mercredi 12 septembre 2007, par
Alphonse Juin, né le 16 décembre 1888 à Bône (actuelle Annaba, Algérie), mort le 27 janvier 1967 à Paris, est un homme militaire français, général et maréchal de France.
* Issu d’une famille modeste (fils de gendarme), il sort major de Saint-Cyr en 1912 dans la même promotion que le général de Gaulle.
* Pendant la Première Guerre mondiale, Alphonse Juin se bat au Maroc jusqu’en 1914, puis sur le front français à la tête des tabors marocains. Grièvement blessé en Champagne en 1915, il perd définitivement l’usage de son bras droit.
* 1938, nommé général de brigade, il reçoit à la mobilisation le commandement de la 15e Division d’Infanterie Motorisée : couvrant la retraite sur Dunkerque, cette unité est encerclée dans la poche de Lille et combat avec le groupement du général Molinié jusqu’à l’épuisement de ses munitions. Juin est fait prisonnier et interné à la forteresse de Königstein.
Libéré le 15 juin 1941, sur la demande du gouvernement de Vichy, en application des accords de Paris (accords de collaboration militaire) passés par Darlan avec l’Allemagne, il est nommé commandant en chef des forces d’Afrique du Nord.
Il se rend alors en Allemagne, le 20 décembre 1941, avec le ministre de Brinon, pour y rencontrer le maréchal Göring, qui lui demande d’accueillir en Tunisie les troupes germano-italiennes de Rommel, en cas de repli de ces dernières. Brinon, qui accompagnait Juin, a soutenu que ce général aurait alors répondu très favorablement à Göring. Juin, au contraire, affirme dans ses mémoires qu’il aurait opposé à Göring son refus le plus formel. Ce qui est certain c’est que, dans la pratique, lors de l’entrée des Germano-italiens en Tunisie, le 9 novembre 1942, les subordonnés de Juin allaient leur livrer ce protectorat sans un seul coup de feu, dans le même temps qu’ils tiraient sur les alliés à Oran et au Maroc, ce qui confirmerait les déclaration de de Brinon lors de son procès.
Le 8 novembre 1942, lors du débarquement allié en Afrique du Nord, Alphonse Juin fut d’abord arrêté par un groupe de jeunes patriotes commandés par l’aspirant de réserve Pauphilet, tandis que 400 civils mal armés neutralisèrent son XIXe Corps d’Armée à Alger, et permirent ainsi aux alliés de débarquer sans opposition, d’encercler la ville et d’obtenir sa capitulation le jour-même.
Juin, destinataire d’une lettre de F. Roosevelt lui demandant d’accueillir les troupes alliées en amies, rejeta cette demande qui fut présentée par le consul Murphy, en s’abritant derrière l’autorité de l’Amiral Darlan, présent à Alger, puis, libéré au matin par la garde mobile, il organisa la reconquête de la ville contre les résistants. À 17 heures 30, alors que la résistance tenait encore son principal point stratégique, le Commissariat central, et que les alliés pénétraient enfin dans la ville, Juin capitula, mais pour Alger seulement.
Le même 8 novembre 1942, à Oran et au Maroc, les subordonnés de Juin, qui n’avaient pu être neutralisés comme à Alger, y accueillirent à coups de canons les alliés, tandis qu’ils allaient livrer sans résistance la Tunisie aux Allemands. Pendant ce temps à Alger, Juin, commandant en chef et Darlan commencèrent par refuser d’ordonner le cessez le feu au Maroc et la reprise du combat aux troupes de Tunisie.
Il fallut 3 jours de pression et de menaces du général américain Clark, pour que Juin et Darlan ordonnent enfin le cessez-le-feu les 10 et 11 novembre 1942 (coût humain de ces 3 jours d’obstination de Juin et Darlan : 1 346 tués Français et 479 alliés + 1 997 blessés français et 720 alliés).
