lundi 8 octobre 2007, par
Puis, devant la garde assemblée et sous les armes, la sentence est lue par le commissaire du gouvernement au maréchal qui l’écoute sans un frémissement.
– Est-ce tout ? demande calmement Bazaine.
Le général Pourcet baisse la tête d’un geste affirmatif.
– Fusillez-moi le plus tôt possible ! murmure simplement le maréchal. Je suis prêt !
Le maréchal Bazaine ne fut pas fusillé car, à l’instant même où il se déclarait prêt à subir le châtiment de ses fautes, ses juges, de nouveau réunis dans la salle de leurs
délibérations, décidaient de signer en sa faveur un recours en grâce et adressaient au ministre de la Guerre une lettre où ils évoquaient les longs états de service du condamné et qu’ils achevaient ainsi :
Songez à la longue détention qu’il vient de subir ; songer à ce supplice de deux mois pendant lesquels il a entendu, chaque jour. discuter son honneur devant lui et vous vous unirez à nous pour prier le président de la République de ne pas laisser exécuter la sentence que nous venons de prononcer.
Ce voeu fut exaucé et, dès le lendemain. l’Officiel publiait un décret présidentiel commuant la peine de mort en vingt années de détention avec dispense de la dégradation militaire.
Interné au fort de l’île Sainte-Marguerite. dans la baie de Cannes, Bazaine s’évada avec la complicité de sa femme dans la nuit du 9 au 10 août 1874. Il se réfugia à Madrid où il vécut misérablement et où il mourut en 1888.
Il y avait longtemps que nul ne parlait plus de lui.
sources"Le journal de la France" hebdomadaire ed Tallandier 1970 article Rene Jeanne
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