dimanche 1er avril 2007, par
Martin-Michel-Charles, duc de Gaète (Saint-Denis, 16 janvier 1756 - Paris, 5 novembre 1841).
Entré dans l’administration des finances en 1773, Gaudin devient en 1791 un des six commissaires à la Trésorerie nationale chargés d’assurer le passage de l’ancien système fiscal au nouveau.
Compétent et discret, Gaudin joue un rôle important dans les finances révolutionnaires, intervient pour éviter la guillotine aux 48 receveurs généraux d’Ancien Régime qui allaient être déférés au Tribunal révolutionnaire en même temps que les fermiers généraux.
Fatigué, Gaudin démissionne en juin 1795 et refuse le porte-feuille des Finances que lui offre le Directoire. Il accepte seulement, en avril 1798, le poste d’intendant général des Postes.
Gaudin accepte cependant, au soir du 19-Brumaire, de devenir le ministre des Finances de Bonaparte. Il le restera jusqu’à la fin de l’Empire et le redeviendra durant les Cent-Jours. Il entreprend une oeuvre remarquable de restauration des finances, crée une direction des Contributions directes qui as-sure 400 millions par an à l’État, rétablit progressivement plusieurs recettes indirectes et les réunit en régie, en tirant encore plus que des impôts directs.
Gaudin est récompensé de son efficacité : comte de l’Empire en 1808, duc de Gaète en 1809, rente de 125 000 francs en Westphalie et au Hanovre, pair durant les Cent-Jours. La fidélité de Gaudin vaut la peine d’être soulignée : il refuse tout emploi durant la première et la seconde Restauration et même sous la monarchie de Juillet, se contentant d’être gouverneur de la Banque de France de 1820 à 1834.
Honnête, travailleur, dévoué mais sans génie, Gaudin convenait bien à l’Empereur, qui savait compter sur son obéissance. Napoléon dira de lui à Sainte-Hélène : « Tout ce qu’il est possible de faire en peu de jours pour détruire les abus d’un régime vicieux et remettre en honneur les principes du crédit et de la modération, le ministre Gaudin le fit.
C’était un administrateur de probité et d’ordre, qui savait se rendre agréable à ses subordonnés, marchant doucement mais sûrement. Tout ce qu’il fit et pro-posa dans ces premiers moments, il l’a maintenu et perfectionné pendant quinze années d’une sage administration. Jamais il n’est revenu sur aucune mesure, parce que ses connaissances étaient positives et le fruit d’une longue expérience"
Histoire et Dictionnaire du consulat et de l’empire A Fierro A palluel guillard J Tulard ed Bouquins 1995
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