jeudi 21 mai 2015, par
Les nouveaux venus iront s’amalgamer aux premiers volontaires. En octobre 1936 est formée la première des brigades internationales : la 11e. Elle compte cinq bataillons de 600 hommes chacun, issus des centuries. Son premier chef est un Français, le capitaine Jules Dumont.
Si elles ne ressemblent pas aux milices populaires, les brigades internationales ne ressembleront pas non plus tout à fait aux unités régulières des autres armées. Les officiers de carrière y sont recherchés mais rares et la plupart des chefs se forment sur le terrain. De plus, chaque brigade, chaque bataillon, chaque compagnie même, édite son journal, se réunit régulièrement pour discuter. Enfin, à l’exemple de l’armée Rouge, les commandants sont assistés — et surveillés — par des commissaires politiques.
Ce double caractère — politique et militaire — qu’avait déjà adopté le 5’ régiment espagnol implique une double hiérarchie. Du point de vue militaire, les brigades internationales sont incorporées à l’armée républicaine espagnole et ne dépendent que du haut commandement. Leur chef suprême est le général José Miaja Menant, l’un des rares officiers généraux restés fidèles à la République. Mais leur contrôle politique est assuré par un organisme complexe, la base d’Albacete, que dirige André Marty, l’un des dirigeants du parti communiste français et du Komintern.
Dans son roman Pour qui sonne le glas, Ernest Hemingway a tracé de Marty un portrait peu flatteur. La réalité est plus nuancée.
Catalan, originaire de Perpignan, Marty, sous-officier mécanicien de la marine en 1919, est envoyé en mer Noire pour combattre les bolcheviks et tente de susciter la mutinerie de l’équipage de son navire. Jugé et jeté en prison, il devient un héros pour les révolutionnaires. L’homme est tout d’une pièce : il a la foi marxiste et ses moeurs sont austères, mais il est tyrannique, sujet à des colères maladives, voyant des ennemis partout sauf, parfois, là où ils sont vraiment.
Exigeant pour lui-même et pour les autres, c’est un excellent organisateur.
La tâche qui l’attend en Espagne n’est pas facile. Il s’agit de donner de la cohésion à une armée qui est une véritable mosaïque de nationalités. De plus, si la plupart de ceux qui viennent s’enrôler dans les brigades sont des militants, des idéalistes, ne manquent ni les recrues inutilisables, ni les aventuriers, ni même les brebis galeuses.
Au début, on entre à Albacete comme dans un moulin. On voit un jour un arrivant sortir de sa valise un superbe uniforme de colonel albanais : il n’est ni albanais ni col nel : c’est un fou.
En Europe, la crise et chômage sévissent. Edouard Herriot, ma de Lyon, conseille aux sans-travail d’aller faire un petit tour en Espagne.
Il y a au les « soldats de fortune », ceux qui aime la guerre pour la guerre, pour le pillage, filles, une bonne solde.
Avec une poig de fer, André Marty remet de l’ordre. « Pas de femmes, pas d’aventuriers », dit-il c son arrivée. Pour écarter les mercenaires. décide que les « internationaux » n’aura quel que soit leur grade, d’autre solde que celle, très maigre, du 2’ classe espagnol.
On établit un dossier minutieux sur chaque volontaire.
Dans cette tâche, Marty est assisté par « Gallo », de son vrai nom Luigi Longo aujourd’hui leader du parti communi italien.
Parfois, ce n’est pas sur l’ordre commandement mais sur celui de la base d’Albacete que les manquements à la dis pline seront sanctionnés par le peloton d’exécution.
sources : Article de Gerard de Séde historia magazine 1970
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
Derniers commentaires
par ZIELINSKI Richard
par Kiyo
par Marc
par Marc
par Marc
par Marc
par vikings76
par Marie
par philou412
par Gueherec