dimanche 1er avril 2007, par
, Jean-Jacques-Régis, duc de Parme (Montpellier, 18 octobre 1753 - Paris, 1" mai 1824).
Conseiller à la cour des comptes de Montpellier, candidat malchanceux aux États généraux en 1789, Cambacérès représente l’Hérault à la Convention en 1792. Il s’y distingue par une extrême prudence. Après la chute de Robespierre, il entre au Comité de salut public, fait la connaissance du jeune Bonaparte qui le subjugue. Élu au Conseil des Cinq-Cents, il est jugé trop modéré pour être élu directeur. Ministre de la Justice, le 20 juillet 1798, grâce à la protection de Sieyès, il trempe dans le complot du 18-Brumaire, devient deuxième consul. Avec Lucien et Lebrun, il est un des mentors de Bonaparte, joue un rôle essentiel dans l’élaboration du Concordat et du Code civil. Comme le note Taine,
peu brillant par l’esprit, le second consul avait un bon sens rare et un dévouement sans bornes au Premier consul ». Il préside le Sénat conservateur, organise le Consulat à vie, se rallie sans enthousiasme à l’idée impériale. En compensation de la perte de la deuxième place dans l’appareil d’État, il est conseiller d’État et membre du Conseil privé, reçoit d’énormes gratifications, est fait duc de Parme en mars 1808. Archichancelier de l’Empire, fonction mal définie, Cambacérès est consulté par Napoléon sur toutes les questions importantes et joue un rôle modérateur. Il n’est pas toujours écouté et le divorce, les expéditions d’Espagne et de Russie se font malgré ses réserves. Quand l’Empereur est aux armées, c’est lui qui exerce l’intérim, mais ses lettres quotidiennes à Napoléon montrent bien sa totale subordination et l’absence de tout droit à l’initiative. Quoiqu’il ait refusé d’exercer ses fonctions durant les Cent-Jours, Louis XVIII le bannit. Après deux ans de séjour à Bruxelles, il obtient de revenir à Paris. La Revellière-Lépeaux a finement noté qu’il était « plus fameux encore par sa puérile vanité que connu par les talents désignés dont il était réellement pourvu, homme fin, souple, délié... ». Sa table était réputée la meilleure de Paris, mais l’atmosphère en était ennuyeuse et compassée. Les tenues chamarrées de Cambacérès, sa ma-nie des décorations en faisaient la fable de la capitale.
Histoire et Dictionnaire du consulat et de l’empire A Fierro A palluel guillard J Tulard ed Bouquins 1995
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