mardi 2 octobre 2007, par
En mars 1880, Freycinet, président du Conseil, sensible à l’énergie des autres, informa le Sénat que, s’il écartait l’article 7, le gouvernement prendrait des mesures plus dures sous une autre forme. Le Sénat n’en rejeta pas moins l’article.
En réponse, la Chambre, à une forte majorité, demanda l’application des lois relatives aux congrégations non autorisées, et le président du Conseil fit signer par Grévy les deux fameux décrets du 29 mars 1880.
Autrement dit, faute de pouvoir procéder par une loi à cause de l’opposition sénatoriale, on procédait par acte de l’exécutif : la majorité républicaine, n’ayant pu supprimer les collèges de jésuites par la voie indirecte d’une loi sur l’enseignement supérieur, décidait de taire détruire directement les congrégations elles-mêmes par le pouvoir exécutif.
Les deux décrets décidaient que la Compagnie de Jésus devrait être dissoute et dispersée dans les trois mois ; que les autres congrégations auraient trois mois pour déposer une demande d’autorisation ; enfin que tous les établissements d’enseignement congréganiste sans autorisation seraient dissous dans les six mois.
Les expulsions prévues eurent lieu, non sans une grande répugnance de la part de la magistrature ; il y eut 200 démissions de membres des parquets, sans compter les démissions d’officiers, même de commissaires de police et d’agents de police ; 261 couvents furent fermés, 5 643 religieux expulsés. Ferry avait gagné la bataille des congrégations - la première, non la dernière du régime malgré le Sénat, malgré Jules Simon.
sources "Le journal de la France" hebdomadaire ed Tallandier 1970
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