lundi 17 septembre 2007, par
George Smith Patton (11 novembre 1885 - 21 décembre 1945), né à San Gabriel, Californie, était un général américain de l’US Army pendant la Seconde Guerre mondiale.
George Smith Patton naquit le 11 novembre 1885 en Californie. Fils d’une famille aisée et petit-fils d’un officier général confédéré lors de la Guerre de Sécession, Patton suivit un enseignement, dispensé par ses parents, fondé sur la littérature classique, la mythologie, l’histoire ainsi que la morale chrétienne . Il parlait, outre l’anglais, le français et lisait les œuvres classiques grecques et latines dans le texte (notamment Thucydide et Jules César). Il était un fin connaisseur de l’Histoire de France, de Grande-Bretagne et des États-Unis. Un brillant historien militaire et un génial tacticien.
C’est seulement en 1897 que Patton intégra le cycle scolaire « classique », sans savoir ni lire ni écrire mais avec un physique d’athlète.
Comme George Marshall, Patton étudia à l’Institut militaire de Virginie (Virginia Military Institute) puis il intégra l’Académie militaire de West Point dont il sortit diplômé en 1909 en tant qu’officier de cavalerie (sous-lieutenant).
Bon athlète, Patton participa, avec l’accord de l’État-major, aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912. Il termina cinquième du pentathlon. C’est également en 1912 qu’il rédigea en France un mémoire sur les tactiques militaires les plus adaptées au bocage normand. Patton était un homme issu d’une famille très riche et il épousa une femme, fille d’un magnat du textile, Beatrice Banning Ayer, dont la fortune dépassait la sienne, ce qui leurs permis de vivre sans soucis matériel. George Patton n’avait pas besoin de sa solde pour vivre, mais il avait besoin de l’armée pour exprimer ce qu’il était dans l’âme : un Soldat.
En 1913 il fut affecté à Fort Riley et Fort Bliss sous les ordres du déjà célèbre général Pershing qui le prit sous son aile. Sous les ordres de ce dernier, Patton participa en 1916 au Mexique, à des raids contre Pancho Villa. Il livra même un duel au pistolet contre l’un des chefs d’état-major de Villa, qui y perdra la vie.
L’entrée en guerre des États-Unis lors du premier conflit mondial en 1917, donna au fougueux lieutenant-colonel Patton la possibilité de retourner en Europe. Appartenant à la force expéditionnaire américaine (AEF), il forma et organisa la 1ère brigade de chars d’assaut près de Langres (en France). Lors de la première opération de l’armée américaine sur le sol français, il reçut la charge de commander la contre-offensive de Saint-Mihiel en septembre 1918, après laquelle il obtiendra le grade provisoire de colonel.
Blessé lors de l’offensive de Meuse-Argonne, il fut decoré de la Distinguished Service Cross et de la Distinguished Service Medal
Ironie du sort, l’impétueux colonel fêta ses 33 ans le jour même de l’armistice. Il fut retrogradé au grade de commandant pour faute grave.
L’entre-deux-guerres permettra à Patton de valider en 1924 le diplôme de la Command and General Staff School et, en 1932, celui de l’Army War College. Il fit la connaissance d’Omar Bradley qu’il retrouvera plus tard en Europe. Il écrivit des articles sur les tactiques des tanks des forces blindées, suggérant de nouvelles méthodes pour utiliser ces armes. Cette longue période lui permet aussi de publier sur le jeu de bridge après y avoir souvent joué avec Eisenhower. La plupart des finales fédérales de bridge-contrat disputées en France en ce début de IIIe millénaire suivent son mouvement Patton.
En 1938, Patton reçut l’ordre de rejoindre le général George Marshall afin d’intégrer son État-major. En juillet 1940, Patton prit les commandes d’une brigade de la Deuxième Division blindée à Fort Benning et alla même jusqu’à payer avec ses propres deniers des pièces détachées pour ses chars. Moins d’une année plus tard, il fut nommé au grade de général de brigade et prit la responsabilité de la division.
