jeudi 25 juin 2015, par
Le plan de manoeuvre est arrêté et communiqué aux deux commandants de corps d’armée :
• Le ler C.A. du général Béthouart reçoit mission de rompre le dispositif ennemi au nord du Doubs, de libérer Montbéliard et Héricourt et, simultanément, de pousser entre le Doubs et la frontière suisse ;
• A sa gauche, le 2e C.A. du général de Monsabert devra continuer à aspirer les réserves ennemies dans les Vosges en maintenant ses attaques. Sitôt l’offensive du 1er C.A. déclenchée, il devra déborder par le nord les défenses de Belfort et faire l’impossible pour pénétrer en Alsace par les vallées vosgiennes.
Un véritable « plan de déception (1) » est monté pour que l’ennemi non seulement ignore nos intentions, mais. encore soit trompé par elles. De fausses instructions tombent « par hasard » entre les mains du S.R. allemand. Des . troupes montent ostensiblement vers les Vosges d’où elles redescendront vers leurs bases de départ, tous feux éteints, dans les deux nuits qui précéderont l’attaque. Dans un ordre du jour officiel largement diffusé, le général de Lattre annonce que les permissions vont être accordées à un rythme accéléré. C’est un genre de nouvelles qui se colporte rapidement...
Le choix de la date de l’offensive n’est même pas révélé à Winston Churchill, qu accompagnait le général de Gaulle lors de son inspection du 13 novembre dans la région du Doubs.
Dès le 16 octobre, le général Béthouart a donné ses directives. -
L’importance des moyens mis à la disposition du ler C.A. lui permettant d’augmenter le front d’attaque prévu, le général Béthouart prend la décision de porter son effort principal au nord du Doubs, tout en maintenant la direction initiale le long de la frontière suisse.
Afin d’augmenter la valeur de l’effort de rupture au nord du Doubs, il réduit à 8 kilomètres le front de la division d’attaque, la 2e D.I.M., et confie toute la zone nord à un « groupement Nord » aux ordres du général Molle, à base d’unités F.F.I.
Ce groupement a pour mission de se lier à l’action de la 2e D.I.M. et de maintenir la liaison avec le 2e C.A. Le ler groupement de choc du It-colonel Gambiez lui est rattaché pour accomplir la mission spéciale de pi-otection du barrage de Champagney, dont la destruction par l’ennemi aurait pour effet d’inonder la vallée de la Lisaine et d’en rendre le franchissement très difficile.
La 2e D.I.M. renforcée initialement de deux combat commands de la 5e D.B., doit faire brèche dans le dispositif ennemi entre le Doubs et la forêt de Grange, atteindre la Li-saine et, suivant le degré de désorganisation de l’ennemi, sauter sur Belfort ou, au contraire, se couvrant face à Belfort, s’ouvrir un accès dans la .coulée du canal du Rhône au Rhin.
La 9e D.I.C. doit rompre la position ennemie dans sa zone, puis s’emparer des hauteurs dominant la vallée de l’Allaine au sud de Morvillars et de Delle et s’ouvrir, elle aussi, une voie dans la coulée du canal du Rhône au Rhin.
Le 12 novembre, le général Béthouart convie à déjeuner, à Guillon-les-Bains, le It-colonel Gambiez, commandant la brigade de choc, et le lt-colonel Bouvet, commandant le groupe de commandos d’Afrique. Il leur fixe les objectifs ultérieurs : Belfort et Salbert. Sans être sceptique sur cette phase de l’offensive, le général Béthouart n’en montre pas moins la difficulté et l’échéance lointaine et quitte ses invités disant, en évoquant ces objectifs finaux : « Si vous y allez, vous aurez la cravate !... »
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