lundi 30 avril 2007, par
Le lance-flamme est un dispositif mécanique conçu pour jeter des flammes ou, plus correctement, pour projeter un liquide mis à feu. Il est employé par les militaires et également par ceux qui ont besoin de brûler des terres et des espaces boisés, comme dans l’agriculture ou dans l’aménagement forestier.
Beaucoup de lance-flammes non militaires modernes n’utilisent pas un jet brûlant de liquide, mais mettent à feu un jet de gaz inflammable à haute pression, tel que le propane ou le gaz naturel, et sont considérés plus sûr pour l’usage agricole, industriel, ou récréatif.
De nos jours, un lance-flamme est un dispositif portatif qui se compose de deux réservoirs cylindriques portés généralement sur le dos. Le premier cylindre contient de l’huile inflammable ; le second un gaz pressurisé dans la section inférieure et dans la section supérieure. Des modèles existe avec trois réservoirs : l’huile inflammable est simplement répartie sur deux récipients pour une distribution de poids plus symétrique et avoir une taille plus compacte. Il peut également y avoir une petite bouteille de gaz supplémentaire (environ 0,5 l) servant à allumer la flamme d’allumage (appelée aussi veilleuse) si nécessaire. Grâce à un levier, le gaz force la sortie du liquide inflammable par un tube et une mèche met le feu au dispositif dans un bec en acier.
Les gaz comprimés utilisés sont de l’azote, dioxyde de carbone, propane ou gaz naturel. Le produit inflammable est lui un dérivé du pétrole : essence, gasoil ou napalm.
Le feu grégeois datant d’environ 670 ayant disparu des arsenaux militaire, le premier lance-flamme, est dans le sens moderne, habituellement crédité aux recherches du scientifique allemand Richard Fiedler. Il a soumis des modèles d’évaluation de son Flammenwerfer à l’armée allemande en 1901. Le modèle le plus significatif pouvait projeter un jet flamboyant et d’énormes nuages de fumée jusqu’à 18 m avec deux minutes de temps de mise à feu. C’était un dispositif de tir unique. Le gaz utilisé était de l’azote et le produit inflammable un dérivé du pétrole.
Ce n’est qu’en 1911 que l’armée allemande accepta le dispositif, créant un régiment spécialisé de douze compagnies équipées de Flammenwerferapparate. En dépit de ceci, l’arme a été utilisée lors de la Première Guerre mondiale qu’en février 1916 où elle a été brièvement employée contre les Français à Verdun. Puis, elle ne fut plus utilisée jusqu’à juillet 1916 lorsqu’elle fut employée contre les tranchées britanniques à Hooge, où elle eût un effet limité mais impressionnant. En effet, l’adversaire fut démoralisé par la crainte de brûler vif et, paniqué, il quitta sa position. En 1915, cinquante pompiers du corps des sapeurs pompier de Paris intégrèrent les rangs du 1er régiment de génie français pour tester le lance-flamme français sur une attaque ; mais comme en Allemagne, on délaissa rapidement l’invention.
On a découvert que l’arme a eu certains inconvénients : machine barbare, elle était encombrante et difficile d’utilisation et pouvait seulement être utilisée depuis une tranchée, limitant ainsi son utilisation sûre aux secteurs où les tranchées adverses étaient distantes de 18 m, ce qui n’était pas commun. Les opérateurs de lance-flammes étaient excessivement vulnérables, et n’étaient que rarement faits prisonniers, particulièrement quand leurs cibles survivaient. Les britanniques et les français essayèrent leur propres systèmes de lance-flammes mais les abandonnent très vite. L’armée allemande a continué à les déployer tout au long de la guerre et ils ont été employés à plus de 300 occasions, habituellement par équipes de six lance-flammes.
Du côté français, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris testa au front des lance-flammes à la butte de Vauquois. Par manque d’expérience, à cause d’un vent contraire et d’une cible plus élevée, une vingtaine d’entre-eux moururent brulés, victimes de leur propre matériel. [réf. nécessaire]
Des lance-flammes ont été utilisés intensivement pendant la Seconde Guerre mondiale. La vulnérabilité des opérateurs à pied couplée à la courte portée de l’arme ont imposées des tests sur des systèmes embarqués par char d’assaut (appelé dans ce cas des Char d’assaut lance-flamme). Les marines américains utilisèrent le lance-flammes M2A1-7 et le trouvèrent particulièrement utiles pour pacifier les tranchées et les souterrains japonais dans la bataille du Pacifique. Là où les Japonais étaient indélogeables car retranchés profondément, les flammes ne pouvaient pas les atteindre mais consommaient l’oxygène, provoquant la suffocation. Les marines ont par la suite cessé d’employer leur M2-2 avec l’arrivée de la variante M4A3R3 Flamethrower doté du Système Ronson du char d’assaut Sherman M4. Les lance-flammes sont aussi efficaces contre les véhicules blindés. Ils ont été également utilisés pour dégager les bunkers et les blockhaus lors de la Bataille de Normandie (Opération Overlord) : le Débarquement en Normandie de 1944. Les Allemands ont considérablement utilisé leur lance-flamme (appelée Flammenwerfer 35) pendant l’invasion de l’Europe de l’Ouest mais elle fut bientôt limitée aux opérations de représailles. Cependant, sur le Front russe, son utilisation sur le champ de bataille continua jusqu’à la fin de la guerre car elle correspondait bien à la politique de la "Terre brûlée".
Exemples de lance-flammes militaires utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale :
* Système portatif individuel :
o Flammenwerfer 35 et Flammenwerfer 41, Allemagne
o Lifebuoy Mark I, Grande Bretagne
o M2A1-7 Flamethrower, États-Unis d’Amérique
o ROKS-2, U.R.S.S.
* Système monté sur véhicule :
o M4A3R3 Flamethrower, variante du Sherman M4, États-Unis d’Amérique
o Char Churchill Crocodile (fait partit des Hobart’s Funnies), Grande Bretagne
o Murray FT et Frog, variantes du char Matilda, Grande Bretagne et Australie
o Badger, char Ram adapté avec un lance-flamme, Canada
o Mark II FT, variante du char léger Mark, Allemagne
o Variante Hetzer du char léger Jagdpanzer 38(t) d’origine Tchéque (Škoda) , Allemagne
o SdKfz 122, variante du char Panzer II, Allemagne
o SdKfz 251/16, variante du blindé semi-chenillé SdKfz 251, Allemagne
o Flammpanzer I, II et III, Allemagne
o Variante du char léger Fiat L6/40, Italie
o OT-28, variante du Char T-28, U.R.S.S.
o OT-26, OT-130, OT-133, OT-134, variantes du
Char T-26, U.R.S.S.
o Variante du Char T-34, U.R.S.S.
o Variante du Char T-35, U.R.S.S.
Les lance-flamme sont soumis en France comme globalement en Union européenne, aux lois de contrôle concernant les armes de guerre et il est impossible pour un civil d’en acquérir légalement. Aux États-Unis d’Amérique, il n’y a aucune restriction à la détention à titre privée de lance-flamme.
sources wikipedia
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