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Charles Darwin

, par

Charles Darwin
Naissance : 12 février 1809 Shrewsbury, Angleterre

Décès : 19 avril 1882 (à 73 ans) Downe, Angleterre

Nationalité : Royaume-Uni

Profession : Biologiste britannique

Distinctions : Médaille Wollaston 1859
Médaille Copley 1864

Famille : Erasmus Darwin, son grand-père
Robert Darwin, son père
Emma Wedgwood, son épouse
George Darwin, son fils

Charles Robert Darwin (12 février 1809 à Shrewsbury - 19 avril 1882 à Downe) est un biologiste britannique. Il développa la première théorie d’un mécanisme biologique de l’évolution, la sélection naturelle, qui explique la diversification de la vie à travers un lent processus de modification par l’adaptation.

Cinquième des six enfants de Robert et Susannah Darwin (née Wedgwood), et petit-fils de Erasmus Darwin (1731-1802) et de Josiah Wedgwood, Charles Darwin étudie la médecine à Edimbourg en 1825. En 1827, dégoûté par la dissection et la brutalité de la chirurgie de l’époque, il quitte l’école de médecine où il a cependant été marqué par Robert Edmond Grant (1793-1874) et Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829).

Son père, inquiet de l’échec scolaire de son fils, et craignant qu’il ne devienne un fantaisiste, l’inscrit à Cambridge pour y étudier la théologie, dans l’espoir que Charles devienne pasteur. Il y tombe sous l’influence intellectuelle d’esprits scientifiques tels que William Whewell et John Stevens Henslow (1795-1861). Son intérêt pour la collection de scarabées et l’encouragement qu’il reçoit de son cousin William Darwin Fox le poussent vers l’histoire naturelle.

Lorsqu’il termine ses études, Henslow le recommande comme compagnon de voyage à Robert Fitzroy, le capitaine du HMS Beagle, qui se préparait à partir pour une expédition de cinq ans, dans le but de cartographier la côte de l’Amérique du Sud.

Avant son départ, Charles Darwin passe quelques semaines avec le géologue Adam Sedgwick à cartographier les strates au Pays de Galles. Il est notable que, à part quelques cours suivis à Edimbourg, cela fut son unique expérience d’étude géologique formelle.

Charles Darwin profite de l’occasion pour étudier les propriétés géologiques des continents et des îles visitées au cours de cette expédition, ainsi qu’une multitude d’organismes vivants et de fossiles. Il parcourt ainsi la Terre de Feu, les îles Malouines, l’île Chiloé, la Cordillère des Andes, les îles Galapagos, Tahiti, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Tasmanie, l’île Maurice et Le Cap.

À son retour de voyage, le 2 octobre 1836, Darwin analyse les très nombreux spécimens qu’il a rapportés et note des similitudes entre les fossiles et les espèces vivantes dans la même zone géographique. Il remarque notamment que chaque île possède son propre type de tortues et d’oiseaux, dont l’apparence et le régime alimentaire diffèrent légèrement, mais qui sont par ailleurs assez semblables, surtout dans le cas des spécimens provenant des Îles Galapagos. Il élabore alors la théorie selon laquelle, par exemple, chaque sorte de tortue a pour origine une même espèce, chacune étant adaptée de façon différente à la vie sur les différentes îles. Ce faisant, il abandonne l’idée de la création divine des espèces.

En 1837, il formule ses pensées sur les modifications et le développement des espèces dans son Carnet sur la transmutation des espèces, en accord avec les Principes de géologie de Charles Lyell. Le 28 septembre 1838, il lit l’Essai sur le principe de peuplement de Thomas Malthus, lequel prédisait que la taille d’une population était limitée par la quantité de nourriture disponible, ce qui le fait réfléchir au problème de lutte pour la survie.

En 1842, Darwin formule sa théorie sous la forme d’un « schéma » et, en 1844, il rédige un essai de 240 pages contenant une version augmentée de ses idées premières sur la sélection naturelle. Entre 1844 et 1858, date à laquelle il présente sa théorie à la Société linnéenne de Londres, Darwin y apporte de nombreuses modifications.

Darwin se marie avec sa cousine Emma Wedgwood en 1839 et devient membre de la Royal Society de Londres. Après avoir vécu pendant plusieurs années à Londres, le couple déménage finalement à Down House, à Downe dans le Kent (qui est à présent ouverte aux visites du public). Charles Darwin et sa femme eurent dix enfants, dont trois moururent en bas-âge.

