jeudi 20 août 2015, par
Les Allemands commencèrent à quitter la Grèce en septembre 1944. La menace d’un coup de force communiste pour s’emparer du pays dès que les Allemands en seraient partis s’imposa dans toute son évidence à la plupart de ceux qui suivaient les événements de Grèce.
En septembre, Papandreou rencontra les dirigeants militaires des organisations E.L.A.S. et E.D.E.S. à Caserte, près de Naples ; ils signèrent un accord qui plaçait les forces de partisans sous l’autorité du gouvernement grec. Le gouvernement confia alors le commandement de ces forces au général Ronald Scobie, avec qui Papandreou avait conclu un accord secret pour empêcher la Grèce de tomber aux mains de l’E.L.A.S. D
Le 9 octobre, Churchill eut avec Staline le célèbre entretien de Moscou, au cours duquel, comme Churchill le dit lui-même dans son Histoire de la seconde guerre mon-
diale : ... Des problèmes tragiques pour des millions de personnes furent réglés à la légère » ; à en juger d’après les apparences. En ce qui concernait la Grèce, le large trait par lequel Staline biffa la demi-feuille de papier que Churchill lui passa à travers la table signifiait que les Soviétiques, pour le moment du moins, se lavaient les mains de leurs camarades du K.K.E.
Devant la menace communiste qui pesait sur la Grèce, et Staline lui ayant laissé les mains libres sur ce point, Churchill prit aussitôt ses dispositions. Des divisions britanniques bien équipées accompagnèrent le gouvernement d’union nationale de Papandreou lorsqu’il fit son entrée dans Athènes, le 18 octobre 1944. Ce gouvernement comprenait six représentants du Front de libération nationale.
Le gouvernement grec d’union nationale ne resta pas longtemps uni. Il est difficile de donner un aperçu exact de la suite des événements qui se déroulèrent entre le 18 octobre et le .3 décembre, début de la seconde phase de la guerre civile grecque, parce que nombre de décisions furent tenues secrètes. Pendant quelque temps, la direction du parti communiste K.K.E. avait été divisée entre ceux qui voulaient une infiltration pacifique dans le gouvernement existant et dans l’appareil de l’État et ceux qui voulaient la guerre ouverte. Siantos, qui avait peut-être reçu des ordres de Moscou, fut d’abord partisan de la première politique ; il semble qu’il ait changé d’avis après un entretien qu’il eut avec un autre membre puissant du comité central du K.K.E., lannis Ionnidis, dans la soirée du 27 novembre. Ce qui mit le feu aux poudres, ce fut l’ordre de démobiliser les forces des partisans communistes, le 10 décembre. Le mouvement E.L.A.S. serait réduit à une brigade incorporée à la nouvelle armée nationale. Au début, les dirigeants du K.K.E. y consentirent mais, par la suite, ils revinrent sur leur acceptation.
sources David Phillis Historia Magazine 1971
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