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Martin Luther

et la Réforme

, par

Les deux hommes de référence du protestantisme sont indéniablement Martin Luther et Jean Calvin. Tout a commencé avec la Réforme au 16ème siècle, alors que les Européens étaient tous de fervents Catholiques, quand Luther a relevé l’arnaque des indulgences en Allemagne. Comment la Réforme est-elle arrivée en Europe ? Quelles ont été ses causes et quelles ont été ses conséquences ? Martin Luther a été le premier guide des Protestants, à une époque où Eglise et Etat peinaient à avoir des avis différents.

Martin Luther

Martin Luther est né le 10 novembre 1483 à Eisleben. Elevé dans une famille catholique, il devint moine. En étant ainsi au sein du milieu ecclésiastique, Luther y vit beaucoup d’actions déplaisantes, notamment la vente des indulgences. On promettait le paradis contre de l’argent qui permettait, en réalité, la réparation des églises. Luther tenta de raisonner les Catholiques, mais en vain. Son but initial était simplement de réformer l’Eglise catholique romaine, de la moderniser, non pas de séparer les Catholiques et les Réformés.
Le 31 octobre 1517, Luther diffuse ses 95 thèses qui accusent toutes la richesse de l’Eglise et surtout les indulgences. Luther agit malgré le risque de condamnation.
Comme l’Allemagne était en guerre, Luther a profité d’être oublié par le roi pour répandre la Réforme. Mais le 10 décembre 1520, Luther brûle la bulle papale, qui le menaçait d’être excommunié. C’est l’année suivante que Luther apprend son excommunication, lui qui était profondément croyant.
En 1522, Luther traduit la Bible en allemand alors que jusque là, seuls les prêtres et les moines avaient le droit de la lire et elle existait seulement en latin. Martin Luther meurt le 18 février 1546 à Eisleben, sa ville natale.

Les idées nouvelles de la Réforme

Bien qu’il fût ecclésiastique, Luther blâmait certaines pratiques religieuses de l’époque, notamment l’autorité du Pape à Rome et les indulgences, qu’il voyait comme un enrichissement facile pour l’Eglise romaine. Les Catholiques croient que l’accès au paradis se fait par les bonnes actions que l’homme a faites durant sa vie, tandis que les Protestants pensent que c’est en croyant d’une manière sincère en Dieu que l’on a sa place au ciel ; c’est pourquoi les Réformés critiquaient les indulgence qui ne servaient à rien concernant le salut de leur âme, et qu’un conflit naquit entre Luther et le Pape.

L’antisémitisme de Luther

Depuis que le christianisme avait pris une place importante en Europe, les Juifs étaient les coupables de tout. Mais Martin Luther était particulièrement antisémite et haïssait franchement les Juifs. Il aurait souhaité d’abord les convertir en pensant que la Réforme leur présentait mieux le christianisme. Puis il se serait mis à les blâmer, à les accuser de tout et de rien en transmettant cette haine à ses suivants.
Ecrit en 1543, Des Juifs et de leurs mensonges (en allemand Von den Jüden und iren Lügen) est un ouvrage de Luther qui regroupe ce qu’il pensait des Juifs et des châtiments qui auraient dû leur être infligés selon lui, comme mettre le feu aux synagogues et à leurs maisons, interdire aux rabbins d’enseigner et menacer de les tuer, leur confisquer leur argent et les expulser du pays. On y retrouve les idées nazies. Effectivement, durant la montée du nazisme en Allemagne, Hitler se référa beaucoup à l’ouvrage de Luther et le mit en avant au peuple allemand, qui était principalement luthérien et avait probablement conservé cet antisémitisme.

Peut-on considérer la Réforme comme une révolution ?

Martin Luther accusait l’Eglise de ses boniments causés par l’abus de pouvoir qu’elle avait acquis depuis les premiers Chrétiens. L’image de l’Eglise catholique était devenue turpide et presque fausse aux yeux de Luther, qui cherchait à retrouver le christianisme d’antan. Il accusait le pape et ses sujets de transformer la Parole de Dieu écrite dans la Bible en la faveur du pape. Par la même occasion, Luther dénonçait la foi aveugle ; par conséquent, le fait que tous les Catholiques illettrés étaient obligés de croire les conversions des Textes Saints puisqu’ils n’avaient jamais lu la Bible et ne l’entendaient qu’en latin, qu’ils ne comprenaient pas mieux.
Luther défendait le fait que la Réforme soit tout aussi chrétienne que l’Eglise catholique romaine ; il cherchait à montrer que lui et ses suivants luthériens n’étaient pas des hérétiques, qui n’étaient là que pour blâmer les dogmes catholiques. Luther souhaitait retrouver le « vrai » christianisme, où l’argent n’a pas cette si grande importance et où l’on est meilleur chrétien lorsque l’on vit dans l’indigence. Luther évoquait aussi la prohibition médiévale de la liberté de pensée ; l’individu était contraint de suivre la pensée de l’Eglise, et seul son argent pouvait sauver son âme après la mort, en achetant une indulgence au prêtre.
Luther affirmait que la Réforme n’avait pas l’intention de détruire le catholicisme, mais de le « moderniser » en l’adaptant au siècle des Humanistes et de la Renaissance, et tenter de faire disparaître les idées du Moyen-âge. Luther avançait même que la Réforme était une sorte de secours au pape, qui semblait perdu dans le néant aux yeux de Luther. Cet érudit était un moine et il était bien placé pour voir les problèmes de l’Eglise catholique. La Réforme était une solution pour que les citoyens puissent croire « réellement » en un Dieu moins distant, vivre dans l’allégresse et avoir le salut de leur âme sans argent ni autres mensonges, mais en croyant en Dieu d’une conviction profonde et personnelle.
La pensée protestante aurait constitué une forme de révolution, car la liberté de pensée a été accordée aux citoyens quelque fût leur statut social. Luther a « rendu Dieu plus accessible » sans Le changer mais en changeant la vision que l’on avait de Lui. Il est aussi important de noter que Luther défendait ses idées déjà avant son excommunication le 3 janvier 1521 ; il parlait du point de vue intérieur de l’Eglise avant son ostracisme, et on ne pouvait lui reprocher de mentir sur ce qu’il certifiait.


SOURCES : Luther, A la noblesse de la nation allemande, 1520
Les Encyclopes, L’Histoire de la France : édition MILAN
Luther (film, 2003)
wikipédia
documentaire ARTE

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