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La monumentale erreur des Allemands

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C’est alors que les Allemands commirent une faute incroyable, qui demeure en partie inexpliquée à ce jour. Le général de brigade E.E. Cass, commandant la 11° brigade britannique, avait décidé une nouvelle tentative (sans grand espoir, mais il le fallait...). Le lendemain il engagea ses dernières réserves fraîches, le 1er bataillon de East Surrey Regiment, à l’assaut d’une position abandonnée... Les Allemands étaient partis ! En deux heures le génie eut jeté un pont sur la Medjerda et, aux petites heures du 27 novembre, les Anglais avaient progressé de 25 kilomètres jusqu’à la petite ville de Tebourba, Tunis n’était plus qu’à 35 kilomètres.
Qu’était-il arrivé aux trois bataillons du 5° régiment parachutiste du lieutenant-colonel Koch et à leurs chars, pour avoir abandonné ainsi leurs positions devant la 11° brigade ? Il est probable que le commandant local des forces de l’Axe, le général Walter Nerhing, du 90° corps, ne réalisa pas la lenteur de la concentration des forces anglo-américaines (les premiers chars américains n’entrèrent en ligne que le 2 décembre).
Ses flancs, comme d’ailleurs ceux des Britanniques, étaient à découvert, et à Medjez-el-Bab ses forces lui paraissaient dangereusement isolées. Ce sentiment était fortement accentué par la présence de la Blade Force à moins de 50 kilomètres de Tunis, avec Djedeida, la position-clé du système logistique de ses forces, à la merci des raids blindés ennemis.
Par cette action, le chef du 1" bataillon du 1" régiment blindé américain avait non seulement pu détruire 37 chasseurs et bombardiers d’une valeur inestimable, cloués au sol par la pluie et la boue, il avait en outre provoqué une crise généralisée dans la défense allemande. La Blade Force, brillamment commandée par le colonel Richard A. Hull du 17121` Lanciers (aujourd’hui Field Marshal Sir Richard Hull et ancien chef d’état-major de la défense) commençait de plus à exercer une forte pression sur son centre. Nehring décida qu’une pause était indispensable, le temps de rassembler une force organisée pour la contre-offensive.
Dans ce secteur, à la pointe de toute l’avance, il y avait le 1" bataillon de parachutistes du lieutenant-colonel James Hill qui, après un parachutage réussi sur Souk-elArba le 16 novembre, avait atteint Beja, à 65 kilomètres au nord-est, et contrôlait toute la région de part et d’autre de la route Beja-Sidi Nisr où il mena une série d’embuscades et de raids audacieux.
Les troupes de l’Axe n’étaient plus habituées à cette guerre de commandos, considérée comme contraire aux usages de la guerre et relevant de l’assassinat pur et simple : la patrouille du lieutenant Mellor ayant poussé au nord jusqu’à Mateur, l’officier s’aventura seul dans la ville pour tuer tout ennemi isolé qu’il pourrait rencontrer sur son chemin.
Le lieutenant Wandless pénétra seul dans un poste avancé allemand, poignarda un officier et jeta une bombe dans le local servant de mess. Tous les dîneurs furent tués... Exécutant à la lettre l’ordre laconique reçu de son chef de bataillon, « faire sauter, tout faire sauter, et que ça saute... », le lieutenant Coxen se rendit maître d’une importante position avancée, passée à la postérité sous le nom de Coxen’s Farm (la ferme de Coxen).
Quant à Cleasby-Thompson, il tendit une embuscade à six véhicules blindés et engins de reconnaissance allemands, en détruisit cinq et captura le dernier intact.
Le lieutenant-colonel Hill ayant aperçu trois chars allemands, se mit dans la tête d’exiger leur reddition en assénant sur leur blindage de furieux coups de la longue badine qui ne le quittait jamais. Les deux
premiers équipages se rendirent, mais le troisième ouvrit le feu à bout portant sur lui et sur un autre officier, le capitaine Whitelock. Les parachutistes le neutralisèrent à la baïonnette, sans faire de quartier.


Connaissance de l’histoire ed hachette 1982

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