samedi 11 août 2007, par
Les Francs sont un peuple germanique apparaissant sous la forme d’une confédération de tribus au moment des Grandes invasions. Une partie d’entre eux joue un rôle central dans l’Histoire de France, des Pays-Bas, de Belgique et d’Allemagne à compter de leur sédentarisation en Gaule romaine.
Les Francs apparaissent au début du Ier millénaire dans les sources latines. Le terme désigne probablement une ligue - ou confédération - de peuples germaniques installés sur la rive droite du Rhin inférieur, au-delà des frontières de l’Empire romain, et qui n’étaient pas assujettis à l’Empire ou à un autre peuple plus important. Le latin francus, franci tend à prouver qu’ils se nommaient ainsi, puisque frank signifie libre en langue germanique (on peut aussi retrouver l’origine du mot Franc dans le mot Frekkr (signifiant hardi, vaillant) issu de la langue Germanique).
Au IVe siècle, les Francs saliens, battus par l’empereur Julien, deviennent les Lètes de Rome, qui les laisse s’installer en Gaule belgique. C’est ainsi le premier peuple germanique à s’établir de manière permanente en territoire romain, et donc le premier aussi à se latiniser. Ces peuples avaient pour point commun de rivaliser avec les Alamans (germ. Alle Männer, tous les hommes), autre regroupement d’ethnies établies plus au sud sur la rive droite du Rhin.
La langue - ou les dialectes - originellement parlés par les Francs ainsi que leur faciès culturel sont rattachés au groupe ethno-linguistique indo-européen germain occidental, comme les Angles, les Frisons et les Saxons par opposition au groupe germain oriental auquel appartiennent notamment les Goths.
Les peuples qui constituaient la ligue des Francs comprenaient vraisemblablement :
* les Chamaves
* les Chattes
* les Ansivariens ou Ampsivariens ou Angrivariens
* les Bructères
* les Chérusques
* les Angrivariens
* les Hattuaires
* les Tubantes
* les Tenctères
* les Usipètes
Les Sugambres ou Sicambres n’étaient pas considérés comme des Francs, les Chauques, établis au nord-est des Frisons, plus souvent rattachés aux Saxons qu’aux Francs.
Plus tard on parlera des Francs saliens, établis près de la rivière Sale et des bouches de l’Yssel et des francs ripuaires installés sur la rive droite du Rhin.
Au IIIe siècle, les Francs participent aux grandes invasions dites "barbares" (257), aux côtés d’autres peuples qui pénètrent dans l’Empire romain. Le rôle des Francs reste cependant controversé. Il s’ensuit un rétablissement pour Rome, car les ligues germaniques de l’époque ne pouvaient tenir tête à l’armée impériale.
Vers la fin de l’Empire, aux IVe et Ve siècles, on retrouve des Francs comme Lètes dans la défense du limes, alors grandement romanisés, et en lutte contre d’autres barbares plus menaçants. Pour plus de détails sur ces Francs soumis à l’empire, voir les : Fédérés francs.
Le terme de barbare disparaît avec la fin de la civilisation romaine et de l’espace culturel gallo-romain.
Parmi les Francs qui sont entrés au service de l’Empire depuis la fin du IIIème siècle, se trouvent les Francs saliens. Leur ancêtre légendaire, sans doute quasi-divin selon les rites germaniques, est pour eux la principale source de légitimité du pouvoir royal. Il se nomme Mérovée.
Toutefois, au Ve siècle leur roi est aussi devenu proconsul des Gaules, c’est-à-dire un fonctionnaire romain d’origine germanique mais très bien assimilé (en savoir plus sur cette dynamique d’intégration). Les Francs sont alors solidement établis dans les territoires qui allaient devenir la Neustrie et leurs fonctions militaires leur confèrent un pouvoir important en ces temps troublés : le jeune Clovis (germ. Hlodowecus, qui donne par la suite les prénoms Ludovic ou Ludwig en Allemagne et Louis en France) devient leur roi à Tournai, probablement en 481. Mais il lui faut plus que le pouvoir d’essence divine que lui confère la mythologie tribale germanique, pour s’imposer face aux évêques, aux patrices ou à la population gallo-romaine en partie christianisée.
Les "domaines francs" de 511 à 561 issus de Clovis, Duc des Francs saliens.
Les "domaines francs" de 511 à 561 issus de Clovis, Duc des Francs saliens.
Installé à Soissons, où il a renversé un général romain nommé Syagrius, Clovis est sans doute d’abord sensible aux conseils de sa femme burgonde, Clothilde, convertie au catholicisme, et à ceux de l’évêque de Reims, Rémi.