Entre 1839 et 1843, son ouvrage Zoology of the Voyage of H.M.S. Beagle est publié en 5 volumes. Entre 1840 et 1858, il publie plusieurs ouvrages, tout en travaillant à sa théorie : The Structure and Distribution of Coral Reefs (1842), un ouvrage sur la géologie des atolls et des récifs coralliens. Il est le premier à comprendre l’origine organique des atolls et le rôle primordial des coraux. Il étudie aussi l’Amérique du Sud, les îles volcaniques, les crustacés cirripèdes (1851-1854). Enfin, il travaille sur la distribution géographique des organismes, et Lyell le convainc de publier sa théorie. Il est lauréat de la Royal Medal en 1853.

Le 1er juillet 1858, Charles Darwin lit une communication devant la Société linnéenne de Londres, le même jour qu’Alfred Russel Wallace, lequel avait élaboré indépendamment une théorie similaire. Comme Darwin, Wallace avait passé de nombreuses années à observer la diversité de la vie, et en était arrivé à des conclusions semblables. Ayant décidé de publier, il choisit pour lui soumettre des commentaires un biologiste de renom qui l’encourage à terminer son ouvrage.

L’ouvrage de Darwin L’Origine des espèces par la sélection naturelle est publié un an après (1859), et suscite suffisamment d’intérêt pour que les stocks de l’éditeur soient écoulés en librairie dès le premier jour.

Début 1860, l’Académie royale des sciences britannique, établissant son bilan scientifique annuel concernant 1859, la décrivit comme une « année terne, où il ne s’est pas passé grand-chose ».

Dans ses ouvrages majeurs suivants, Variation des animaux et des plantes domestiqués (1868), La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe (1871) et L’Expression des émotions chez les hommes et les animaux (1872), Darwin développe de nombreux sujets introduits dans L’Origine des espèces.

Malgré certaines critiques (par exemple, dans la première édition de l’Origine des espèces, Darwin suppose toujours des « effets cumulatifs du dressage » de génération en génération chez les chiens d’arrêt), la valeur du travail de Charles Darwin est reconnue par la communauté scientifique. Il devient membre de la Royal Society de Londres en 1839 et de l’Académie des sciences française en 1878. Il reçoit la médaille Wollaston en 1859 de la Geological Society of London. Il est lauréat de la Médaille Copley en 1864.

Il meurt à Downe (Kent), le 19 avril 1882, et est inhumé à l’Abbaye de Westminster.

Il reçut une reconnaissance particulière en 2000 quand son image apparut sur le billet de 10 livres de la Banque d’Angleterre, en remplacement de Charles Dickens. On a rapporté que sa barbe impressionnante et supposée difficile à contrefaire aurait été un facteur dans ce choix.

Avant Darwin

Avant le XIXe siècle, la théorie courante sur l’extinction des espèces avait pour nom catastrophisme, selon laquelle les espèces s’éteignaient à cause de catastrophes, suivies par la formation de nouvelles espèces ex nihilo (créées de rien). Les espèces éteintes étaient retrouvées sous la forme de fossiles. Les espèces nouvelles étaient considérées comme immuables. Cette théorie était en accord avec l’épisode du Déluge dans la Bible. Au début du XIXe siècle, plusieurs nouvelles théories commencèrent à remettre en cause le catastrophisme. L’une des plus importantes d’entre elles fut développée par Jean-Baptiste de Lamarck.

Il observa que toute nouvelle génération héritait des caractéristiques de ses ancêtres. Il suggéra que les caractéristiques et les organes étaient améliorés par un usage répété et, au contraire, étaient amoindris ou supprimés par la non-utilisation chez chaque individu, qui transmettait ces améliorations et suppressions directement à ses descendants.

En 1830, le géologue britannique Sir Charles Lyell réfuta la théorie du catastrophisme, mais tenait à celle de l’immuabilité des espèces. Lyell fonda la théorie de l’uniformitarisme, qui déclarait que la surface de la Terre changeait lentement à travers les éons, soumise à des forces constantes.

