mercredi 21 décembre 2005, par
I
– Dans la bataille ou la tempête, Au refrain de mâles chansons, Notre âme au danger toujours prête Brave la foudre et les canons.
– Hommes de fer que rien ne lasse, Nous regardons la mort en face.
– Dans l’orage qui gronde ou le rude combat. En avant !
Pour faire un soldat de Marine Il faut avoir dans la poitrine
– Le coeur d’un matelot et celui d’un soldat (bis).
II
– Souvent, sous la zone torride, La dent du tigre ou du lion, La fièvre ou la balle homicide Vient décimer nos bataillons.
– Alors, vers la Mère Patrie, On voit, crispé par l’agonie,
– Dans un suprême effort, notre front se tourner. En avant !
– Et notre regret unanime, Chère France, ô Pays sublime ! C’est de n’avoir pour toi qu’une vie à donner (bis).
III
– En Crimée, à chaque bataille, Nous aussi, nous avons pris part, De Malakoff, sous la mitraille, Nous escaladions les remparts.
– A l’aspect de notre uniforme Que le fer ou le feu déforme
– L’ennemi, pâlissant, bien des fois recula.
– En avant !
– Et sur notre front qui rayonne, On peut voir la triple couronne Des lauriers de Podor, d’Inkermann et d’Alma (bis).
IV
– Sois fier, soldat de la Marine, La Victoire aime tes clairons, Et ton front bruni qu’illumine L’éclat des grandes actions.
– Du Bosphore à la Martinique, Du Sénégal au Pacifique
– On voit, de ton drapeau, resplendir les couleurs. En avant !
– La gloire t’a pris sous son aile, Car, à l’honneur toujours fidèle, Tu meurs en combattant, ou tu reviens vainqueur (bis).
V
– Quand la Prusse inondant la France, Sur nous déchaînait ses fureurs,
– A ses balles, comme à ses lances Nous avons opposé nos coeurs. Et quand rugissait la bataille
– Nos fronts, meurtris par la mitraille,
Sanglants, mais indomptés, défiaient les vainqueurs. En avant !
– A Bazeilles, La Cluze et Neuville, En éombattant cent contre mille
– Le succès nous trahit, mais nous gardions l’honneur (hic)
VI
– Sans cesse prêts à tout combattre, Vaillants soldats de nos grands ports, Non rien ne saurait nous abattre ;
– Vous qui ne comptez point vos morts ! Grâce à vos brillantes attaques,
– Vous réduisez Chinois, Canaques,
– A vous Madagascar, l’Annam et le Tonkin. En avant !
– Aussi, le Ciel, sous sa coupole, Inscrit encore en auréole
Son-Tay et Nouméa, Tamatave et Pékin (bis).
VII
– Un jour viendra, chère espérance, Où l’ardent appel des clairons, Fera surgir, pour notre France, Des vengeurs...
et nous en serons. Alors pour nous, oh ! quelles fêtes ! Nous donnerons des sueurs cadettes Aux victoires d’Iéna, d’Auerstaedt, de Stettin. En avant !
– Oui nous aimons les saintes guerres ; Car le sang des héros, nos Pères,
– Dans nos veines en feu, ne coule pas en vain (bis).
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