Peut-être au cours d’une bataille importante contre les Alamans, la bataille de Tolbiac, il promet de se convertir à la religion chrétienne catholique s’il est victorieux. Il tient parole et reçoit le baptême en 496 à Reims, avec 3 000 guerriers. Par la suite, il tente d’inculquer les principes chrétiens à son peuple qui demeure largement païen.
Après une suite de victoires sur ses rivaux barbares, notamment sur les Burgondes lors de la bataille d’Autun, Clovis apparaît donc comme l’un des premiers rois germains d’Occident à avoir adopté la religion chrétienne dominante, celle de Rome, contrairement aux Wisigoths ou aux Lombards ariens et aux Alamans païens.
Il parvient ainsi à gagner le soutien des élites gallo-romaines et à fonder une dynastie durable (laquelle prend le nom de son ascendant germanique) : les Mérovingiens.
Les Mérovingiens règnent alors sur toute l’ancienne Gaule jusqu’au milieu du VIIIe siècle. Leurs souverains les plus connus sont : Dagobert Ier et la reine Brunehilde. Il faut noter qu’à cette époque, comme sous la dynastie suivante, il n’est pas question de France, mais bien d’un royaume des Francs : les rois germains, en effet, ne règnent pas sur un territoire, mais sur des sujets.
Dès la fin du VIIe siècle, alors que la politique est marquée par des querelles sanglantes entre les Francs neustriens (à l’ouest) et austrasiens (à l’est), les derniers Mérovingiens sont cantonnés à un rôle de souverain d’apparat. Ils ont un royaume exsangue : le pouvoir émietté est aux mains des aristocrates terriens. La culture latine a progressivement régressé au cours des deux siècles précédents. Une crise économique sans précédent a mis à mal l’ensemble des repères de l’Occident antique : elle est notamment due à la fermeture des routes commerciales avec le monde méditerranéen à cause des conquêtes arabes.
C’est dans ce contexte que commence l’ascension d’une nouvelle famille. Parmi les réels détenteurs du pouvoir, les maires du palais austrasiens prennent de facto le contrôle de l’ensemble du royaume des Francs, avant de détrôner publiquement le dernier Mérovingien et de former leur propre dynastie : il s’agit des Pippinides, ultérieurement connus sous le nom de Carolingiens. Soucieux de légitimer leur coup d’État, les Pippinides rattachent quant à eux leur origine à Francus, un Troyen légendaire, et se rattachent par là une nouvelle fois à Rome.
Le pouvoir des Carolingiens marque l’entrée réelle dans le Moyen Âge : le centre du pouvoir se déplace vers l’est, des cités épiscopales antiques vers les domaines ruraux des comtes carolingiens. Il est remarquable que dans le même temps, les hommes de lettres, conscients de la disparition de la culture antique, tentent de la faire renaître : c’est la Renaissance carolingienne. Charlemagne, le deuxième et plus prestigieux souverain carolingien est lui-même couronné Empereur des Francs et des Romains en l’an 800 à Rome. Mais ces tentatives de restaurer l’Empire d’Occident échouent.
En 842, les serments de Strasbourg, faits entre les fils et petits-fils de Charlemagne, héritiers de l’Empire qui se déchirent, témoignent de l’usage de langues qui sont totalement différentes à l’Ouest et à l’Est. Ils sont suivis du traité de Verdun en 843, qui consacre de fait la division de l’Empire carolingien en trois[1]puis bientôt deux royaumes. Ce dernier est ainsi l’acte de naissance de la France et préfigure aussi la future Allemagne.
Au Xe siècle, l’arrivée au pouvoir d’une dynastie saxonne, les Ottoniens, en Germanie, et celle des Capétiens en Francie occidentale marquent la fin de la dynastie des Carolingiens. Le terme Francs reste toutefois en usage pour distinguer les habitants de la France durant le Moyen Âge et c’est par le nom de franj que les chroniqueurs arabes décrivent au XIIIe siècle les croisés.
Les souverains carolingiens les plus connus sont : Pépin le Bref et Charlemagne.
Les Francs eux-mêmes utilisaient des framées (lance de grande taille), des scramasaxes (épée de taille moyenne), des angons (lances à crochet permettant d’immobiliser l’adversaire en se fichant dans son bouclier) et des francisques (haches de jet d’un seul côté tranchant). Ces armes qui étaient technologiquement développées pour l’époque, alliées à un savoir-faire au combat développé par les Francs, sans cesse menacés à l’époque par leurs voisins germains, celtes et romains, ont permis à ce peuple de s’imposer assez rapidement mais au prix de durs combats... Les victoires de Clovis sont en partie dues au fait qu’il alignait sur le champ de bataille non seulement ses Saliens, mais aussi des cohortes de Gallo-romains, et qu’il s’attachait à garder vivantes la rigueur et la stratégie de l’armée romaine, dans laquelle nombre de Saliens avaient servis en tant que Lètes.
sources wikipedia
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