui-même) qui pussent lui disputer le pas. L’Empereur s’établissait-il dans un logement : cet officier stationnait dans l’appartement le plus près du sien. Les chasseurs de son peloton étaient pied à terre, tenant à la main les rênes de la bride des chevaux, à la porte de la maison occupée par l’Empereur qui avait toujours là un cheval de ses écuries sellé, bridé et tenu par deux piqueurs. Le peloton d’escorte chargé de ce service était relevé toutes les deux heures de façon qu’à toute heure du jour ou de la nuit c’était la même disposition. ».
La première personne que voyait l’Empereur à la sortie de son appartement était l’officier de l’escorte. C’était un poste d’honneur et d’extrême confiance. Cette troupe avait le plus grand dévouement pour son Empereur. Elle en était d’ailleurs parfaitement récompensée. Il y avait quatre chasseurs par compagnie de chaque régiment de Vieille Garde qui, outre la croix d’honneur et souvent la Couronne de fer, avec un revenu de 250 francs, étaient dotés de rentes sur les canaux ou sur le mont Napoléon de Milan ; ce qui leur rapportait depuis 500 jusqu’à 800 francs..
Le 10 janvier 1813, le régiment fut porté à 8 escadrons de 250 hommes, et le 6 mars suivant un neuvième escadron fut ajouté à la composition du corps. Ces 5e, 6e, 7e, 8e et 9e escadrons furent qualifiés escadrons de Jeune Garde et portèrent un uniforme distinct..
A son retour de l’île d’Elbe, Napoléon, satisfait des excellentes qualités montrées par les nouveaux arrivés, leur accorda la dénomination de 2e régiment de chasseurs à cheval de la Jeune Garde..
Le rôle des chasseurs ne se limita bien entendu pas au service d’honneur dont il a été question ; on les vit maintes fois charger aux côtés des grenadiers à cheval, le sabre haut, montés sur leurs fringants chevaux bais ou alezans.
source : lilane et fred funcken "costume et armes des soldats du premier empire" Casterman 1990
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