samedi 27 juin 2015, par
Entre les Vosges et l’Alsace, la trouée de Belfort constitue un seuil qui ouvre la voie vers le Rhin et l’Alsace. Elle est barrée par un camp retranché qui comporte dix-huit forts et qui, depuis Vauban, a la réputation de ne s’être jamais rendu. Ce sera l’enjeu de la bataille
Un groupement d’exploitation est constitué le 17 novembre aux ordres du colonel Chappuis. Il comprend le C.C. 6, la brigade de choc, le groupe de commandos d’Afrique, une compagnie du génie.
Sa mission est de pénétrer dans. Belfort et de s’emparer de la ville.
Le 19 novembre au soir, après quelques engagements locaux, la totalité de la brigade de choc du groupe de commandos, d’Afrique et une partie du sous-groupement « A » du C.C. 6 sont rassemblés dans la région de Châlonvillars. Des tirs de mortiers fréquents s’abattent sur l’agglomération heureusement dispersée et n’occasionnent que des pertes légères.
D’après les renseignements reçus, Salbert, le Coudrai, Essert et le bois de la Côte sont fortement tenus. L’ennemi s’est retranché derrière des réseaux de barbelés, des abattis et des champs de mines. Il dispose de détachements importants de S.S., appuyés par de l’artillerie et des armes lourdes ; il n’aurait pas de chars. Tous les ponts sur le canal de la haute Saône ont sauté. On ne possède aucun renseignement sur le passage souterrain d’Essert.
L’ordre d’opération pour la journée du 20 novembre du colonel commandant le groupement d’exploitation prescrit au C.C. 6 disposant de la brigade Gambiez, de déboucher à 7 h 30 et, prenant comme axe la route de Paris, de « pénétrer dans Belfort et de s’emparer de la ville ».
Fidèles à l’esprit de l’ordre reçu, les exécutants : sous-groupement « A » du C.C. 6 et brigade de choc, prenant comme base de départ la position de Châlonvillars, vont tâter les résistances ennemies et, exploitant les faiblesses du dispositif adverse, s’emparer de Belfort par un double mouvement débordant sur les axes :
1) Chalonvillars - Essert - faubourg de Paris ;
2) Châlonvillars - Cravanche - Belfort, tandis qu’au préalable les commandos d’Afrique vont s’emparer du fort de Salbert.
A tous les échelons, les ordres du commandement ne feront souvent qu’entériner les initiatives prises empiriquement par les exécutants, soucieux d’exploiter au maximum toute situation favorable.
Pour lescommandos d’Afrique, l’objectif est le fort de Salbert, un vieux fort qui domine le front nord-ouest de la place de Belfort. En bon chef de commando, le It-colonel Bouvet en possède les photographies ainsi que des renseignements très précis sur l’ennemi.
La grosse difficulté de cette opération, qui rappelle à s’y méprendre celle du Coudon ou celle du Faron, les deux forts qui dominent la défense de Toulon, réside dans le franchissement d’environ 10 kilomètres à l’intérieur du dispositif ennemi, à travers les champs de mines et les patrouilles avant d’atteindre l’objectif.
Aussi Bouvet demande-t-il au commandement de l’aider en assurant la destruction des champs de mines, ou au minimum leur bouleversement par des tirs d’artillerie exécutés sur le trajet que doivent suivre les commandos.
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