En 1941, alors que les États-Unis déclaraient la guerre au Japon suite à l’attaque de Pearl Harbor, « le vieux, sang et tripes » (surnom donné par ses hommes) obtint le grade de général de division.
En 1942, les alliés préparèrent l’opération Torch, qui prévoyait un débarquement en Afrique du Nord française (Maroc et Algérie).
Patton, nommé pour prendre le commandement des troupes terrestres destinées à débarquer au Maroc fut très critiqué par les Britanniques. Ceux-ci lui reprochaient son manque de rigueur. Ils peinaient à comprendre un général qui portait deux colts à crosses en ivoire au ceinturon... Heureusement, Einsenhower, général en chef des forces alliées en Europe soutenait son turbulent subordonné. Un officier qui prenait, néanmoins, soin des familles de ses hommes car Patton, ayant organisé un réseau de renseignement sur les familles de ses soldats avec l’aide de son épouse, tenait ses soldats au courant de ce qu’il se passait dans leur familles.
Le 8 novembre 1942, le débarquement eut lieu. Après quelques combats, le Maroc français fut occupé et Patton prit alors un rôle diplomatique et militaire.
De son côté, Rommel, chassé d’Égypte et de Libye par la VIIIe Armée britannique avait installé son Afrika Korps en Tunisie. Il ne cessait d’y recevoir des renforts, dont un bataillon de Panzerkampfwagen VI Tiger et la 10e Panzer-Division. Le « Renard du désert » donna une leçon aux troupes inexpérimentées du Deuxième corps lors de la bataille de Kasserine. Eisenhower nomme alors Patton pour rétablir la situation et remonter le moral des soldats. L’effet recherché ne se fit pas attendre puisque Patton, en coopération avec les troupes britanniques et françaises commandées par le général Montgomery, contre-attaqua à Gafsa. Il obtint quelques semaines plus tard la reddition des Allemands. Ces derniers perdirent 250 000 hommes au cours de cette campagne.
Après la campagne de Tunisie, les alliés étaient maîtres de l’Afrique du Nord. La reconquête de la Sicile aurait permis le contrôle total de la Méditerranée. Patton prit le commandement de la VIIe Armée US chargée de débarquer au sud de la Sicile en compagnie de la VIIIe armée britannique du général Montgomery : l’opération Husky était lancée. Une véritable course de vitesse s’engagea entre les deux armées alliées. Palerme puis Messine tombèrent entre les mains de Patton le 17 août, au nez et à la barbe des Tommies de Montgomery.
Sa carrière faillit prendre fin en août 1943 quand il gifla et injuria deux soldats malades lors d’une visite d’un hôpital militaire. Patton crut que les soldats étaient des lâches réfugiés à l’arrière car ils n’avaient pas de blessures visibles (ils souffraient en fait de troubles psychologiques dus aux combats). Cette affaire causa une certaine émotion aux États-Unis et Patton dut faire des excuses publiques. De plus il fut déchargé de son commandement de la VIIe Armée avant la poursuite de l’offensive en Italie. Il subit alors une mise en quarantaine à Malte puis en Grande-Bretagne et passa une année complète loin des champs de batailles.
Dans la période précédant l’invasion de la Normandie, Patton donna des interviews en tant que commandant du Premier Groupe d’armée (fictif) américain, dont l’intention était de débarquer en France par le Pas de Calais. Cela faisait partie de la campagne de désinformation Alliée : l’opération Fortitude. Les Allemands considéraient Patton comme le meilleur général allié, par conséquent cette armée commandées par lui renforcèrent leur croyance dans un débarquement dans le Pas-de-Calais par l’armée de Patton.
