lundi 17 septembre 2007, par
Au début août, on peut dire que l’expédition marque le pas. Durant les cinq semaines pendant lesquelles ont eu lieu les opérations de débarquement et les premières batailles, 60 000 hommes du corps expéditionnaire ont été mis hors de combat, 40 000 Britanniques et 20 000 Français.
Les gains territoriaux sont insignifiants en regard de ces pertes, mais surtout, les effectifs turcs immobilisés, une centaine de milliers d’hommes, ne soulagent nullement le front russe, d’autant moins que l’on s’achemine vers une entrée en guerre de la Bulgarie aux côtés des empires centraux.
Enfin, il est manifeste que ni l’un ni l’autre des adversaires, tout comme en France, ne paraît capable d’emporter une décision définitive.
Pour tenter de renverser cette situation, les Britanniques débarquent deux divisions, le 6 août, dans la baie de Suvla, à quelques kilomètres au nord des positions tenues par les ANZAC.
Mal commandées, peu aguerries, ces deux divisions vont perdre un temps précieux à organiser le terrain, donnant ainsi aux Turcs un délai inespéré pour rassembler des troupes venant de Bulair.
Elles ne parviendront pratiquement pas à déboucher de leur tête de pont et auront le plus grand mal à opérer leur jonction avec le corps d’armée des ANZAC, en suivant la côte vers Ari Burnu.
C’est le moment que choisit la Bulgarie pour entrer dans le conflit, bouleversant les plans de Londres. Lord Kitchener, après une rapide inspection du front de Gallipoli, va recommander l’évacuation de Suvla et le maintien d’une tête de pont au cap Hellès.
Déjà une division française, celle du général Bailloud, a été dirigée vers Salonique, suivie bientôt d’une division anglaise. Car c’est dans l’Adriatique que va désormais se jouer le sort de la guerre dans les Balkans.
Certes les Britanniques et les Français envisagent une autre expédition pour tenter de débloquer les détroits, mais il est trop tard et toutes les opérations offensives dans ce secteur seront abandonnées.
Le seul problème est de savoir comment les Alliés peuvent se tirer de ce guêpier sans que l’évacuation tourne au désastre.
sources mensuel Connaissance de l’Histoire 1977 1982 Hachette
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