La structure de la théorie de Darwin

La théorie de l’évolution de Darwin établit que tous les individus d’une population sont différents les uns des autres. Certains d’entre eux sont mieux adaptés à leur environnement que les autres et ont, de ce fait, de meilleures chances de survivre et de se reproduire. Ces caractéristiques avantageuses sont héritées par les générations suivantes et, avec le temps, deviennent dominantes dans la population (voir figure 2). Ce processus progressif et continu résulte en l’évolution des espèces. Les points principaux de la théorie sont :

1. Il se produit une évolution.

2. Les modifications de l’évolution sont en général progressives, et demandent de plusieurs milliers à plusieurs millions d’années.

3. La sélection naturelle est le mécanisme principal de l’évolution.

4. Cette sélection comporte deux composantes :

1. sélection de survie

2. sélection sexuelle, c’est-à-dire aptitude à trouver un partenaire : un individu remarquablement adapté pour la survie et qui ne serait pas du tout attirant pour le sexe opposé ne transmettra pas son patrimoine (d’où l’émergence de la queue du paon, par exemple, bien que celle-ci le handicape fortement vis-à-vis de prédateurs éventuels).

5. Toutes les espèces aujourd’hui vivantes tirent leur origine d’une seule forme de vie à travers un processus de branchement appelé spéciation.

L’accueil de la théorie de Darwin

Après la publication de l’ouvrage de Darwin, l’évolution par la sélection naturelle fut largement discutée, voire dénigrée (voir figure 3), particulièrement dans les communautés religieuse et scientifique. Bien que Darwin ait été soutenu par certains scientifiques (par exemple, Thomas Henry Huxley, Ernest Renan ou encore Ernst Haeckel qui le popularisera très tôt en Allemagne), d’autres hésitaient à accepter sa théorie à cause de la capacité inexpliquée des individus à transmettre leurs capacités à leurs descendants. Ce dernier point était pourtant étudié au même moment par Gregor Mendel, mais il ne semble pas que les deux hommes aient communiqué ensemble. Même avec les lois de Mendel, le mécanisme sous-jacent resta un mystère jusqu’à ce que l’on découvrît l’existence des gènes.

En 1874, le théologien Charles Hodge accusa Darwin de dénier l’existence de Dieu en redéfinissant l’Homme comme le résultat d’un processus naturel plutôt que comme la création de Dieu. Darwin, pourtant fils de pasteur, avait alors déjà (Mme Darwin le signale dans sa correspondance) cessé de croire à l’existence d’un dieu bienveillant lorsqu’il avait découvert le mécanisme de reproduction de la guêpe ichneumon, dont les larves se développent en « dévorant leur proie vivante de l’intérieur » tout en respectant scrupuleusement ses organes vitaux ! Victor Hugo se montra fortement opposé à la théorie de Darwin.

Le biologiste et géographe Pierre Kropotkine définira en 1906 que l’entr’aide est aussi un facteur de l’évolution, autant chez les animaux non humains que humains.

Si le Vatican admet aujourd’hui que le mécanisme darwinien est, selon ses propres termes « davantage qu’une hypothèse », certains milieux fondamentalistes protestants, surtout aux États-Unis, combattent la théorie darwinienne de l’évolution. Ce mouvement ne s’observe, en revanche, que de façon très marginale en Europe.

La théorie de Darwin est aujourd’hui confirmée par la comparaison de l’ADN de différents organismes, qui montre leur proximité génétique. On travaille même à constituer une nouvelle classification du vivant dont la taxonomie serait organisée en fonction de la distance génétique entre espèces et non des caractéristiques du phénotype. Toutefois, cette méthode demande du temps d’ordinateur qui croît très vite avec le nombre d’espèces considérées.

Contrairement à une idée répandue, Darwin n’a pas « découvert » l’évolution, celle-ci étant acceptée par beaucoup depuis le début du XIXe siècle. En revanche, il a apporté la première théorie cohérente sur la façon dont l’évolution s’effectue (par le mécanisme de la sélection naturelle). D’autres aspects importants de la théorie de Darwin étaient : une origine commune, la sélection sexuée, la progressivité et la pangenesis. Il est important de se rappeler que la version de Darwin de la sélection naturelle était différente de celle présentée par Wallace en ce qu’elle affirmait que la sélection naturelle se produisait en permanence, alors que Wallace défendait que la sélection ne se produit que lorsque l’environnement était modifié.

