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Les trompeuses leçons de la guerre

, par

Cette guerre aux conséquences politiques de première importance se déroula selon des principes inédits et parfois dépassés. On a dit que la grande mobilité des deux camps signifiait le déclin de la stratégie défensive, et que la guerre statique de tranchées avait, en Pologne, fait place à la guerre de manoeuvre.

Le mérite de Sikorski est sans doute d’avoir réussi la première attaque style blitzkrieg (guerre éclair) en utilisant des colonnes mobiles avec des camions et des véhicules blindés.

En fait, la liberté de manoeuvre dont les deux camps jouirent en Pologne résultait davantage de l’inadaptation des armements que d’une importante innovation dans la façon de conduire une guerre.
Ni l’un ni l’autre ne possédaient d’armes en quantité suffisante pour exercer une puissance de feu comparable à celle des armées occidentales. L’entraînement précipité et la pauvreté de l’équipement signifiaient que ni l’un ni l’autre ne disposaient d’une puissance de feu capable de stopper une charge de cavalerie, à moins d’occuper une position bien préparée.

Les deux camps recoururent à des méthodes de guerre d’amateur, inédites. Un observateur allié ayant l’expérience du front occidental décrivit l’attaque d’une division polonaise comme « sans précédent » : il fut stupéfié quand la division en question s’ébranla sur un front formé par une seule compagnie, avec un objectif situé à 12 kilomètres ; ce qui fait apparaître encore plus remarquable l’habileté de Pilsudski qui conçut et mena à bien une contre-offensive si audacieuse. Il convient aussi de rendre hommage à Weygand qui insista pour que l’on fit venir des renforts du sud.

Avec une générosité bien polonaise, Pilsudski déclara qu’il avait davantage appris en quinze jours avec Weygand qu’en six ans de campagne ; mais Weygand ne revendiqua aucune part du succès polonais, reconnaissant que le mérite en revenait à Pilsudski.


sources mensuel Connaissance de l’Histoire 1977 1982 Hachette

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