lundi 8 octobre 2007, par
La lettre qui les contenait, adressée au général Trochu, n’est pas parvenue. Plus tard, le général Trochu, ayant su qu’une lettre lui avait été adressée, lui répondait au mois de juillet dernier :
» Les responsabilités sont à ceux qui ont voulu la guerre, ensuite à la nation tout entière qui a mieux aimé flatter l’Empire que de le contrôler et de le contenir. Soyez ferme, monsieur le Maréchal, avec la pensée que l’épreuve élève les hommes dont la conscience est tranquille bien plus haut que les hasards et les conventions de la plus éclatante fortune.
• Enfin le maréchal a demandé à être jugé et M. Thiers. montant à la tribune, le 29 mai 1871, disait : Le maréchal Bazaine, j’en suis convaincu, a été cruellement calomnié.
Mais les noms de Trochu et de Thiers sont sans effet, Lachaud s’en rend compte, et c’est derrière une ombre, une grande ombre, celle du maréchal Ney, de qui fort habilement il ne prononce pas le nom. qu’il va essayer de mettre son client à l’abri des rigueurs de la loi :
– Dois-je, à cette heure dernière, vous rappeler, monsieur le Commissaire du gouvernement, ce que deviennent les accusations de haute trahison lorsque les colères et les passions ardentes qui les ont produites se sont éteintes ? Les procès politiques ont ceci de fatal que le criminel d’aujourd’hui peut devenir le héros de demain et que, sur le lieu du supplice, plus tard se dresse une statue !
Si habile qu’il soit, Lachaud, emporté par son zèle, est allé trop loin. Quelques murmures s’élèvent de différents coins de la salle.
Mais le général-président ne leur laisse pas le temps de se préciser : d’une voix brève, il demande à l’accusé s’il n’a rien à ajouter pour sa défense.
Bazaine, alors, se lève vivement et, laissant voir pour la première fois de l’émotion, en montrant du doigt sa plaque de grand-croix de la Légion d’honneur, il déclare d’une voix forte mais qui tremble un peu :
– Je porte sur ma poitrine ces mots : Honneur et Patrie. Je n’ai jamais manqué à cette noble devise pendant les quarante-deux ans que j’ai loyalement servi mon pays, ni à Metz, ni ailleurs, je le jure devant le Christ !
– Les débats sont clos !... Emmenez l’accusé ! ordonne le duc d’Aumale. Le conseil se retire pour délibérer !
Après quatre heures de délibération, les juges reparaissent et le général-président donne lecture du jugement condamnant le maréchal Bazaine, au nom du peuple. français et à l’unanimité, à la peine de mort, à la dégradation militaire et à la radiation des cadres de la Légion d’honneur et de la Médaille militaire.
sources"Le journal de la France" hebdomadaire ed Tallandier 1970 article Rene Jeanne
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