Cette opposition a existé sous une forme à peine différente entre Stephen Jay Gould, qui défend une théorie des équilibres ponctués, et Richard Dawkins qui ne se rallie pas à ce point de vue.

Certaines interprétations hors contexte de la théorie de Darwin, ni voulues ni prévues par celui-ci, ont eu des effets dérivés importants. Deux se sont révélées socialement catastrophiques :

* Le darwinisme social interprète des phrases de Darwin exprimant une probabilité (« les organismes plus adaptés doivent éliminer à long terme les moins adaptés ») comme des impératifs catégoriques.
* Le nazisme, parallèle au darwinisme social, provenait aussi d’un darwinisme mal compris, et peut-être également du traumatisme psychologique provoqué par cette théorie dans beaucoup d’esprits. Par exemple, si de nombreuses lignées étaient condamnées à ne pas survivre, certains préfèraient que « leur » lignée ne soit pas de celles-là.

Une formulation ambiguë de Darwin a peut-être sa part de responsabilité dans ces déviations : il indique à plusieurs reprises que les formes les plus adaptées doivent à terme se substituer aux moins adaptées, sans que le verbe utilisé (ought to) puisse être clairement identifié comme l’expression d’une « probabilité » ou au contraire d’un « impératif moral ».

L’avenir dira si les hypothèses suivantes sont plus fécondes :

* Richard Dawkins et Daniel Dennett envisagent une sélection naturelle de mêmes (idées élémentaires) se reproduisant et se combinant dans les esprits comme les gènes se reproduisent à travers les organismes.
* Le physicien David Deutsch, dans son livre l’Étoffe de la réalité, considère l’univers que nous connaissons comme l’effet d’une série de sélections naturelles dans l’univers des possibles.

Citations de Darwin

« La conclusion fondamentale à laquelle nous sommes arrivés dans cet ouvrage, à savoir que l’homme descend de quelque forme d’organisation inférieure, sera, je le regrette de le penser, fort désagréable à beaucoup de personnes. » (Charles Darwin, La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe, tome II, page 426)

« J’aimerais autant pour ma part descendre du petit singe héroïque, qui brava son ennemi redouté pour sauver son gardien ; ou bien du vieux babouin qui, descendant des hauteurs, emporta triomphalement son jeune camarade après l’avoir arraché à une meute de chiens étonnés - que d’un sauvage qui se délecte à torturer ses ennemis, se livre à des sacrifices sanglants, pratique l’infanticide sans remords, traite ses femmes comme des esclaves, ignore toute décence et est en proie aux superstitions les plus grossières. » (Cité par André Pichot dans la Société pure page 105)

« Au cours de la journée, je fus diverti par la dextérité avec laquelle un gaucho força un cheval rétif à traverser une rivière. Il ôta ses vétements et sautant sur son dos, pénétra avec lui dans l’eau jusqu’à ce qu’il cessa d’avoir pied. Puis glissant le long de la croupe, il s’agrippa fermement à la queue, et à chaque fois que le cheval se retournait, l’homme l’effrayait en lui aspergeant la tête d’eau. Dès que le cheval reprit pied de l’autre côté, l’homme remonta sur lui et s’assit bride en main, avant qu’il eût regagné la rive. Un homme nu sur un cheval nu est un plaisant spectacle. Je n’imaginais pas que les deux animaux pussent s’adapter aussi bien l’un à l’autre. » (Les chevaux dans l’art, la photographie et la littérature de Lorraine Harrison éd. Evergreen (2000), page 92).

« Nous avons vu que les sens et les intuitions, les différentes émotions et facultés, comme l’amour et la mémoire, l’attention et la curiosité, l’imitation, la raison, etc., dont l’humain se vante, peuvent être trouvées à l’état naissant, ou même pleinement développées chez les animaux inférieurs. Les animaux, dont nous avons fait nos esclaves, que nous ne voulons pas considérer comme nos égaux . » (source : "De l’Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle".)

« La classification des formes, des fonctions organiques et des régimes a montré d’une façon évidente que la nourriture normale de l’humain est végétale comme celle des anthropoïdes et des singes, que nos canines sont moins développées que les leurs, et que nous ne sommes pas destinés à entrer en compétition avec les bêtes sauvages ou les animaux carnivores. » (source : "De l’Origine des Espèces (fr) [2] au moyen de la Sélection Naturelle".)


sources wikipedia

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