Juin donna enfin, le 14 novembre, l’ordre à l’armée de Tunisie repliée sur la frontière algérienne, de faire face aux Allemands, mais son chef le général Barré attendra jusqu’au 18 novembre pour reprendre le combat. L’armée de Tunisie renforcée par des éléments alliés allait alors se battre très courageusement, mais le coût humain des 6 mois de guerre nécessités ensuite pour reconquérir la Régence qui n’avait pas été défendue allait être très élevé.
* Juin, sous l’autorité de Darlan, autoproclamé Haut Commissaire de France en Afrique et du général Giraud (voir Régime de Vichy en Afrique libérée (1942-1943)), se rallia enfin aux Anglo-Américains et reçut le commandement des forces françaises engagées en Tunisie. Celles-ci, qui ne demandaient qu’à se battre, contribuèrent, au prix de lourdes pertes à l’anéantissement des forces d’occupation de l’Axe et de l’Afrika Korps de Rommel.
* 1943 Nommé par de Gaulle à la tête du Corps expéditionnaire français en Italie, qui comprend quatre divisions, Alphonse Juin se couvrit de gloire en prenant le Belvédère de Cassino mais ce triomphe fut entaché parce qu’une partie du même Corps expéditionnaire (les légendaires soldats "goumiers") fut responsable de violences et de viols sur les populations des pays de Ceccano, Sgurgola, Giuliano, Cassino, Frosinone, près du mont Cassino. Violences qui ne furent pas seulement commises contre des adultes, mais aussi contre des enfants, des vieillards et, dans certain cas, des animaux. Ces viols s’ils ne furent pas toujours punis comme ils l’auraient dû l’être, n’étaient pas le résultat d’une politique délibérée de la part des chefs politiques ou militaires alliés.
La bataille du Mont-Cassin révéla le génie militaire du maréchal Alphonse Juin qui en lançant un assaut d’infanterie légère pour déborder la position allemande sur ses flancs remporta un succès total, au contraire du général américain Clarke qui en tentant un assaut frontal d’infanterie lourde précédé d’un catastrophique bombardement stratégique envoya à la mort sans aucune utilité 1 700 GI’s.
* 1944 Juin fit adopter par les Alliés un plan de manœuvre audacieux. En mai 1944, par sa victoire du Garigliano, il ouvrit aux alliés la route de Rome et de Sienne.
* Ses troupes participeront ensuite, mais sans lui, au débarquement de Provence, sous les ordres du général de Tassigny, qui, à sa différence, avait tenté de résister, lorsque le 11 novembre 1942 les troupes allemandes avaient envahi la zone libre.
* 1944 - 1947, chef d’état-major de la défense nationale.
* 1947 - 1951, résident général au Maroc il s’oppose au sultan Mohammed V ben Youssef et au parti nationaliste, en s’appuyant sur Thami El Glaoui, pacha de Marrakech. Son bras droit est alors Marcel Vallat (1898-1986).
* 1951 - 1956, commandant en chef du secteur Centre-Europe de l’Organisation atlantique (dont le commandant suprême est le général Eisenhower).
* 14 juillet 1952, élevé à la dignité de maréchal de France.
* 1954 - 1955, cautionne la politique libérale de Mendès France en Tunisie,
* 1955, s’oppose à l’indépendance du Maroc, ainsi qu’à l’abandon en Algérie.
Comme pied-noir et comme soldat, il s’oppose à la politique d’autodétermination menée par de Gaulle, sans soutenir toutefois le putsch des généraux en 1961. Il fut écarté, de ce fait, de toute fonction à partir de 1962. On dit que son différend public avec le gouvernement fit qu’aucun maréchal ne fut plus promu de son vivant.
* Élu à l’Académie française le 20 novembre 1952, au fauteuil 4, succédant à Jean Tharaud. Sa réception officielle sous la Coupole eut lieu le 25 juin 1953.
* Membre de l’Académie des sciences coloniales
Décorations
* Grand’Croix de la Légion d’honneur
* Médaille militaire
* Croix de guerre 1914-1918
sources wikipedia
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