lundi 26 mars 2007, par
(Sarrebourg, 1866 - Paris, 1925.) Général.
Le cheveu dru, noir, le menton volontaire, le regard d’acier, Mangin est le type même du baroudeur auquel les entreprises coloniales de la Ille République ont permis de donner libre cours à un besoin d’action.
L’infanterie de marine l’accueille en 1888 et lui fait accomplir ses premières armes au Soudan.
Le jeune officier parcourt l’Afrique et se retrouve ainsi, dix ans plus tard, membre de la mission du capitaine Marchand qui ralliera le Congo au Nil.
Colonel en 1912, Mangin étrenne ses galons durant la conquête du Maroc. La guerre en France le trouve à la tête d’une division d’infanterie au sein de laquelle les « marsouins » sont dignement représentés.
Ces soldats portant l’ancre d’or sont, en effet, des unités de choc. Ainsi, au paroxysme de la bataille de Verdun, l’unité du général (la 5e D.I.) est engagée une première fois en mai dans le secteur de Douaumont.
Mangin reprend le fort le 24 octobre avec le régiment d’infanterie coloniale du Maroc.
Auréolé par ce succès retentissant, il réoccupe le 15 décembre la cote du Poivre, Louvemont et Hardaumont, ses soldats capturant 11 000 prisonniers. Moins heureux à la tête de la VIe armée lors de la malheureuse offensive de Nivelle sur l’Aisne, en 1917, disgracié un moment en raison de cet échec, Mangin recouvre un commandement en 1918 à la tête de la Xe armée. Son action déterminée enraye l’offensive allemande sur l’Oise en juin, puis autour de Château-Thierry, après le 18 juillet.
Ayant retrouvé tout son prestige à la suite de ces coups de boutoir qui chassent l’Allemand des rives de la Marne puis de celles de l’Aisne, le général se voit confier le commandement en chef de la zone française d’occupation en Rhénanie.
Mais les encouragements donnés aux mouvements séparatistes rhénans provoquent une vive réaction des Américains et des Britanniques, et sa mutation dès 1920. La compensation vient sous forme d’une inspection générale des troupes coloniales, l’arme des débuts.
Jamais cependant la tenace réputation de chef peu ménager du sang de ses hommes, attachée à Mangin, ne devait s’effacer.
Source : Dictionnaire d’histoire de France Perrin - France Loisirs - 1988
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