Après l’invasion normande, Patton fut placé à la tête de la 3e armée américaine, qui était sur l’aile droite des forces alliées, sous les ordres d’Omar Bradley, l’un de ses bras droit en Afrique du Nord. Il mena cette armée durant l’opération Cobra dont le but était de percer le front allemand dans le Cotentin. Patton participa à cette percée, prenant Avranches et penetrant en Bretagne avant ensuite de se déplacer du sud vers l’est, en prenant à revers plusieurs centaines de milliers de soldats allemands dans la poche de Falaise[1]. Patton employa la propre tactique de l’attaque-éclair allemande, en parcourant près de 1 000 km en seulement deux semaines. Avec le recul, les historiens pensent que Patton a été l’un des premiers stratèges à envisager la Blitzkrieg dès les années 30. Or c’est en Normandie, entre Avranches et Argentan que le général américain l’appliqua le mieux.
L’offensive de Patton[2] s’arrêta le 1er septembre 1944 sur la Meuse à l’extérieur de Metz, car son armée était simplement à court d’essence. Le temps de réapprovisionner, les Allemands eurent le temps de fortifier leurs positions de Metz. En octobre et novembre, la 3e armée mena des combats difficiles dans les Vosges.
Le 16 décembre 1944, l’armée allemande jeta 29 divisions (environ 600 000 hommes) dans une contre-attaque à travers les Ardennes, pour tenter couper les armées alliés, de prendre le port d’Anvers et progresser vers la Meuse. Patton dirigea sa 3e armée depuis l’Alsace vers Bastogne, pour délivrer la 101e division aéroportée[3], encerclée par les Allemands.
En février, les Allemands étaient de nouveau en pleine retraite et Patton fit mouvement dans le bassin de la Sarre. Il projetait de prendre Prague et la Tchécoslovaquie, quand le General Eisenhower lui donna l’ordre de stopper tous mouvements des forces américaines, à la grande fureur de Patton.
En octobre 1945, le général Patton assuma le contrôle de la 15e Armée, une armée de papier, en Allemagne occupée. Ce nouveau commandement est en réalité une sanction suite à ses critiques vis à vis de la dénazification et sa volonté de déclarer la guerre à l’Union soviétique qu’il présenta comme le futur adversaire des États-Unis. Einsenhower, qui couvre plus ou moins régulièrement ses déclarations, lui retire le commandement de la 3e Armée et son poste de gouverneur militaire de Bavière.
Il mourut à Heidelberg, suite à des blessures subies lors d’un accident de voiture le 21 décembre 1945.
Il est enterré au cimetière américain de Hamm, au Grand-Duché de Luxembourg, au milieu des hommes de sa 3e armée.
Son parcours au cours de la Seconde Guerre mondiale a fait l’objet d’un film, Patton, de Franklin J. Schaffner en 1970, avec George C. Scott dans le rôle-titre, dont la qualité d’interprétation lui valut l’un des 7 Oscars que le film remporta. Scott refusa l’Oscar, comme il refusait la compétition entre acteurs.
Une série de chars d’assauts a été nommée en son honneur, les M46, M47, M48 et M60 Patton.
* Patton a dit après la guerre : Nous nous sommes trompés d’adversaires ! [réf. nécessaire]
* "L’objet de la guerre n’est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d’en face le fasse pour le sien"
sources wikipedia
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Messages et commentaires
1. George Patton, 23 février 2012, 18:58, par Charles Destrée
Marina Patton, fille du général, a été au lycée de Pontoise.
Répondre à ce messageDans les années 1960.
Comme amie de notre fille, Christine Destrée, elle venait de temps en temps chez nous à la maison, à Auvers sur Oise.
Mais parce qu’elle avait dit qu’elle avait fait une fugue de chez sa mère, ma femme avait dit qu’elle ne pouvait plus venir - pour éviter des poursuites judiciaires.
C’est alors que notre fille a perdu le contact avec Marina.
Pouvez-vous me dire ce qu’elle est devenue ?
Recevez mes salutations cordiales,
Charles Destrée
(1926).
2. George Patton, 30 juillet 2012, 00:46, par patrick ducome
je disais que j’ai connu Marina mariée à morlaix et divorcée
Répondre à ce messageAujourd hui suis sans nouvelles
Je tâcherais d’appeler une amie commune
Bien à vous