samedi 22 août 2015, par
L’accord de Varzika marqua le début d’une période de troubles en Grèce plutôt que la fin d’un chapitre de conflits politiques. La lutte s’orienta tout de suite sur la forme de gouvernement que la nation allait adopter. Quand, le 31 mars 1946, des élections générales furent organisées, les communistes et les partis apparentés les boycottèrent. Sur 60 % de suffrages exprimés, le parti populiste (monarchiste), dirigé par Constantin Tsaldaris. remporta 231 sièges sur 354 au Parlement.
Tsaldaris prit ses fonctions en avril. Au cours du soulèvement de décembre, les communistes s’étaient emparés d’un certain nombre d’otages qu’ils avaient emmenés dans le Nord ; cet acte, joint à beaucoup d’atrocités dont ils se rendirent coupables. leur avait retiré une grande partie du soutien des membres de l’E.A.M. Néanmoins, un profond sentiment de déception se répandit en Grèce après la guerre. Pendant les années de lutte contre l’ennemi commun un espoir était né, celui d’une renaissance sociale et politique, mais après la libération, les mois passèrent sans que cet espoir se matérialisât. Bientôt s’imposa l’impression que la Grèce allait renouer avec les intrigues politiques qui avaient précédé la dictature de Metaxas, si bien qu’en dépit des griefs qu’ils nourrissaient contre les communistes, beaucoup se tournèrent vers eux, mus par l’espérance d’un renouveau.
Malgré la défaite qu’il avait essuyée en janvier 1945. l’E.A.M. entrevit la possibilité de s’emparer du pouvoir et fut encouragé par l’attitude nouvelle de Moscou. Les événements allaient peut-être tourner cette fois en sa faveur. En janvier l946, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit en effet pour la première fois et le gouvernement soviétique demanda le retrait des troupes britanniques de Grèce en outre. il refusa de participer au contrôle international des élections qui se dérouleraient en Grèce au mois de mars.
En mai 1946, des combats éclatèrent dans le nord de la Grèce, prélude à la troisième tentative des communistes pour s’emparer du pouvoir. Le ler septembre, le gouvernement Tsaldaris organisa le plébiscite promis et 70 % des votants se prononcèrent en faveur du retour du roi. Sa popularité avait atteint son niveau le plus bas pendant la guerre. puis elle remonta : le peuple grec en était venu à voir dans monarchie la meilleure garantie contre l’instauration d’un régime communiste.
sources David Phillis Historia Magazine 1971
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