mardi 7 avril 2015, par
On envoya d’abord les chasseurs contre les batteries antiaériennes concentrées autour de l’objectif. Cette attaque effectuée, le véritable raid pouvait commencer soit avec des avions d’attaque et d’appui tactique, soit avec des Superfortress volant à 5000 m d’altitude. Couper un seul pont nécessitait ainsi plusieurs attaques (avec les pertes possibles) et des centaines de bombes et de fusées guidées. En 1951, des B-29 intervinrent avec les bombes guidées « Razon » et « Tazon » (cette dernière pesant un peu plus de cinq tonnes) sans grand succès. Les communistes se montraient maîtres dans l’art de camoufler leurs mouvements ; ils parvenaient à organiser la logistique avec une extraordinaire discrétion et réparaient aussitôt les dommages causés par l’aviation. Ils utilisaient notamment, pour remplacer les ponts détruits, des structures immergées et des pontons mobiles.
Bien que les techniques de radar et de contre-mesures électroniques (ECM) n’aient guère progressé depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, beaucoup d’opérations en Corée se déroulèrent la nuit. Les Américains estimèrent les opérations nocturnes plus propices auxB-29, qui furent peints en noir mat. D’autre part, les communistes profitaient souvent de la nuit pour accélérer leurs mouvements de logistique et la réparation des divers dommages. Les attaques de nuit étaient souvent préparées par des C-47 (DC-3) chargés d’éclairer les objectifs à l’aide de fusées. En 1952, des B-26 Invader illuminaient leurs cibles à l’aide d’un très puissant projecteur, mais cette technique fut vite abandonnée : l’avion si bien signalé était immanquable pour la DCA ! En 1952 également, on s’aperçut des très grands progrès communistes dans le domaine des radars : les pertes de B-29 montèrent vite à un niveau aussi élevé dans les missions de nuit que dans celles de jour.
Les bases alliées restaient mal défendues contre d’éventuelles attaques aériennes. Une poignée de pilotes communistes obtenaient, de nuit, des résultats souvent disproportionnés à l’importance de l’attaque. Quelques antiques biplans PO-2, datant de 1926, effectuaient ces raids. De coûteux avions à réaction étaient ainsi détruits par ces vénérables ancêtres cahotant à 150 km/h : leur lenteur était telle qu’elle devenait un avantage ! Les PO-2étaient en effet très difficiles à intercepter pour des avions à réaction volant au moins deux fois plus vite qu’eux, et n’ayant presque jamais le temps d’ajuster leur cible. Un jour, au cours d’un combat qui l’opposait à l’un de ces appareils — qu’il abattit, d’ailleurs — un F-94C ralentit trop et, déséquilibré, s’écrasa au sol, tuant son équipage.
sources : Connaissance de l’histoire ed hachette 1978
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